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L'horreur derrière le sourire
A QUOI TRAVAILLENT LES SECTES QUI PROSPÈRENT DANS LE PAYS
Publié dans L'Expression le 23 - 08 - 2017


Carnaval fi dechra...
L'Association des Oulémas musulmans algériens, a aussitôt réagi en adressant un appel au ministère des Affaires religieuses, lui demandant de prendre des mesures immédiates pour stopper la propagation de cette secte sur le territoire national.
Peu de temps après les soubresauts qui ont agité le parcours de la secte al Ahmadiya et défrayé la chronique en révélant les véritables objectifs d'une entité vouée à l'infiltration et au travail de sape sociopolitique, voilà qu'une nouvelle secte fait son apparition, avec fracas, au point de mettre en émoi les réseaux sociaux où elle a introduit une vive polémique.
Si la première était d'obédience indienne et remonte au XIXème siècle, la seconde est beaucoup plus récente et obéit aux paradigmes régionaux dont la caractéristique renvoie au phénomène des zaouïas et à la prolifération des «guides» autoproclamés en la matière.
Cette fois, donc, il s'agit de la secte baptisée al Karkariya, du nom de son «fondateur» et néanmoins «cheikh» Mohamed Faouzi al Karkari dont le message est grandement résumé par l'appel adressé en mars 2016 à tous ses adeptes. Dans cet appel doctrinal, il est fait largement référence aux enseignements connus du soufisme qui inspire la démarche d'al Karkari ainsi qu'aux maîtres de ce dernier, cheikh al Hassan lui-même guide spirituel de cheikh Ibn Siniy dont se réclame le jeune chef du mouvement (il est né en 1974!).
Cette secte a pour mission de faire bénéficier ses adeptes d'une sorte de transcendance jusqu'à parvenir au statut de l'Ihsan, parachevant ainsi son éducation spirituelle au terme de la khoulwa (une retraite synonyme de nirvana où l'adoration conduit à la vision du suprême), grâce aux enseignements et aux prières conjuguées du cheikh.
L'Association des Oulémas musulmans algériens, a aussitôt réagi en adressant un appel au ministère des Affaires religieuses, lui demandant de prendre des mesures immédiates pour stopper la propagation de cette secte sur le territoire national, sachant qu'elle a déjà pris racine dans la région de Mostaganem, avant de se faufiler dans les zones oranaises et pré-sahariennes, où les mentalités sont plus aisément perméables à ce genre de discours.
C'est à la faveur d'un pèlerinage que la tariqa Karkariya est soudain sortie de l'ombre lorsque des adeptes de cette confrérie, s'affichant volontiers comme des fukara (pauvres) avec des accoutrements appropriés, ont investi subrepticement le mausolée de Sidi Lakhdar Ben Khlouf, à Mostaganem, première étape de leurs pérégrinations qui devaient avoir comme point d'orgue le mausolée de Ahmed al-Alaoui, dans la même région. Créée dans les années 90 par le Marocain cheikh Mohamed Fawzi al Karkari, la tariqa Karkariya qui reprend massivement les préceptes soufis est néanmoins accusée par ses détracteurs de secte fortement attachée à la pratique de la sorcellerie. Son entrée brutale sous les feux de la rampe publique et les nombreuses réactions qui l'ont accompagnée sur les réseaux sociaux conduisent à se poser un certain nombre de questionnements. D'aucuns soupçonnent une volonté de détourner l'attention sur des sujets de moindre importance, mais beaucoup pensent que la problématique n'est pas aussi banale qu'il y paraît.
La facilité avec laquelle se meuvent et se répandent ces mouvements prédicateurs ne peut que laisser perplexe, surtout quand ils vont jusqu'à la prévarication à coups de fetwas menaçantes et de mises à l'index des personnes ou même des groupes entiers. La raison sous-jacente est souvent politique et la méthode toujours la même, faire peur, soumettre par la brutalité et assujetir jusqu'à annihiler toute volonté et toute capacité de résistance. Le phénomène n'est pas nouveau. Durant la longue nuit coloniale, les oulémas conduits par Cheikh Ibn Badis ont eu à lutter sans merci contre ces prétendus courants religieux qui servaient allègrement les desseins de la puissance coloniale. Ainsi, ont-ils réussi à bannir de tout l'Est algérien le phénomène archaïque et régressif des «zred» qui servaient de prétexte à des comportements proprement païens et à l'antipode de l'islam tel que révélé dans le Livre saint et édicté dans la Sunna. Reste que la décennie noire et ses conséquences indirectes ont favorisé d'une certaine manière la résurgence de ces pratiques néfastes, judicieusement exploitées par certains pays qui tentent, par le biais d'un salafisme rampant, de ruiner les efforts de l'Algérie pour son émancipation et son développement, ainsi que par des apprentis-sorciers soucieux de prospérer dans un cadre de régression féconde...


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