CHAN 2025/Gambie-Algérie: Bougherra dévoile une liste de 26 joueurs    Glissement de terrain à Oran: une délégation ministérielle se rend sur place pour s'enquérir des conditions de prise en charge des victimes    Agression sioniste: les jours à venir à Ghaza "seront critiques", avertit un responsable onusien    Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 52.243 martyrs et 117.639 blessés    Ouverture à Alger des travaux des réunions périodiques des coordonnateurs de radio et de télévision et des ingénieurs de communication arabes    Gymnastique artistique/Coupe du monde: Kaylia Nemour qualifiée en finales de la poutre et du sol    Jijel: arrivée au port de Djen Djen d'un navire chargé de plus de 10.000 têtes d'ovins en provenance de Roumanie    Projection à Alger du documentaire "Zinet Alger : Le bonheur" de Mohamed Latrèche    Quand les constructions inachevées dénaturent le paysage    Sept produits contenant du porc illégalement certifiés halal    Le temps des regrets risque de faire encore mal en cette fin de saison    Exploit de Sundows qui élimine Al Ahly et se qualifie en finale    Pour bénéficier des technologies de pointe développées dans le domaine de l'hydrogène vert    Quand les abus menacent la paix mondiale    Projection à Alger de ''La Saoura, un trésor naturel et culturel''    L'inévitabilité de la numérisation de la zakat pour établir la transparence    Une ville à la traîne…    Israël fait sa loi…!    Le Polisario fait entendre sa voix à Bruxelles et exige la libération des prisonniers détenus par le Makhzen    Ligue 1 Mobilis (24e J) : le leader accroché, la JSK co-dauphin    Communication : la culture de la formation continue soulignée à Ouargla    Oran : le Salon international du tourisme attire plus de 11.000 visiteurs professionnels    Journée mondiale de la propriété intellectuelle : unifier les efforts pour lutter contre la contrefaçon et protéger l'économie nationale    L'ANIE lance le Prix du meilleur travail de recherche sur la loi électorale algérienne    Hadj 2025: lancement d'un programme de formation au profit des membres des groupes d'organisation de la mission algérienne    Le président du Front El Moustakbal souligne, à Annaba, l'importance de renforcer le front intérieur et de consolider les acquis    Le RND met en avant le rôle de la diaspora face aux complots ourdis contre l'Algérie    Expo 2025: le Pavillon Algérie abrite la Semaine de l'innovation culturelle    Ghaza: 212 journalistes tombent en martyrs depuis le 7 octobre 2023    Se présenter aux élections ne se limite pas aux chefs de parti    Veiller au bon déroulement des matchs dans un esprit de fair-play    Un art ancestral transmis à travers les générations    Condoléances du président de la République à la famille de la défunte    Les tombeaux royaux de Numidie proposés au classement ''dès l'année prochaine''    Un programme sportif suspendu    «Construire un front médiatique uni pour défendre l'Algérie»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'inconnu de Téhéran
AHMADINEJAD PRESIDENT DE L'IRAN
Publié dans L'Expression le 27 - 06 - 2005

Les spéculations n'en finissent pas autour du nouveau chef d'Etat iranien.
Qui est le nouveau président iranien, l'ange que voient en lui les millions d'Iraniens qui l'ont porté à la magistrature suprême, ou la face cachée du démon, le «taliban» ressuscité ou le «fasciste» en gestation comme le regardent beaucoup en Occident? De fait, plus modestement, Mahmoud Ahmadinejad, estime n'être que «le petit serviteur du peuple» iranien (ce qui ne manque pas de rappeler le fameux «petit père des peuples» de Russie qu'a été en son temps Staline de triste mémoire) Bref, l'inconnu de Téhéran fait problème, fracassant la hiérarchie établie et démentant tous les sondages et spéculations, il se pose comme une énigme dans un champ politique iranien lui-même occulte! L'Occident s'alarme et s'inquiète, s'interroge sur le devenir de ses relations avec l'Iran des mollahs, tandis que les timides ouvertures initiées par Mohammed Khatami semblent devoir passer par pertes et profits. En Iran même, les réformistes et les «modérés» fustigent une victoire qu'ils estiment loin d'être limpide, ni aussi loyale qu'on veut le faire croire. Le nouveau président iranien, semble ainsi, dans une première approche, faire l'unanimité contre lui, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'Iran. Et sa première déclaration, en tant qu'élu, n'est guère faite pour rassurer, quand M.Ahmadinejad, dont l'intronisation est prévue le 3 août, rendant hommage à l'imam Rouhollah Khomeyni affirme que «La voie de l'imam, c'est la voie absolue de la République islamique, il a été l'artisan de la Révolution, il est la référence de la Révolution». Cela ne facilite pas non plus la lecture des possibles qu'offre le nouveau président. Toutefois, les milieux diplomatiques iraniens s'astreignaient à rassurer en indiquant que «La politique du régime est une politique de détente. C'est une des grandes lignes de la politique du régime, et cela va continuer», déclarait hier Hamid Reza Assefi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, interrogé par la presse sur l'avenir des relations de l'Iran avec la région après l'élection de M.Ahmadinejad. «Nous poursuivons avec les autres pays une politique de confiance, de coopération et de participation. Nous allons étendre encore davantage les relations avec les pays de la région», a-t-il dit. «Je ne crois pas que les grandes lignes de la politique du régime changeront avec le nouveau président» a-t-il estimé. Ce dernier a déclaré hier, que l'Iran «n'avait pas vraiment besoin» de relations avec les USA et assurer en revanche que son gouvernement poursuivra les discussions sur le nucléaire avec l'UE. Seul l'avenir dira quelles sont les intentions du nouveau président en matière de relations internationales et surtout quelle sera sa marge de travail, -c'est sans doute cela qui donnera la vraie dimension politique du nouveau chef de l'Etat iranien-, et son indépendance politique, même relative, par rapport aux religieux qui dominent le champ politique iranien. La situation est en vérité assez inédite dans la mesure où l'intronisation de M.Ahmadinejad, réputé ultraconservateur, un ‘'pur et dur'' élevé dans la foi du khomeynisme, brouille les cartes et rend illisible un espace politique iranien passablement chahuté par le rigide contrôle qu'opère sur lui le Conseil des Gardiens, institution non élue, véritable Etat dans l'Etat, cause première de l'échec des réformes initiées par M.Khatami. Dans une première allocution à la télévision nationale, Mahmoud Ahmadinejad, a dit sa détermination à «travailler» avec tout le monde et «invite» ses anciens adversaires à collaborer avec lui, indiquant: «J'invite tout le monde. Le temps de la compétition électorale est révolu et celui de l'amitié a commencé. Notre gouvernement sera, si Dieu le veut, celui de la gentillesse, du travail et de l'effort». Il est cependant resté vague sur ce qu'il compte faire dans l'immédiat, tant au plan interne, que celui des relations de l'Iran avec l'étranger n'évoquant à aucun moment le problème qui préoccupe en priorité l'Occident, le nucléaire et l'intention de Téhéran de reprendre l'enrichissement de l'uranium. Sur ces points, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, M.Assefi, a affirmé devant la presse, que «le nucléaire est une affaire de macro-politique, cela ne change pas avec le changement de président», répondant aux inquiétudes de l'Occident devant un éventuel durcissement après l'élection de M.Ahmadinejad. M.Assefi a souligné que «les négociateurs sont choisis à un haut niveau (du régime) et ils vont suivre la même voie que jusqu'alors, cela n'est pas un sujet d'inquiétude». Sur cette question du nucléaire, le consensus semble en fait total entre les différents hommes politiques iraniens, comme l'a montré la campagne électorale présidentielle. Au plan interne, le vaincu du scrutin du 24 juin, Akbar Hachemi Rafsandjani, ne décolère pas et accuse ses adversaires en dénonçant «d'énormes irrégularités» et les «conditions de sa défaite» affirmant: «Ils ont utilisé les moyens de l'Etat de manière organisée et illégale pour intervenir dans l'élection», et dit son scepticisme quant au dépôt d'un recours: «Je ne compte pas déposer de recours auprès de juges qui ont montré qu'ils ne peuvent ou ne veulent rien faire», en référence, estime-t-on, au Conseil des gardiens, clé de voûte du système islamique. Plus concret, le président sortant, Mohammed Khatami, appelle au respect du résultat de la présidentielle. Pour l'heure, il faut faire avec l'inconnu Mahmoud Ahmadinejad, dont la dimension politique reste un mystère.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.