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«Je prépare une autre oeuvre pour 2006»
BRAHIM TAYEB REVIENT DANS UNE VERSION EN ARABE D'INTHAS
Publié dans L'Expression le 05 - 12 - 2005

Un mois après la sortie de son album, «Ya Rit'Ha terdha», Brahim Tayeb revient, dans cet entretien, sur cette chanson et les diverses réactions qu' elle a suscitées, ainsi que sur son nouvel album «Taghouchete El'bdha» (la chanson éternelle, traduction Ndlr), qui sera sur le marché en 2006.
L'Expression: Votre concert programmé mercredi passé, a été finalement annulé. Peut-on en savoir les raisons?
Brahim Tayeb: L'annulation du concert est due à des raisons purement techniques. L'auditorium de la radio nationale, où je devais me produire, a été réservé la semaine passée aux techniciens de la radio pour leur formation. Nous n'avons pas, donc, assez de temps pour faire des répétitions. Les responsables m'ont demandé de reporter le gala à une date ultérieure, chose que j'ai acceptée. Le concert aura donc lieu le 8 décembre dans la même salle à partir de 20 heures.
Un mois après la sortie de votre dernier album, «Ya Rit'Ha terdha», comment évaluez-vous le produit?
Je peux vous garantir simplement qu'à mon niveau, le produit a été bien fait. Relativement, on a assuré la meilleure exécution, le meilleur son, la meilleure interprétation. Maintenant, reste le problème d'évaluation. Je vous dis que j'ai reçu de bons échos de mes fans qui ne cessent de me féliciter et de m'encourager. S'agissant du marché, savoir si le produit a bien marché ou pas, je ne suis pas habilité à vous répondre. Il faut poser la question plutôt au producteur. A cette occasion, je dénonce la mauvaise distribution du produit. Le producteur, je dis qu'il n'a pas fait son travail convenablement, n'a pas déclaré le nombre exact d'exemplaires vendus. Par la même occasion, je certifie que tous les éditeurs avec qui j'ai travaillé, personne n'a respecté ses engagements. Ils disent que je suis exigeant. Je leur dis que ce n'est pas moi qui le suis, mais c'est l'art qui le demande. Ils ne sont pas en mesure de comprendre. Le producteur est censé contribuer à toutes les dépenses du chanteur. Moi, malheureusement, je ne trouve aucun soutien de la part de mon producteur. C'est mon manager Yazid et moi-même qui prenons en charge toutes les dépenses. En outre, je pense qu'il y a des institutions qui sont habilitées à juger ce genre de procédés maladroits et mal-intentionnés. Je sollicite l'intervention de ces institutions afin de mettre un terme à ce genre de pratiques.
Cet album a suscité diverses réactions de vos fans. Quel commentaire en faites-vous?
Moi je ne cherche pas satisfaire les gens susceptibles. Pourquoi? tout simplement, parce qu'il s'agit d'une chanson en arabe, et que Brahim Tayeb est un chanteur «exclusivement» kabyle qui ne doit pas chanter en arabe. Je leur dis que je suis libre de faire ce qui me plaît. Je chante ce que je veux et dans la langue que je veux. Pourquoi, quand je chantais en français, personne ne l'a relevé? Ceux qui jugent les gens de cette manière-là, je les autorise à ne plus m'écouter. Je n'ai pas fait cette chanson pour cesser d'être kabyle! Je suis avant tout algérien et ensuite kabyle, et j'y reste. Maintenant les extrémistes, je ne peux rien faire pour eux. Ce n'est pas de ma faute. Moi je suis un artiste et je me suis mis au service de l'art. Bref!
Ainsi, avez-vous l'intention de passer un message?
Il ne s'agit pas d'un message. C'est un partage tout simplement. Comme la chanson «Inthas» (dites-lui) est une oeuvre aimée par un large public kabyle, je veux partager ces bons moments d'émotion avec mes concitoyens et mes compatriotes arabophones. Ni plus, ni moins. Donc, l'interprétation de cette chanson est une nécessité artistique. D'ici peut-être un siècle, peut-être deux, le temps me donnera raison. Je n'ai de comptes à rendre à personne. Maintenant, ceux qui aiment, tant mieux, ceux qui n'aiment pas tant pis, pour eux.
Alors, on peut s'attendre à un autre album en lange arabe?
Pourquoi pas? Je n'exclus rien. Je vous ai dis que je suis au service de l'art. Peu importe la langue avec laquelle je le fais. Je vous fais une exclusivité. Je prépare un chef-d'oeuvre en kabyle d'abord, qui serait interprété en langue arabe. Cet album, intitulé «Taghouchete El'bdha» ( la chanson éternelle, traduction Ndlr), sera composé probablement d'une chanson ou de deux, plus ou moins longues qu'«Inthas» et sera sur le marché, en principe, l'année prochaine. Dans ce sens, j'ai demandé à Yazid, mon manager, de solliciter à Meziane Rachid, pour me faire un bon texte, en arabe ou en kabyle, afin de l'insérer dans cet album. Donc, je ne vais pas cesser de chanter en arabe, ni en kabyle. L'artiste ne peut, en aucun cas, être conditionné par l'environnement. L'artiste agit en fonction de son intuition, de son inspiration et de sa sensibilité.
Pensez-vous que cet album aura le même succès qu'«Inthas»?
Jacque Brel, disait «Il est difficile de faire le succès, il est encore plus difficile de le conserver». Moi, je veux faire le meilleur travail, je veux présenter, comme d'habitude, la meilleure qualité pour mon public. Le bon travail et l'effort sont payants. C'est toujours le même but que j'envisage, à savoir, faire plaisir à mon public.
La chanson kabyle ne cesse de connaître des hauts et des bas. A quoi cela est-il dû, à votre avis?
Pour moi, il y a de la chanson algérienne avec le sens le plus large du terme. Le problème n'est pas dans la nomination de la chanson, mais dans la qualité en elle-même. Le plus important, c'est de présenter le meilleur produit. C'est qu'on le fasse bien ou pas. C'est qu' on sente l'apport personnel ou pas. Autrement dit, c'est la création qui compte. Je mentionne, dans ce sens, que la chanson algérienne souffre de l'influence étrangère. Souffre de l'envahissement. C'est bien de s'ouvrir sur l'autre monde, mais il est important de préserver notre patrimoine.
Pour conclure, que dira Brahim...?
Je dis que je ne travaille pas pour plaire à tout le monde. C'est au public de me suivre, et pas le contraire. Pour conquérir les faveurs du public, il faut lui présenter du bon travail c'est tout. Il faut lui présenter une belle musique, de bonnes sonorités, de meilleurs textes... etc.
Je veux dire, aussi, merci, un grand merci à «L'Expression», pour l'intérêt qu'il accorde à l'art d'une manière générale. Je trouve que c'est magnifique. Et c'est grâce à vous qu'on est motivé pour continuer à travailler. Et je vous donne rendez-vous le 8 décembre à l'auditorium de la radio nationale pour partager de bons moments de plaisir et d'émotions.


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