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Le 17 octobre 1961 a été prémédité
Publié dans L'Expression le 19 - 10 - 2017

Le massacre des Algériens à Paris n'est pas un événement isolé. Il plonge ses racines au-delà du débarquement de 1830. Un complot qui se poursuit aujourd'hui encore. Des faits le prouvent. Ils sont d'une clarté éblouissante...
Complément. Cette semaine a été marquée par le 56ème anniversaire du massacre des Algériens à Paris, le 17 octobre 1961. Beaucoup a été dit sur le jour où ont eu lieu ces massacres. L'accent a été mis sur le caractère pacifique de la manifestation organisée pour protester contre le couvre-feu instauré uniquement aux Algériens vivant à Paris. Tout le monde a relevé la répression disproportionnée des policiers qui ont tiré à balles réelles sur les participants, qui ont procédé à des arrestations massives suivies de tortures barbares à l'intérieur même de la préfecture de police et pour finir, ont jeté bon nombre d'Algériens dans la Seine. L'auteur de ces massacres en masse, le préfet de police de Paris de l'époque, Maurice Papon, a toujours été pointé du doigt. Voilà comment la présentation de ces massacres a été répétée, à chaque anniversaire du 17 octobre 1961. En somme, comme un fait divers avec un seul coupable. La réalité est différente. C'est un véritable complot qui a été mis en place pour piéger les émigrés algériens et court-circuiter les négociations, qui étaient en cours, entre le président de la République française, le général de Gaulle et la délégation du Gpra (gouvernement provisoire de la République algérienne). Qui a fomenté ce complot? Il suffit de remonter un peu plus avant de ce jour meurtrier du 17 octobre 1961. Tout a commencé par la décision prise en conseil interministériel le 5 octobre 1961, instituant un couvre-feu à Paris concernant uniquement les Algériens. Les Français musulmans comme on disait à l'époque ou les émigrés de la première génération. Le contexte dans lequel cette décision a été prise, était marqué par une recrudescence des attentats ayant ciblé des policiers, attribués à tort au FLN. A tort car le FLN n'avait aucune raison d'ordonner des attentats pour la simple raison qu'il était dans un processus de négociations avec le pouvoir français pour l'indépendance de l'Algérie. Bien au contraire, ces attentats ne pouvaient que torpiller ces négociations. Alors qui avait intérêt à les faire capoter? On a rappelé plus haut que le couvre-feu avait été décidé en conseil interministériel. Lequel conseil était présidé par le Premier ministre de l'époque, Michel Debré, petit-fils du grand rabbin Simon Debré. Michel Debré ne cachait pas son opposition à la politique menée par son président de la République, le général de Gaulle, qui en septembre 1959 (deux années auparavant), a reconnu le droit du peuple algérien à l'autodétermination. L'opposition de Debré rejoignait celle de l'OAS. Pour la mise en oeuvre du complot, le choix de Papon n'était pas fortuit. C'était un homme «tenu en laisse» par sa collaboration dans le gouvernement de Vichy. Il était secrétaire général de la préfecture de Gironde et avait organisé la déportation des juifs de cette région vers les camps de la mort. A la libération de la France en 1945, contre toute attente, il a été nommé au ministère de l'Intérieur français en charge de la sous-direction de l'Algérie. En 1949, Papon est nommé préfet de Constantine par Jules Moch, d'origine juive, qui était alors ministre de l'Intérieur français. Ensuite il occupa plusieurs postes en France et au Maroc avant d'être envoyé de nouveau à Constantine en 1956. En 1958, le ministre français de la Défense, Bourges-Maunoury, qui prit part à la fourniture à Israël du réacteur nucléaire de Dimona, recommande Papon pour lui confier de nouveau la préfecture de Paris. Une fois avoir été «pressé comme un citron», Papon est rattrapé par sa collaboration avec Vichy et est inculpé de crimes contre l'humanité en 1983. Toutes les tentatives d'intégrer dans son dossier de justice les massacres d'Algériens du 17 octobre 1961, ont échoué. Papon avait, le 17 octobre agi sur les ordres de Michel Debré dans le but de faire échouer la politique du général de Gaulle. C'est-à-dire une dissension au sommet du pouvoir français. Les massacres du 17 octobre 1961 ont un lien avec les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata. Le gouvernement provisoire dirigé alors par le général de Gaulle a été superbement ignoré, bafoué. Comme le corps expéditionnaire français qui débarqua à Sidi Ferruch en 1830 dirigé par le Comte de Bourmont alors que l'amiral Duperré qui commandait, sous ses ordres, la flotte était, de notoriété publique, hostile à cette expédition. On arrête les exemples car cela suffit pour saisir le fil conducteur de toutes les pages noires de l'histoire coloniale en Algérie. On découvre que dans sa politique algérienne, la France a toujours souffert, avec constance, d'un pouvoir bicéphale. Depuis Bacri jusqu'à BHL. Il revient aux historiens intègres des deux côtés de la Méditerranée de mettre à nu ce qui met en échec toutes les tentatives de rapprochement entre la France et l'Algérie. Pour dépasser cette dimension de simples faits divers!
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