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L'axe Alger-Pretoria à l'épreuve de la mondialisation
ABDELKADER MESSAHEL EN AFRIQUE DU SUD
Publié dans L'Expression le 30 - 08 - 2018


Abdelkader Messahel et Mme Lindiwe Sisulu
Le Nepad, dont l'Algérie et l'Afrique du Sud auront été les initiateurs, a certes, montré quelques limites, mais ce fut une vraie action panafricaine.
L'axe Alger-Pretoria, né dans l'enthousiasme de l'indépendance de l'Algérie et la lutte de l'ANC contre l'Apartheid a été évoqué, hier, dans la capitale sud-africaine qui recevait le ministre des Affaires étrangères. Abdelkader Messahel, dont le pays a suscité l'admiration du monde entier en excluant les diplomates blancs d'Afrique du Sud de l'Assemblée générale de l'ONU dans le milieu des années 70 du siècle dernier, a mis en exergue «le caractère stratégique des relations qui lient l'Algérie et l'Afrique du Sud et qui plongent leurs racines dans leur histoire commune de lutte pour l'indépendance, l'émancipation et le développement». Tout en évoquant le centenaire de Nelson Mandela et Mama Albertina Sisulu, célébré cette année par l'Afrique du Sud, le ministre des Affaires étrangères a souligné tout l'intérêt qu'accorde l'Algérie à donner de la coopération bilatérale algéro-sud-africaine une dimension à la hauteur de la profondeur d'une histoire commune faite de convergence des luttes pour la libération de toute l'Afrique. Bien que la victoire sur l'Apartheid en Afrique du Sud a coïncidé avec les années sombres du terrorisme en Algérie, ce qui a retardé le renforcement effectif de l'axe Alger-Pretoria, le retour de la paix dans notre pays a offert l'opportunité aux deux pays de construire pour la première fois une passerelle africaine au bénéfice de tout le continent noir. Le Nepad, dont l'Algérie et l'Afrique du Sud auront été les initiateurs a certes, montré quelques limites, mais ce fut une vraie action panafricaine qui a fait la preuve que le continent noir peut faire montre de maturité. Ignoré à l'époque par le G8, le G20 et autres institutions financières mondiales, le Nepad n'était pas moins la voix de l'Afrique.
Certainement édifié par cette expérience, l'axe Alger-Pretoria se doit de trouver le moyen de sortir le continent de son sous-développement sans trop compter sur le reste du monde. Ce ne sera pas chose aisée, mais l'option retenue par l'Algérie a consisté à se fortifier au plan économique et de la gouvernance. A ce propos, Messahel a rappelé «les efforts que déploie l'Algérie, depuis plusieurs années, pour diversifier son économie, moderniser ses infrastructures de base, stimuler le développement socio-économique et approfondir la bonne gouvernance, ce qui permet aujourd'hui à son économie d'offrir de nombreuses opportunités qu'il importe d'exploiter», a relevé le ministre lors de l'entretien qu'il a eu avec son homologue sud-africaine, Lindiwe Sisulu.
Forte de son parcours économique, l'Algérie offre à l'Afrique du Sud une réelle opportunité pour construire, une bonne fois pour toutes, l'axe tant attendu par de nombreux pays africains. Pour y parvenir, le ministre des Affaires étrangères préconise «la redynamisation de la Haute Commission mixte afin de promouvoir davantage les relations bilatérales dans un cadre global organisé.» Il a précisé que «la tenue régulière des réunions de ce mécanisme offrira le cadre privilégié aux deux pays pour procéder à une évaluation exhaustive des actions de coopération en cours de réalisation, identifier les voies et moyens visant à raffermir davantage la coopération bilatérale et examiner les possibilités d'établir un partenariat productif et mutuellement avantageux». Bref, densifier les relations économiques et créer la synergie nécessaire au rayonnement des deux pays qui gardent les deux portes d'entrée de l'Afrique.
Le message de Messahel est passé cinq sur cinq, puisque Mme Lindiwe Sisulu a affirmé que son pays considérait l'Algérie comme un allié stratégique avec lequel il entend développer ses relations de coopération. La cheffe de la diplomatie sud-africaine a rappelé l'épisode des années 70, l'Assemblée générale de l'ONU et le courage du ministre algérien des Affaires étrangères de l'époque, un certain, Abdelaziz Bouteflika. Mme Sisulu a indiqué que «ce capital historique doit continuer à sous-tendre toute la dynamique de coopération entre les deux pays».
Le rapprochement économique devra sceller une convergence politique d'une solidité sans pareille en Afrique. Il se trouve qu'Alger et Pretoria figurent sur la liste des pays intransigeants sur l'autodétermination des peuples sahraoui et palestinien. Ces deux causes ont de tout temps compté sur le soutien inconditionnel des deux géants africains. D'ailleurs, lors de cette visite, les deux pays ont rappelé au Maroc ses devoirs de membre permanent de l'Union africaine. Le royaume qui louvoie sur la question sahraouie n'aura d'autre choix que de se soumettre à la réglementation internationale, lorsque l'Afrique du Sud et l'Algérie prendront véritablement le destin du continent noir. Abdelkader Messahel comme Lindiwe Sisulu savent que cela ne se construit pas avec des discours et des réunions, mais il est clair que tout rapproche les deux pays. Il suffit d'y croire.


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