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C'est jour de fête?
Publié dans L'Expression le 04 - 07 - 2017


La question n'est pas anodine! En effet, demain - 5 Juillet 2017 - l'Algérie fêtera ses 55 étés [pour rester dans la logique temporelle de l'indépendance de Juillet 1962]. En a-t-on seulement conscience? Peu probable au regard du calme des autorités publiques et l'indifférence des citoyens. Une fête nationale - qui plus est célébrant l'indépendance du pays - est quelque chose d'unique, de grandiose avec défilés militaires, kermesses, flonflons des bals, force films et documentaires, pièces de théâtre, littérature historique, art pictural immortalisant l'évènement....Demain? rien de tel n'est prévu et le 5 Juillet sera une autre journée ordinaire parmi les jours ordinaires de l'année. Cela fait mal! Nous sommes sans doute vieux jeu, mais (nous l'avouons) nous sommes jaloux quand nous voyons des pays qui, plus de deux siècles après leur indépendance ou Révolution, continuent à les célébrer comme au premier jour. C'est le cas en particulier des Etats-Unis - qui, justement célèbrent ce jour le 241e anniversaire de la Déclaration d'indépendance, ou la France le 14 Juillet prochain, le 228e anniversaire de la Révolution de 1789. Est-on à ce point blasé pour ne plus s'intéresser à un évènement constitutif de l'Algérie contemporaine? D'autant que cela fait des décennies que le 5 Juillet et le 1er Novembre ne sont plus fêtés comme il se devait. Sous d'autres cieux on reste attaché à ces moments festifs et de souvenir, des siècles après leur avènement, quand en Algérie 55 ans après - un instant fugitif dans la mouvance spatio-temporelle - on observe le silence et l'oubli. La question se pose, nous la posons: pourquoi les Algériens ne se sentent pas concernés par ces fêtes «nationales» qui leur ont restitué outre leur dignité et identité, leur raison d'être? Mais, sans doute que cette génération post-indépendance n'est pas à blâmer dès lors qu'elle n'a pas été mise en situation d'être en osmose avec une indépendance pourtant chèrement payée au prix d'un million et demi de martyrs. Cette génération de l'indépendance sait-elle les sacrifices de ses aînés, a-t-elle connaissance de ce qu'ont été ces femmes et ces hommes qui ont écrit en lettres de sang l'histoire de la glorieuse Révolution? Une Révolution qui nous a donné de célébrer ce 5 Juillet notre indépendance? Peut-on oublier ce jour de janvier 1992 quand la jeunesse algérienne découvrit incrédule l'un des pères de la Révolution, Mohamed Boudiaf, que ni les livres ni l'école ni les lycées ni l'université ne lui ont fait connaître ou enseigné. Avec Boudiaf, ce sont des centaines d'héroïnes et de héros de la Révolution qui restent dans l'ombre de l'oubli, soustraits à la (re)connaissance de leur peuple. Le peuple états-unien connaît les pères de leur indépendance, les Français aussi savent qui sont les Hommes de la Révolution de 1789. Cela n'a rien de politique, c'est surtout historique, culturel et social. On se rappelle la folie qui s'est emparée des Algériens le 5 Juillet 1962, Jour de l'indépendance, où adolescents et adolescentes, femmes, hommes et vieillards, dans un enthousiasme indescriptible - même si en fait ils n'en étaient pas tout à fait conscients - fêtaient quelque chose qui, longtemps, leur a été soustraite par le colonialisme français, leur dignité, leur identité: le droit d'être «Algériens». Un droit conquis les armes à la main. Jusqu'au 3 juillet 1963 - jour où la France a reconnu officiellement l'indépendance de l'Algérie - nous étions des «indigènes» et la France nous appliquait un code spécial dit «Code de l'indigénat» [tristement popularisé par les racistes d'Afrique du Sud sous le vocable d'apartheid]. Le 5 Juillet: l'Algérie a retrouvé son identité, son intégrité et sa place parmi les Nations. C'est ce que nous célébrons, les 5 Juillet de chaque année. Aujourd'hui, la génération post-indépendance n'a plus de repères, qui se raccroche à d'autres symboles quand notre élite n'a d'autre désir que de franchir la Méditerranée et un seul espoir, obtenir une carte de résidence permanente chez l'ex-colonisateur français. Ainsi, le cinquante-cinquième anniversaire qui aurait dû être un moment de ferveur et de partage, passera inaperçu comme l'ont été ces dernières années tous les anniversaires de l'indépendance et de la Révolution. Ceci dit, bonne fête à ceux qui croient encore en ce pays, qui croient en l'Algérie!

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