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Les "Casques blancs" exfiltrés par... Israël
DES MOTS ET DES MAUX
Publié dans L'Expression le 29 - 07 - 2018


Le sauf-conduit israélien leur donne le sourire
Les «Casques blancs» se sont particulièrement distingués, allant jusqu'à fabriquer de faux films d'attaques aux armes chimiques contre la population civile syrienne attribuées, systématiquement, par les puissances occidentales, au pouvoir de Damas.
Ce qui n'était que supputation s'est confirmé de manière magistrale après l'exfiltration par Israël de membres des «Casques blancs» et leurs familles. Ces pseudo-humanitaires activaient en Syrie pour le compte de puissances étrangères. Les victoires des forces armées syriennes qui se sont réappropriées peu à peu l'ensemble du territoire national a rendu la situation des «Casques blancs» intenable. D'où leur appel au secours à leurs commanditaires et protecteurs occidentaux, notamment les Etats-Unis, Israël, le Royaume-Uni et la France. Certes, tout n'a pas encore été dit sur cette affaire, mais la vérité commence à sortir du puits. Ce qu'il faut retenir toutefois ce sont les faits qui remontent à la surface, qui témoignent qu'en 2011 il s'est agi d'une véritable agression contre un Etat souverain: la Syrie.
Un complot commandité et suscité par les grandes puissances qui ont tenté vainement depuis cette époque de démanteler la Syrie en s'appuyant sur des mercenaires, des terroristes et lesdits «rebelles». Or, la Syrie s'est avérée être un os, et la «guerre» qui devait s'achever en quelques semaines, voire quelques mois, dure depuis plus de sept années. Toutefois, les masques tombent peu à peu et la situation se décante au pays de Cham malgré tous les obstacles érigés pour empêcher que l'opinion publique internationale connaisse les vraies causes du chaos qui ensanglante la Syrie. Aujourd'hui, on en sait un peu plus sur certains faits, alors que d'autres ont été confirmés, singulièrement l'action directe de grandes puissances occidentales dans la tentative de dépecer la Syrie avec, hélas, la complicité de Syriens et de certains Etats arabes.
Ces renégats syriens ont accepté de prendre part à cette machination déstabilisatrice et à contribuer à la chute du dernier pays du «Moyen-Orient élargi» à (encore) résister aux oukases occidentaux et d'Israël. Des organisations qui passaient pour «syriennes» travaillaient de l'intérieur à faciliter l'agression, en particulier deux «ONG» (organisations non gouvernementales): l'Osdh (Organisation syrienne des droits de l'homme, seule source d'information des médias occidentaux sur les évènements de Syrie) et les «Casques blancs» (pseudo-service d'aide humanitaire). En fait, lesdits «Casques blancs» sont en passe de devenir un cas d'école, par leur action déstabilisatrice sur le terrain, par les moyens inusités dont ils disposaient. Mais tout a une fin, et aujourd'hui, lesdits «Casques blancs», en pleine débandade attestent du complot ourdi contre la Syrie. Ainsi, autant l'Osdh (informateur privilégié des médias mainstream occidentaux) que lesdits «Casques blancs» ont eu leur part dans les sanglants évènements qui marquent la Syrie. Ils ont été notamment les principaux pourvoyeurs des médias en fausses informations sur ce qui se passait réellement au pays de Cham.
Un sauvetage à la hussarde
Les «Casques blancs» se sont particulièrement distingués, allant jusqu'à fabriquer de faux films d'attaques aux armes chimiques contre la population civile syrienne attribuées, systématiquement, par les puissances occidentales, au pouvoir de Damas. En fait, les «Casques blancs» sont en vérité une énigme tant sur leur origine, leur motivation que par les moyens humains, financiers et technologiques dont ils bénéficiaient. Aussi, le vent ayant tourné, c'est à leurs commanditaires qu'ils font appel pour les sortir du guêpier syrien.
En fait, la sortie de Syrie des «Casques blancs» met un terme à un aspect de l'agression occidentale contre ce pays. Ainsi, il paraîtrait que l'Organisation du traité de l'Alliance Atlantique Nord (l'Otan) aurait étudié le cas des «Casques blancs» lors de sa dernière réunion (11-12 juillet) à Bruxelles. C'est à la demande du président états-unien, Donald Trump, qui assista à la réunion, que l'Otan a été chargé de l'exfiltration des membres des «Casques blancs». Mission confiée à Israël qui pris les mesures nécessaires pour y faire face. De fait, c'est le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères qui annonça, le week-end dernier, qu'Israël «avait évacué de Syrie, en pleine nuit, des membres de l'organisation» pseudo-humanitaire dite «Casques blancs» et leurs familles. Ce sauvetage à la hussarde des membres des «Casques blancs» (800 personnes selon certaines informations, dont 422 ont été évacuées en Jordanie, 3000 personnes selon d'autres sources) est la preuve avérée, outre du soutien, de la détermination de ces pays à faire tomber le régime syrien en lui imposant une guerre qui à déjà fait plus de 300.000 victimes et des centaines de milliers de blessés en sus de la destruction du pays. C'est dire que ces dits «Casques blancs» n'avaient aucune relation avec la sécurité des civils syriens, mais avaient une mission précise à accomplir en Syrie, en relation, notamment avec les armes chimiques dont on voulait coûte que coûte faire porter la responsabilité au régime syrien.
Après l'Irak, la Syrie
C'est ainsi que l'Otan, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et...Israël ont joué aux pompiers, par l'exfiltration de leurs protégés. La participation directe d'Israël à l'exfiltration des membres des «Casques blancs» - notons que les hôpitaux israéliens étaient ouverts en grand pour les terroristes de Daesh et d'al-Nosra blessés aux combats - en dit long quant au complot fomenté contre la Syrie, mais surtout souligne l'importance accordée par les grandes puissances à prémunir leurs protégés. Il est clair qu'il n'y a jamais eu en Syrie de révolution populaire, mais bien des groupes terroristes et rebelles instrumentalisés, armés et financés par l'Occident, Israël et les monarchies du Golfe pour jeter un sort au régime de Damas.
En Syrie, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, les monarchies du Golfe et la multitude de pays qui les ont suivi [au sein de ladite «coalition internationale»] dans cette aventure meurtrière, ont enregistré un cuisant échec alors que l'Etat syrien se réapproprie ses prérogatives sur son territoire. La débandade des «Casques blancs» et la manière avec laquelle ils ont été extraits de Syrie, donne un nouveau sens aux évènements qui ont ensanglanté le pays de Cham. Cela au plus grand bénéfice d'Israël.
De fait, sans complexe, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou a, dans un tweet, indiqué que la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Canada sont disposés à accueillir les «Casques blancs». Chaque pays va ainsi accueillir un quota d'une cinquantaine de «Casques blancs». Qui sont donc ces «Casques blancs» qui défraient la chronique? D'où viennent-ils? Il est désormais évident que s'il y a quelques Syriens parmi eux, la majorité d'entre eux est issue de pays arabes, européens et des Etats-Unis.
Surtout lorsqu'on apprend qui est derrière lesdits «Casques blancs». En effet, selon des informations concordantes, cette organisation a des liens avec l'organisation paramilitaire américaine «Blackwater» qui a sévit en Irak entre 2005 et 2008.
Ce lien serait Anne Nolan, une résidente des Etats-Unis - qui n'est jamais allée en Syrie - qui dirige une organisation appelée «Syria Campaign», financièrement liée à «Blackwater». Ainsi, la boucle est bouclée, ceux qui avaient déjà participé à la destruction de l'Irak, ont poursuivi leur nuisible action en Syrie. Les «Casques blancs» ont d'abord opéré dans le nord de la Syrie et à Alep-Est missionnés pour le «secours» des blessés dans les rangs des rebelles et des terroristes mais aussi pour fabriquer des «fake news» (fausses nouvelles) accréditant, notamment, auprès de l'opinion internationale le fait que le régime de Damas userait des armes chimiques ou prohibées contre la population civile.
Les soutiens occidentaux de la rébellion ont suffisamment répété que Bachar al-Assad «tuait son peuple», que c'en est devenu une évidence pour ceux peu aux faits des tenants et des aboutissants de la situation en Syrie. Les «Casques blancs» [the White Helmets, nom sous lequel ils sont connus à l'étranger], sont financés par les services de renseignements occidentaux et par des organisations occultes dont la mission est de nuire aux cibles définies par les états-majors occidentaux.
D'aucuns ont noté cette bizarrerie dans le fait que cette organisation dispose d'un service de production cinématographique exceptionnel [de fait parmi les exfiltrés des «Casques blancs», figureraient des officiers du renseignement, des cinéastes et des spécialistes en communication] qui diffuse sur les réseaux sociaux les images de ses «secours» en temps réel, répercutées par les médias occidentaux [aucune ONG secouriste dans le monde ne bénéficie de tels moyens et de publicités] enfin ces pseudo-humanitaires, communiquaient aisément avec le monde alors qu'ils étaient censés se trouver dans des zones de combat dans un pays où les réseaux de communication sont détériorés. Aussi, leurs «prouesses» les ont fait proposer au prix Nobel de la paix 2016.
Une propagande de grande envergure
Rien que ça! De fait, la réalité est moins idyllique. Jamais le mensonge et la manipulation n'ont atteint un tel degré de sophistication, comme cela a été le cas dans la guerre dite «civile» qui déchire la Syrie depuis mars 2011 [cf le cas de la petite Bana Alabed, 7 ans, qui tweetait quotidiennement - usant de Twitter aussi aisément que Trump lui-même- aux médias occidentaux les faits de la guerre à Alep-Est, est exemplaire de cette manipulation à grande échelle]. Aussi, à y voir de près, on s'aperçoit que les choses étaient plus terre à terre qu'on ne le supposait et s'articulaient autour d'une opération de propagande de grande envergure, engageant plusieurs services de renseignements occidentaux avec des moyens technologiques sophistiqués. Les «Caques blancs», cette ONG peu ordinaire était financée à hauteur de 100 millions de dollars par des membres de l'Otan, selon les chiffres disponibles en 2016. Les donateurs ont pour nom: les Etats-Unis (23 millions de dollars), le Royaume-Uni (19 millions de livres), les Pays-Bas (4 millions d'euros), l'Allemagne, le Danemark... Cette «ONG» a été créée en 2013 par un ancien officier de l'armée britannique, James Le Mesurier, consultant pour la politique étrangère du Royaume-Uni, avec la participation d'ONG états-uniennes et britanniques, notamment.
Parmi les parrains des «Casques blancs», notons l'USAid [connue pour ses interventions musclées en Afrique et en Amérique latine], la CIA, le Mossad israélien, le Foreign & Commonwealth office (Royaume-Uni) et toute une flopée d'organisations plus ou moins liées aux renseignements et aux barbouzes. En fait, les «Casques blancs» étaient la face visible d'une organisation dont la mission première était la destruction du régime syrien.
De fait, l'arrestation à Alep-Est, en décembre 2016, d'officiers militaires et du renseignement états-uniens, britanniques, israéliens, saoudiens, qataris et jordaniens - ce qui constitue de fait une agression militaire contre un Etat souverain - atteste d'une agression minutieusement préparée.
Israël et l'Occident n'ont pas réussi, néanmoins, malgré les grands moyens déployés, à vaincre militairement le régime syrien pour installer à Damas un pouvoir à leur dévotion. Les «Casques blancs» ont été l'un de ces moyens préparés par l'Occident pour changer le régime de la Syrie.
De cela ont découlé en particulier les sanctions contre l'économie syrienne (en fait contre le peuple syrien). La Syrie a été ainsi sanctionnée par ses agresseurs, une «belle» image de la «démocratie» internationale.
Toutefois, le voile se lève sur cette imposture dont les «Casques blancs» ne sont que l'un des aspects, même s'ils ont été un élément pivot en Syrie.
Ce qui démontre, à tout le moins, que les évènements en Syrie et dans le Monde arabe, survenus sous le bizarre intitulé de «Printemps arabe», n'ont pas été spontanés, ont été planifiés de longue date, par des officines occidentales occultes, dont la dislocation des pays arabes était, pour les Etats-unis et Israël, un objectif primordial et stratégique. Une stratégie contre le Monde arabe, soutenue, une monstruosité, par les monarchies du Golfe avec à leur tête l'Arabie saoudite.


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