Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique Sud, ont remporté vendredi la présidence du Congrès, l'assemblée délibérante de l'archipel, laissant préfigurer leur prochaine prise de contrôle de l'Exécutif. Les indépendantistes avaient perdu le référendum sur l'indépendance du 4 novembre mais avec un score nettement supérieur aux pronostics des sondages et de la droite loyaliste. Ils s'étaient ainsi promis de «surfer sur cette dynamique» alors que deux autres référendums peuvent être organisés en 2020 et 2022. Figure historique de la lutte indépendantiste, Roch Wamytan, 68 ans, a été élu à la majorité des 54 élus du Congrès avec 29 suffrages, rassemblant les voix des partis indépendantistes mais également celles des trois élus de l'Eveil Océanien, parti communautaire wallisien et futunien, jusqu'alors plutôt considéré comme loyaliste. Si les mêmes équilibres sont conservés, le parti indépendantiste kanak FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste) devrait prendre le contrôle de l'Exécutif, d'ici deux à trois semaines, pour la première fois depuis le début de l'accord de Nouméa (1998) qui a mené au processus de consultation de la population par référendum, après les troubles sanglants