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"La diplomatie des chèques est reine des Saoudiens"
LARBI ABDELHAMID, EXPERT, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 22 - 10 - 2018

Dans l'entretien qu'il nous a accordé, tout en condamnant le crime perpétré contre le journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, Larbi Abdelhamid revient succinctement sur le parcours du journaliste et analyse la nature du régime des Béni Saoud.
L'Expression: Les gouvernements occidentaux semblent découvrir la nature du régime de l'Arabie saoudite à travers l'affaire du journaliste Jamal Khashoggi, assassiné dans l'enceinte du consulat saoudien à Istanbul. En tant qu'expert du Moyen-Orient, comment qualiferiez-vous l'attitude des Etats-Unis, de la France et de l'Allemagne?
Larbi Abdelhamid: Les Occidentaux connaissent bien le régime monarchique des Béni Saoud et comme, c'est leur principal allié dans la région, il a contribué aux projets de ces pays en Afghanistan, en Iraq, en Syrie, au Yémen et même en Algérie durant la décennie noire. Il a indirectement approuvé l'extension sioniste au détriment de la Palestine. Pour toutes ces raisons, ce régime a été épargné des critiques. Notez au passage qu'il n'est pas à son premier coup. Souvenez-vous des arrestations arbitraires des opposants dans des capitales occidentales et leur transfert à Riyadh. C'était monnaie courante et personne n'osait dénoncer. L'un des derniers crimes des Béni Saoud a été perpétré au Yémen contre des civils femmes, enfants, vieillards. Aucun gouvernement occidental n'a pris position contre les massacres de civils au Yémen. Ne nous voilons pas la face, la diplomatie des chèques était et demeure le point fort du régime des Béni Saoud.
Les pays occidentaux qui utilisent les pressions économiques et financières contre les pays hostiles à leurs projets coloniaux, ont vu dans l'Arabie saoudite leur principal pourvoyeur en moyens financiers dans leurs guerres en Iraq, en Afghanistan, en Syrie et au Yémen. Toutes ces destructions n'ont d'autre objectif que celui d'assurer la sécurité d'Israël. L'Arabie saoudite est allée plus loin en apportant son soutien à la France à travers le G5 Sahel...
Il faut savoir, à titre indicatif que 70 milliards USD de contrats d'armement ont été passés avec les Etats-Unis, 530 millions USD avec l'Allemagne et plusieurs milliards avec la France au profit de l'Egypte et de l'Arabie saoudite. Difficile de prendre position contre les chèques et contrats juteux.
Indépendamment de la cruauté de son assassinat qu'il faut dénoncer, le journaliste Jamal Khashoggi qui passe pour un opposant au régime saoudien, a quelques antécédents. Il a soutenu la guerre au Yémen...
Jamal Khashoggi, un opposant? C'est trop dire. De mon point de vue, le journaliste est partie prenante dans la guerre que se livrent les ailes de la monarchie des Ben Saoud. Les connaisseurs du dossier savent que Khashoggi était l'homme des services de renseignement saoudiens avec l'émir Bandar Ben Salmane après Turki. Il a un long parcours dans la guerre en Afghanistan, en Iraq, en Syrie et jusqu'à l'invasion du Yémen. Il a de tout temps cautionné les actions de la monarchie sans jamais prendre position contre, sur plusieurs décennies. Mais avec l'arrivée de Ben Salmane au pouvoir et la guerre secrète à l'intérieur du régime que cela suppose, Jamal Khashoggi a perdu sa place. De fait, c'est un homme du sérail saoudien qui a, disons-le, était le fer de lance médiatique du régime à l'époque de la décennie noire vécue par l'Algérie. Il a écrit beaucoup d'articles qui défendent les thèses des terroristes. Durant le printemps arabe, il n'a eu de cesse de critiquer la position de l'Algérie vis-à-vis des dossiers syrien, yéménite et libyen. La diplomatie algérienne s'opposait aux projets de Riyadh et Khashoggi s'employait à répondre à l'Algérie. Il faut appeler un chat, un chat, Khashoggi était plus un propagandiste qu'un journaliste.
Sachant que cette affaire n'en restera pas là et connaîtra des développements futurs, peut-on envisager une conséquence sur l'émir de l'Arabie saoudite? Dans ce cas, y aura-t-il un impact sur la situation sur le terrain au Yémen.
La tournure prise par les évènements a secoué la monarchie. Des pressions internes sont déjà exercées pour pousser au départ du prince héritier Mohamed Ben Salman. Mais je pense qu'il a le soutien et la protection du président Trump, tant qu'il maintiendra ses engagements dans le dossier palestinien et iranien. Il faut dire que l'option d'un seul Etat israélien sur l'ensemble des terres palestiniennes et les sanctions prises contre l'Iran constituent des questions stratégiques pour le couple USA-Israël. Les jours qui viennent vont nous éclairer sur le dossier du Yémen qui est un échec flagrant pour la coalition. La guerre au Yémen a montré les vraies capacités de la monarchie qui se vante d'être une puissance régionale en mesure de guider les musulmans sunnites, mais en réalité, c'est un pays qui ne maîtrise que le stockage de l'armement et la diplomatie du chéquier.


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