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Après la victoire, la Russie en quête de paix
L'ARMEE SYRIENNE A REPRIS 80% DE LA GHOUTA ORIENTALE
Publié dans L'Expression le 19 - 03 - 2018

Sur le front, hier, le président Bachar al Assad a salué l'Armée arabe syrienne
Pour sauver les meubles, les principaux groupes dits rebelles, à savoir Jaïch al Islam, Ahrar al Cham et Faylak al Rahmane ont proposé avec insistance des négociations directes avec la Russie, sous l'égide des Nations unies, dans le but d'arracher une trêve.
Comme pour Alep et Homs en 2016, des milliers de civils ont quitté depuis samedi dernier l'enclave rebelle de la Ghouta orientale, utilisant les couloirs mis à dessein pour leur évacuation par l'armée syrienne et son allié russe. Cet ultime fief des groupes terroristes qui maintenait une menace permanente sur Damas, jusqu'à ces jours derniers, est en train de céder sous les coups de boutoir incessants des forces gouvernementales qui ont déjà le contrôle de plus de 80% de la zone concernée par les combats. Le pilonnage de la Ghouta se poursuit sans relâche pour neutraliser les dernières poches insurgées, tandis que les civils fuient par milliers les bombardements soutenus. Les chars se fraient un chemin parmi les décombres, sous les yeux hagards des femmes et des enfants qui évacuent les rues sinistrées d'où montent des colonnes de fumée à perte de vue. Selon des estimations non vérifiées, il y aurait plus de 50 000 civils qui ont déjà pris le chemin de l'exode dont 20 000 pour la seule journée de samedi, empruntant les voies signalées par l'armée syrienne qui organise l'exfiltration. Cet exode intervient dans un contexte particulier puisque dans le nord-ouest, on observe à Afrine encerclée par l'armée turque un mouvement analogue, avec la fuite de plus de 200 000 civils dont une majorité de Kurdes. Une situation qui illustre parfaitement le contexte actuel syrien où interfèrent plusieurs puissances étrangères dans un territoire morcelé. Mais le temps joue en faveur du régime syrien qui a repris plus de la moitié du territoire et se trouve sur le point de libérer totalement la Ghouta de l'emprise terroriste. De nouvelles localités sont en effet tombées ces derniers jours entre les mains de l'armée syrienne, comme Kfar Batna et Sakba, alors que des camps destinés à accueillir l'afflux de civils ont été installés à la périphérie de Damas. Pour sauver les meubles, les principaux groupes dits rebelles, à savoir Jaïch al Islam, Ahrar al Cham et Faylak al Rahmane ont proposé avec insistance des négociations directes avec la Russie, sous l'égide des Nations unies, dans le but d'arracher une trêve. Quinze jours plus tôt, ils faisaient dans la surenchère et refusaient l'offre russo-syrienne de garantir le respect de la trêve réclamée par une résolution du Conseil de sécurité. Il est vrai que les deux premiers groupes ont des liens très solides avec Fateh al Cham, alias al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, qui dicte sa loi à Idlib où ont été regroupées les forces des mouvances extrémistes chassées des villes comme Homs et Alep, entre autres. Tout en faisant mine de tenter la négociation, les groupes terroristes poursuivent leurs tirs de roquettes et d'obus sur la capitale syrienne, tandis que des évacuations médicales sont opérées comme à Douma par les instances onusiennes. Situation qui n'est pas sans ressembler à ce qui se passe à Afrine où les habitants fuient à travers l'unique corridor conduisant aux zones contrôlées par les Kurdes des YPG ou des forces alliées de l'armée syrienne comme Zahra où des milliers de réfugiés sont entassés dans des conditions dramatiques. Un cas de force majeure sachant que les YPG sont en fait des alliés de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis et sont considérés comme des terroristes par Ankara. C'est dire combien la situation s'avère confuse et sinon complexe depuis que la Russie a décidé d'intervenir militairement en octobre 2015 pour barrer la route aux groupes terroristes conquérants qui menaçaient la base navale de Tartous. Si en deux années à peine, le cas de Daesh semble bel et bien réglé, à la grande satisfaction des deux superpuissances engagées de part et d'autre dans le conflit, les considérations divergent quant à la suite des évènements. Moscou, qui a prouvé qu'il est le maître du jeu, travaille à transformer ses victoires militaires en victoires politiques, à partir du processus enclenché à Astana, au Kazakhstan, avec l'appui contraint et forcé de la Turquie ulcérée par les calculs et les volte-faces américaines au profit des Kurdes. Mais le fait que le pays est assujetti aux ambitions de plusieurs acteurs régionaux dont les intérêts se télescopent ne rend pas la démarche facile, loin de là. Sans aucun doute, Moscou s'est signalé au monde entier par son retour fracassant sur la scène internationale et son rôle d'arbitre incontournable, au grand désappointement des puissances occidentales qui croyaient avoir terrassé, pour de longues décennies, l'ours russe. Mais il doit désormais traduire en gain politique la victoire militaire incontestable et pour cela il lui faudra compter avec les innombrables obstacles que les Etats-Unis vont s'acharner à placer sur le chemin des pourparlers, à Vienne comme ailleurs. La certitude sera que sans la Russie, aucune solution ne sera viable ne serait-ce que parce que Moscou est l'unique interlocuteur capable de parler avec toutes les parties prenantes au conflit, exception faite des factions terroristes dont il n'a pas cessé de dénoncer les véritables tireurs de ficelles. N'est-ce pas grâce à cette position que la Russie a mis hors-jeu les Etats-Unis et plus pou moins disqualifié les négociations conduites sous l'égide de l'ONU à Genève, tout en parvenant à instaurer quatre zones de désescalade qui ont contribué à atténuer les violences? Reste que la marge de manoeuvre de la diplomatie russe reste tributaire des intérêts et des choix de pays alliés dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils ne sont pas aussi dociles qu'il y paraît. Outre la Turquie dont on a bien vu quelle détermination la guide contre les Kurdes des YPG et demain des FDS, il y a tout à la fois l'Iran et la Syrie. Moscou s'est beaucoup rapproché d'Ankara, avec le processus d'Astana en janvier 2017, mais les deux pays soutiennent des camps opposés. Pour la Russie, c'est une alliance primordiale qui sécurise la voie de la mer Noire et ouvre un «flanc» dans la partie méridionale de l'Otan. Quant à l'Iran, source matérielle de la survie du régime syrien, il nourrit des ambitions que ne partage pas forcément Moscou, conscient des liens solides qui unissent Téhéran à Damas, conduisant le président Bachar al Assad à balayer tout compromis avec l'opposition politique. Auquel cas le défi de la paix sera au moins aussi grand que celui de la guerre.


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