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Un défi majeur pour Madrid
MAJORITE ABSOLUE POUR LES INDEPENDANTISTES CATALANS
Publié dans L'Expression le 23 - 12 - 2017

Les indépendantistes catalans qui ont confirmé jeudi leur prépondérance ont célébré bruyamment leur victoire électorale
En égalant quasiment leur dernier score aux élections régionales, les indépendantistes catalans posent un défi majeur à l'unité de l'Espagne et au gouvernement de Mariano Rajoy qui tablait sur ce scrutin pour les affaiblir.
Les Catalans, qui ont battu avec près de 82% de votants le record historique de participation dans la région, ont accordé jeudi 47,6% des voix aux indépendantistes et près de 52% des suffrages aux partis défendant l'unité de l'Espagne. La loi électorale catalane prévoit un système de pondération des voix qui avantage les provinces rurales, où les indépendantistes sont très implantés, d'où leur victoire en sièges au Parlement régional. Les trois partis indépendantistes obtiennent 70 élus sur 135, deux de moins qu'en 2015, semblant avoir atteint un plafond. Ils pourront donc gouverner s'ils arrivent à former une coalition. Au sein des sécessionnistes, les Catalans ont placé en tête, avec 34 sièges, la liste «Ensemble pour la Catalogne» de l'adversaire numéro un de Rajoy: Carles Puigdemont, président du gouvernement destitué par Madrid après la déclaration d'indépendance du 27 octobre et exilé en Belgique. Après le référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre, émaillé de violences policières, puis la proclamation de cette «république catalane» restée sans effets, la région avait été mise sous tutelle et le parlement dissous en vue de nouvelle élections. «L'Etat espagnol a été vaincu. Rajoy et ses alliés ont perdu!», a clamé depuis Bruxelles M. Puigdemont. Mais, si les indépendantistes arrivent à s'entendre pour gouverner, quels seront les membres du cabinet régional?
M. Puigdemont est inculpé pour «rébellion» et «sédition» et s'il rentre en Espagne, il sera arrêté. Le chef du deuxième parti indépendantiste, Oriol Junqueras, son vice-président, lui aussi poursuivi, est déjà en prison. M. Puigdemont avait déclaré le 12 décembre qu'il reviendrait en Espagne s'il pouvait être investi président. Rien ne s'oppose en principe à ce qu'un dirigeant politique poursuivi soit investi, puisqu'il n'est pas condamné. Mais encore faut-il qu'il reste libre. Et dans son entourage, on laissait entendre, avant le scrutin, qu'il faudrait «qu'on lui permette de rentrer», autrement dit qu'il n'y ait pas d'arrestation à la clef. Il «pourra alors commencer une négociation». Hier, M. Puigdemont a indiqué dans une conférence qu'il veut rencontrer Mariano Rajoy, déclarant à Bruxelles «Je suis prêt à rencontrer M. Rajoy à Bruxelles ou dans n'importe quel autre lieu de l'Union européenne qui ne soit pas l'Etat espagnol pour des raisons évidentes», a assuré devant la presse M. Puigdemont, poursuivi pour «rébellion et sédition» et qui risque d'être arrêté à son retour en Espagne. «On a gagné le droit d'être écoutés, d'être entendus», a-t-il également lancé à l'adresse de l'Union européenne qui soutient le gouvernement espagnol. «Je ne demande pas à la Commission européenne de changer de point de vue, je demande seulement à la Commission ou d'autres institutions d'écouter le peuple catalan, et pas seulement l'Etat espagnol», a déclaré M. Puigdemont qui s'est exilé en Belgique après sa destitution par M. Rajoy. M. Rajoy, silencieux jeudi soir, devrait s'exprimer hier après une réunion avec son Parti populaire, laminé en Catalogne où il est passé de 11 à
3 sièges. Le vice-secrétaire du parti Pablo Casado s'est borné à constater que les non indépendantistes restaient plus nombreux et que le parlement régional, «lamentablement, sera difficile à gouverner». Juste après l'annonce des résultats, un électeur indépendantiste de gauche évoquait «une sensation étrange»: «chaque camp pourra se proclamer vainqueur. Cela reflète bien la réalité, qui est que la Catalogne est politiquement divisée et que la seule façon de trancher la question est de la poser clairement dans un référendum». «Avec ce résultat, le message à l'Espagne est: asseyez-vous pour parler», assurait un sympathisant indépendantiste à Barcelone, Francesc Portella, 50 ans. Il va bien falloir qu'à Madrid «ils cèdent sur des choses qui leurs déplaisent. S'asseoir et dialoguer», a dit aussi le sociologue Narciso Michavila, dirigeant d'un institut de sondages à Madrid. Mais les Catalans partisans de l'Espagne, aussi, veulent être pris en compte. Poussés à s'impliquer face au risque réel de rupture unilatérale, ils avaient finalement manifesté en masse depuis octobre, inondant aussi les rues de leurs drapeaux rouge-jaune-rouge. Un parti libéral et anti-indépendantiste a obtenu le plus grand nombre de sièges au parlement, Ciudadanos, avec 37 élus. «Les partis nationalistes ne pourront plus jamais parler au nom de toute la Catalogne, car la Catalogne c'est nous tous», a martelé sa dirigeante catalane, Inès Arrimadas.


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