L'approche US, en matière de coopération avec l'Algérie, n'a pas dévié sous l'administration Trump. Elle s'est même affinée. L'amitié «étroite» entre l'Algérie et les Etats-Unis a été soulignée, ce jeudi par le secrétaire d'Etat américain, dans un message de félicitations qu'il a adressé au gouvernement algérien à l'occasion du 56e anniversaire de l'Indépendance. Mike Pompeo, qui s'exprimait au nom de l'administration US a souligné que les Etats-Unis «appréciaient grandement» le partenariat avec l'Algérie, renouvelant, par la même, une longue tradition de coopération sereine entre Alger et Washington. Il faut dire qu'en la matière, les deux pays n'ont, à aucun moment, exprimé une quelconque gêne dans leurs relations, même si pendant des décennies, l'Algérie a pris option pour le «non-alignement» et a souvent contredit les Etats-Unis sur pas mal de questions à l'international, à l'image de la guerre du Vietnam ou du régime de l'Apartheid où les divergences entre l'Algérie et les USA étaient plus qu'évidentes. Les relations entre les deux pays, d'abord presque exclusivement réduites à l'énergie, puisque les Etats-Unis étaient parmi les plus importants clients de l'Algérie, ont connu un notable développement après les attaques du 11 septembre 2001. A partir de cette date, les Occidentaux et les Américains en tête, s'étaient rendu compte du bien-fondé du discours algérien sur le terrorisme international. De fait, la coopération sécuritaire et l'échange d'information et d'expertises entre les services de sécurité des deux pays ont, souvent, été cités en exemple par l'administration américaine, que celle-ci soit démocrate ou républicaine. En ce sens, Mike Pompeo reste fidèle à la position de Washington et traduit une continuité dans les relations algéro-US, avec cette fois une dimension économique plus affirmée. Le retour annoncé des grandes compagnies américaines de pétrole en Algérie et les multiples investissements réalisés, à travers le Conseil d'affaires algéro-américain font ressortir un intérêt mutuel plus accru au développement du potentiel énergétique national, mais aussi à l'épanouissement d'autres secteurs d'activité, à l'image de l'agriculture où les Américains sont présents, dans le sud du pays, avec des mégaprojets qu'on dit très prometteurs. C'est dire que l'approche US, en matière de coopération avec l'Algérie n'a pas dévié sous l'administration Trump. Elle s'est même affinée, profitant des expériences récentes en matière de déploiement d'opérateurs américains, de divers horizons, en Algérie. Il reste que l'intérêt n'est pas uniquement économique. Il est d'ailleurs élevé par l'administration Trump à un niveau stratégique, preuve en est, la récente cession du dialogue algéro-américain stratégique à Alger. Les USA y étaient représentés par le secrétaire d'Etat adjoint John Sullivan. A travers le message de Mike Pompeo, c'est toute la volonté de Washington de conforter ses relations avec l'Algérie qui est mise en évidence.«Au nom du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, je transmets mes félicitations pour l'anniversaire de l'indépendance de l'Algérie», a écrit le chef de la diplomatie américaine dans son message. «Les Etats-Unis apprécient grandement leur amitié étroite avec l'Algérie et nos pays ont bénéficié de nos efforts pour faire avancer nos intérêts communs en matière de sécurité, de prospérité et de croissance économique», indique Pompeo dans sa déclaration publiée par le département d'Etat. Et d'ajouter: «Nous avons hâte d'approfondir davantage notre coopération bilatérale et d'élargir les liens étroits entre les peuples américain et algérien.» Une déclaration qui vaut une détermination à conserver, voire à développer le niveau des relations entre les deux pays.