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Un nouveau couple franco-allemand
MERKEL-MACRON
Publié dans L'Expression le 17 - 05 - 2017

Face à la montée des populismes et au Brexit, Emmanuel Macron et Angela Merkel s'affichent en défenseurs de l'Europe, mais aucune transformation de l'UE n'interviendra avant les législatives dans ces deux pays, selon les analystes.
Lundi, «le président français n'a pas poussé pour des réformes majeures et ambitieuses de l'UE car il sait que la chancelière allemande ne peut de toute façon rien promettre avant les élections du Bundestag le 24 septembre», a expliqué à Judy Dempsey, chercheuse de l'institut Carnegie Europe. Et de fait, pour Berlin, ce qui compte avant tout, c'est que la France fasse d'abord des efforts à domicile, en réformant son marché du travail et en assainissant ses finances publiques.
Une antienne répétée depuis des années aux différents présidents français - Nicolas Sarkozy, comme François Hollande - par la conservatrice Merkel qui a quant à elle largement profité des réformes faites par son prédécesseur social-démocrate Gerhard Schröder. Un discours d'ailleurs très largement relayé ces derniers jours par la presse allemande.
En 2017, le taux de chômage devrait atteindre 4% en Allemagne, le plus bas de la zone euro, contre plus du double en France (9,9%), selon les dernières prévisions de la Commission européenne. «Avant de porter des réformes de l'UE, la France doit redonner confiance à ses partenaires et donner des gages en matière budgétaire», estime Charles de Marcilly, de la Fondation Robert Schuman. «Si vous parlez aux Portugais, Espagnols et Irlandais, ils pensent aussi que la France doit d'abord faire des efforts, car eux aussi, ils ont dû en faire», renchérit Mme Dempsey, auteure d'une biographie sur
Mme Merkel. Selon les statistiques les plus récentes de la Commission, la France pourrait être en effet le seul pays des 19 de la zone euro à afficher un déficit public en 2018 supérieur à 3% du Produit Intérieur Brut (PIB), limite fixée par les règles européennes. L'exécutif européen anticipe un déficit public de 3,2% en 2018 pour la France, contre un excédent de 0,5% pour l'Allemagne. Cependant, relève Claire Demesmay, politologue à l'Institut allemand de politique étrangère (Dgap) à Berlin, «il y a clairement une volonté d'encourager Macron, surtout qu'on a échappé au pire, c'est-à-dire l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen», la candidate de l'extrême droite. Ainsi, lors de sa conférence de presse commune avec Emmanuel Macron lundi à Berlin, Mme Merkel n'a pas exclu la possibilité de changer les traités pour réformer l'Europe «si cela fait sens», faisant preuve d'une certaine ouverture, alors que l'Allemagne s'était jusqu'ici montré plus que réservée. «C'est une attitude typique pour Merkel, elle ne s'est pas engagée, mais elle a dit qu'on pouvait y réfléchir», observe Mme Dempsey. Concrètement, une révision des traités n'est cependant pas pour demain puisqu'il faut une adoption à l'unanimité de tous les Etats membres - aujourd'hui 28 avec le Royaume-Uni, en instance de divorce. «D'autant plus qu'outre les législatives en France et en Allemagne, d'autres élections se profilent dans l'UE, comme en Italie, en République tchèque, en Autriche», souligne M. de Marcilly.
Les propositions d'Emmanuel Macron d'un ministre unique des Finances et d'un budget commun de la zone euro avaient d'ailleurs été accueillies avec une grande méfiance en Allemagne, inquiète de devoir payer davantage pour les pays incapables d'assainir leurs finances. «Macron a clarifié pour rassurer, en expliquant qu'il ne voulait pas d' 'Eurobonds'' et de communautarisation des dettes anciennes (des pays de la zone euro). C'était important, vues les critiques des derniers jours en Allemagne à ce sujet», note Mme Demesmay.
Les négociations de sortie du Royaume Uni de l'UE ne devraient en tout cas pas polluer les tentatives d'approfondissement de l'Union, selon les analystes.
«Le Brexit va beaucoup mobiliser le temps et l'énergie», juge Mme Demesmay, «mais là, il y a un vrai souci du côté allemand d'avoir une position commune».
«Le travail sur la zone euro et le Brexit peuvent en réalité s'envisager en parallèle», conclut la politologue.


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