d'importantes pièces, stèles, mosaïques avaient été accaparées par la France et sont en dépôt au niveau du musée du Louvre de Paris, révèle le docteur Khelifa. «Houna Qassentina» qui recevait samedi dernier l'archéologue Abderrahmane Khelifa dans l'une des éditions du «Forum constantinois» ne savait pas que celui-ci allait débusquer un imposant lièvre au détour de l'exposé qu'il présentait sur «Constantine à travers de l'histoire». En effet,l'auteur de «Cirta, Constantine, capitale céleste» s'arrêtant sur l'importance du patrimoine mémoriel constantinois a révélé que d'importantes pièces, stèles, mosaïques avaient été accaparées par la puissance coloniale et sont en dépôt au niveau du musée du Louvre de Paris, lançant aussi un appel à la mobilisation pour la récupération de ce patrimoine. L'annonce a, sans surprise, focalisé, à quelques jours du déplacement du chef de l'Etat français à Alger, une bonne partie du débat rajoutant à des échanges souvent documentés. Didactique le docteur Khelifa a volontairement requis une langue accessible et c'est un public attentif qui a suivi ses pérégrinations dans l'histoire au long cours de la cité. De Gaia à Massinissa et Jugurtha, de Rome à la chrétienneté, Abderrahmane Khelifa a invité à dépoussiérer le regard sur une ville à nulle autre pareille a-t-il soutenu et invité les Constantinois d'aujourd'hui à prendre toute la mesure de leur héritage. Il reviendra ainsi, avec le support d'illustrations, sur la singularité du très Vieux Rocher sur lequel repose la cité et mettra en exergue l'importance des lignes naturelles de défense qui découragèrent d'innombrables sièges à travers l'histoire. Le conférencier appellera aussi l'attention sur les éminentes fonctions de capitale de Constantine, de la période numide en passant par la séquence ottomane soulignant, à ce sujet, l'intérêt des solutions de continuité et particulièrement la dimension des migrations périphériques.Il notera ainsi que le générique de Cirta renvoyait à ses yeux plus loin que le seul site du rocher et couvrait effectivement des régions comme Skikda, Guelma. L'assistance se saisira des différentes pistes ouvertes et engagera des échanges soutenus avec le docteur Khelifa qui, pour sa part, ne manquera pas de saluer chaleureusement «Houna Qassentina» engageant ses promoteurs à poursuivre leur entreprise de relance d'une vitalité culturelle constantinoise. Pour rappel, la programmation de «Constantine à travers l'histoire» de Abderrahmane Khelifa s'inscrit dans la suite d'une démarche lancée par les «Zinzins du café Riche» autour de l'histoire urbaine de la ville et qui sera encore à l'affiche d'une prochaine édition des «Rencontres de Constantine» avec la réception du peintre sculpteur Ahmed Benyahia. La dimension patrimoniale citadine sera aussi à l'affiche des «Zinzins du café Riche» du 14 décembre prochain autour de la dinanderie constantinoise présentée par Driss Amine Khodja et la mémoire du zedjel constantinois par le Cheikh Mourad Laib.