Quand l'université montre la voie La marche des étudiants à Alger, à l'occasion de la Journée nationale de l'Etudiant, impressionne le pays! L'écho de leurs cris résonne dans chaque coin de la République. Les jeunes étudiants algériens ont prouvé, pour la énième fois, qu'ils sont le carburant et l'âme de la révolution. Ils ont répondu par milliers à l'appel de la patrie. Ni le jeûne ni le soleil brûlant et encore moins la soif, n'ont pu les empêcher de marcher et de se rassembler au coeur de la capitale. Ils ont choisi de célébrer leur Journée nationale, dans les rues et les boulevards de la capitale, en scandant haut et fort «liberté».. Ce jour historique coïncide avec le 63ème anniversaire de la grève des étudiants et des lycéens, le 19 mai 1956. Cette journée revient, cette année, dans un contexte marqué par une forte et grande mobilisation des étudiants, qui sont unis autour d'un seul objectif: construire l'Algérie de demain. Hier, les étudiants ont frappé fort. Leurs mobilisation est impressionnante. Ils sont revenus en force, armés de leurs sourires et de leur détermination, drapeaux et chants patriotiques, pour se réapproprier la rue. L'écho de leurs cris résonne dans chaque coin de la République... Cette mobilisation est l'une des plus grandes manifestations des étudiants, depuis le début du mouvement populaire. Interdit d'accéder aux lieux symboliques, par les forces de l'ordre, ces derniers ne lâchent rien, ils renoncent à l'idée de se rassembler et «marchent». Ils ont opté pour la solution de la marche pour ne pas être réprimés et dispersés par les forces de l'ordre. Durant toute la matinée d'hier, les étudiants ont manifesté au centre-ville, de la Grande Poste à l'APN, de la rue Didouche et à la place Audin. Ainsi, ils ont marqué cette journée symbolique par une mobilisation dynamique, en espérant écrire leur propre histoire, avec un avenir meilleur, où le changement politique radical sera au rendez-vous. En cette date historique qui symbolise la lutte des étudiants pour la libération nationale, les étudiants ont montré, hier, qu'ils sont déterminés à être les auxiliaires d'un changement inévitable. Dans ce même contexte, on souligne qu'il suffisait juste de voir ce qui se passait à l'intérieur des périmètres de rassemblements pour sentir la détermination de ces étudiants. Ils sont le coeur de l'événement et la voix du peuple. On rappelle aussi, dans ce sens, que malgré la répression violente policière, les jeunes ont commencé à se rassembler dès 10h30, du matin, devant la Faculté centrale. Les nombreux barrages de police installés un peu partout, pour les empêcher de manifester devant l'APN et le tribunal de Sidi M'hamed, et les milliers de policiers déployés, n'ont pas pu empêcher les étudiants de briser les cordons de police et continuer leur manifestation pacifique. Par ailleurs, les étudiants ont tous été, en banderoles étalées, drapeaux sur leurs dos, par centaines à donner le coup d'envoi de cette manifestation. Tous avec un seul mot d'ordre, scandaient des slogans contre les symboles du pouvoir en place, notamment le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah et le chef d'état-major, Gaïd Salah, tout en scandant des formules estudiantines. Hier, les jeunes étudiants «révolutionnaires» ont prouvé qu'ils sont les héritiers des moudjahidine qui ont combattu pour la libération du pays. Leur forte mobilisation montre leur mérite d'être les décideurs de demain et les constructeurs d'une nouvelle Algérie.
