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Rohani met en garde contre une erreur stratégique
ENTRE RIYADH ET TEHERAN, C'EST ENCORE LA GUERRE DES MOTS
Publié dans L'Expression le 09 - 11 - 2017


Rohani ne plaisante pas avec les Saoudiens
Clairement, la menace explicite agitée par le nouveau maître de la maison saoudienne qui a qualifié l'incident d'«agression militaire directe» et promis une riposte «appropriée» a été entendue à Téhéran mais n'a pas eu l'effet escompté, bien au contraire.
L'Iran n'aura pas mis longtemps avant de réagir aux propos du prince héritier saoudien, Mohamed ben Salmane qui l'avait mis en garde au lendemain du tir par les rebelles houthis, au Yémen, d'un missile balistique sur la capitale politique, Riyadh. C'est le président iranien Hassan Rohani qui est monté au créneau pour avertir l'Arabie saoudite qui doit, dit-il, «se méfier» avant de mettre le doigt dans l'engrenage fatal. «Vous connaissez la puissance et la place de la République islamique. Des plus grands que vous n'ont rien pu faire contre le peuple iranien» a-t-il souligné en ajoutant que «les Etats-Unis et leurs alliés ont mobilisé tous leurs moyens contre nous et n'ont rien pu faire», allusion à la guerre dévastatrice déclenchée en 1980 par l'Irak contre la République islamique, avec le soutien des Occidentaux. Celle-ci devait s'achever d'ailleurs par une situation sans vainqueur ni vaincu, nonobstant des dégâts et des pertes humaines considérables. Aujourd'hui, l'Iran est un rival en puissance des pays du CCG emmenés par l'Arabie saoudite et soutenus par les Etats-Unis et Israël. Ce qui n'a pas empêché Hassan Rohani de proclamer lors du Conseil des ministres: «Nous voulons le bien et le développement du Yémen, de l'Irak, de la Syrie et même de l'Arabie saoudite. Il n'y a pas d'autres voies que l'amitié, la fraternité et l'entraide...Si vous pensez que l'Iran n'est pas votre ami et que les Etats-Unis et le régime sioniste sont vos amis, vous faites une erreur stratégique et de calcul», a conclu le président iranien.
Pour le chef de l'Etat iranien, l'incident du missile balistique tiré par les Houthis a une explication toute simple: «comment le peuple yéménite doit-il réagir aux bombardements de son pays?Il n'aurait pas le droit de faire usage de ses propres armes? Commencez par cesser les bombardements et vous verrez si les Yéménites n'en feront pas de même», a-t-il en outre argumenté, propos repris par l'agence Tasnim.
Clairement, la menace explicite agitée par le nouveau maître de la maison saoudienne qui a qualifié l'incident d' «agression militaire directe» et promis une riposte «appropriée» a été entendue à Téhéran mais n'a pas eu l'effet escompté, bien au contraire. L'escalade continue avec un blocus total du Yémen par les forces de la coalition regroupée autour de l'Arabie saoudite, une nouvelle représaille vivement critiquée par l'ONU qui parle d'une catastrophe humanitaire sans précédent. Quant aux Etats-Unis, ils condamnent le tir de missile, dés lors que «ces systèmes n'étaient pas présents au Yémen avant le début du conflit», y voyant la preuve que «le régime iranien mène une guerre au Yémen pour promouvoir ses ambitions régionales». Ils apportent ainsi l'eau qui manque au moulin du prince héritier Mohamed ben Salmane, résolu à en découdre avec Téhéran, une étape avant le leadership sur l'ensemble de la communauté islamique et en particulier arabe, de la mer Rouge à l'océan Atlantique. Déjà, lors de la mise en place de la coalition, l'Arabie saoudite avait tenté d'imposer son diktat à la fois au sein de la Ligue arabe et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Le dauphin, alors ministre de la Défense, était un farouche va-t-en guerre et revendiquait une diplomatie particulièrement agressive sur tous les fronts internes et extérieurs. Dernière illustration de sa méthode, la promesse de traiter le Liban comme un Etat qui a déclaré la guerre à l'Arabie saoudite, comme l'a affirmé le ministre chargé des Affaires du Golfe, Thamer al Sabhane sur la chaîne Al Arabiya. D'où les accusations de Saâd Hariri, Premier ministre libanais retenu à Riyadh pour y déclarer sa démission, contre le Hezbollah et l'Iran promoteurs supposés des conflits dans le Monde arabe. Il est vrai que l'Arabie saoudite a eu plusieurs motifs de nature à raviver sa colère. Outre la signature de l'accord sur le nucléaire iranien qu'elle voyait d'un très mauvais oeil, il y a eu l'intervention triomphale de l'Iran sur plusieurs scènes au Moyen-Orient où il a contrecarré les visées du royaume wahhabite.
Ceci explique cela et la guerre des mots actuelle n'est pas en soi une nouveauté. Six mois auparavant, déjà, Mohamed ben Salmane clamait que son pays sait bien qu'»il est la cible principale du régime iranien» et qu'il «fera tout pour que la guerre ait lieu non pas en Arabie mais en Iran et seulement en Iran». Ce à quoi la diplomatie iranienne répliquait que Téhéran «met en garde contre une décision ignare» faute de quoi «l'Iran ne laissera intactes que la Mecque et Médine». On le voit, la surenchère verbale n'est pas près de se tarir mais tout laisse indiquer que ni l'une ni l'autre puissance régionale n'ont intérêt à aller au-delà des mots fussent-ils les plus envenimés. A moins qu'une main «secourable» ne vienne pousser fortement un royaume wahhabite en mal de leadership.


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