Les Casques blancs, vous connaissez? C'est une «ONG» (organisation non-gouvernementale) qui opérait en Syrie, plus exactement dans l'ex-ghetto d'Alep-Est libérée de l'emprise terroriste. Cette ONG avait, semblait-il, pour mission le secours et la sauvegarde des blessés. Au fait, qui sont les Casques blancs [the White Helmets]? Qui les financent? D'où viennent-ils? Interrogations légitimes eu égard à une organisation montée au zénith par les médias occidentaux. Or, cette organisation n'existe et n'opère que dans les zones tenues par les terroristes. N'est-ce pas curieux que des sauveteurs qui se disent neutres, impartiaux et apolitiques n'interviennent que dans des lieux précis, alors qu'ils sont censés sauver la vie humaine, partout où elle est en péril? A ce propos, un «Casque blanc» déclarait dans une vidéo postée sur YouTube: «Nous récupérons les corps des Shabiha (milices syriennes progouvernementales) et nous les jetons à la poubelle.» Voilà le genre de sauvetage que prend en charge cette ONG. De fait, plusieurs anomalies ont été relevées dans le fonctionnement de cette étrange ONG. D'abord, elle n'opère que dans les zones où opèrent les terroristes d'al-Nosra et de Daesh; l'autre bizarrerie est le fait que cette organisation dispose d'un service de production exceptionnel qui diffuse les images de ses «secours» répercutées par les médias occidentaux [aucune ONG secouriste dans le monde ne bénéficie de telles publicités]; enfin comment communiquent-ils aussi aisément avec le monde alors qu'à Alep-Est les fréquentes coupures d'électricité et d'Internet rendent impossible un tel exploit? Pourtant, leurs «prouesses» les ont fait proposer au prix Nobel de la paix 2016. Rien que ça! Or, la réalité est moins idyllique. Jamais le mensonge et la manipulation n'ont atteint un tel degré de sophistication comme c'est le cas dans la guerre dite «civile» qui déchire la Syrie [cf; le cas de la petite Bana Alabed, 7 ans, qui tweetait quotidiennement à la presse mondiale les faits de la guerre à Alep-Est]. Aussi, à voir de près, on s'aperçoit que les choses sont plus terre à terre qu'on ne le supposait et s'articulent autour d'une opération de propagande de grande envergure engageant plusieurs services occidentaux, financée à hauteur de 100 millions de dollars par des membres de l'Otan. Les donateurs ont pour nom: Etats-Unis (23 millions de dollars), Grande-Bretagne (19 millions de livres), Pays-Bas (4 millions d'euros), Allemagne, Danemark...Les «Casques blancs» ont été mis sur pied par un ancien officier de l'armée britannique, James Le Mesurier, consultant pour la politique étrangère du Royaume-Uni, avec la participation d'ONG états-uniennes et britanniques, notamment. Parmi les parrains des «Casques blancs» notons l'Usaid [connue pour ses interventions en Afrique et en Amérique latine], la CIA, le Mossad israélien, le Foreign & Commonwealth office (Royaume-Uni) et toute une flopée d'organisations plus ou moins liées aux renseignements et aux barbouzes. En fait, les «Casques blancs» apparaissent comme un cheval de Troie dont la portée est essentielle pour la présence des Etats-Unis et de l'Otan en Syrie. L'arrestation d'officiers militaires et du renseignement états-uniens, britanniques, israéliens, saoudiens, qataris et jordaniens à Alep-Est en atteste grandement. N'ayant pas réussi à vaincre militairement le régime syrien et à installer à Damas un pouvoir à sa dévotion, l'ONG est, dès lors, devenue nécessaire pour les Etats-Unis pour leur chaîne de propagande et de mystification sur la réalité de la guerre imposée à la Syrie. De cela a découlé en particulier le blocage de l'économie syrienne et les sanctions contre Damas (en fait contre le peuple syrien). Toutefois, le voile se lève sur cette imposture dont les «Casques blancs» - créés en 2013 - en sont un élément pivot. Ce qui montre, à tout le moins, que les évènements en Syrie et dans le Monde arabe ont été planifiés de longue date, dont la dislocation de cette région est un objectif stratégique.