Des centaines d'étudiants ont observé, hier, mardi, un rassemblement immense, sur la place du 1er Novembre. Une action pour réitérer leurs revendications initiales, le départ de tous les symboles du pouvoir, mais surtout pour signifier le rejet du dialogue et la présidentielle du 4 juillet 2019. Ils ont lancé «Dégage» à l'encontre de Bensalah, Bedoui et Bouchareb, et bien d'autres propos hostiles scandés. Il est à noter qu'il s'agit de la 10e marche hebdomadaire depuis le 22 février et de la première du Ramadhan. À l'instar de l'opposition, les étudiants à Annaba ont manifesté pour dire «non à la présidentielle du 4 juillet». Même en ce mois de Ramadhan, le mouvement est resté intact. Les étudiants sont restés fidèles à la cause de leur nation et leur pays. Tout au long de la marche, les étudiants ont déployé diverses banderoles et scandé différents mots d'ordre. Mais dans tout cela, la connotation était identique. Le grand «niet» de cette frange de la future élite, dont l'apport à la participation, vise à libérer l'Algérie d'une nouvelle dictature et un autre régime totalitaire. Les étudiants des universités de Annaba, comme leurs semblables à travers les universités d'autres wilayas, sont sortis, parce que, ont estimé plusieurs d'entre eux, il est «important de poursuivre les manifestations durant le Ramadhan» a estimé Chahinez, étudiante en langues. Les étudiants manifestants ont lancé: «makanch intikhabat maâ Bensalah» «Tahia El Jazaïr» et «yetnahaw gaâ», pouvait-on entendre. On pouvait également voir sur plusieurs pancartes que les étudiants ont nettement affiché leur opposition à la présidentielle du 4 juillet. À Annaba, les étudiants se sont dit favorables à une «Assemblée constituante et à une transition tirant sa légitimité du peuple.» Pour les manifestants de l'université de la wilaya de Annaba, «en attendant que leurs revendications soient satisfaites», ils promettent de maintenir la pression, en sortant chaque mardi.
