Sept produits contenant du porc illégalement certifiés halal    Pour bénéficier des technologies de pointe développées dans le domaine de l'hydrogène vert    Quand les constructions inachevées dénaturent le paysage    Quand les abus menacent la paix mondiale    Israël fait sa loi…!    Le Polisario fait entendre sa voix à Bruxelles et exige la libération des prisonniers détenus par le Makhzen    Le temps des regrets risque de faire encore mal en cette fin de saison    Exploit de Sundows qui élimine Al Ahly et se qualifie en finale    Projection à Alger de ''La Saoura, un trésor naturel et culturel''    L'inévitabilité de la numérisation de la zakat pour établir la transparence    Une ville à la traîne…    Ligue 1 Mobilis (24e J) : le leader accroché, la JSK co-dauphin    Communication : la culture de la formation continue soulignée à Ouargla    Oran : le Salon international du tourisme attire plus de 11.000 visiteurs professionnels    Journée mondiale de la propriété intellectuelle : unifier les efforts pour lutter contre la contrefaçon et protéger l'économie nationale    Festival national de la cuisine traditionnelle à Blida : 16 wilayas au rendez-vous    Jijel commémore le 67ème anniversaire de la bataille de Settara    Participation algérienne à la 39e édition du Salon international du livre de Tunis    Le RND met en avant le rôle de la diaspora face aux complots ourdis contre l'Algérie    L'ANIE lance le Prix du meilleur travail de recherche sur la loi électorale algérienne    Hadj 2025: lancement d'un programme de formation au profit des membres des groupes d'organisation de la mission algérienne    Durement éprouvés par la crise sociale, les Marocains anticipent une nouvelle dégradation de leur niveau de vie    Le président du Front El Moustakbal souligne, à Annaba, l'importance de renforcer le front intérieur et de consolider les acquis    Education : lancement de trois nouvelles plateformes électroniques pour accélérer la transformation numérique dans le secteur    Expo 2025: le Pavillon Algérie abrite la Semaine de l'innovation culturelle    Gymnastique artistique/Mondial: trois Algériens qualifiés en finale    Se présenter aux élections ne se limite pas aux chefs de parti    Ghaza: 212 journalistes tombent en martyrs depuis le 7 octobre 2023    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 51.495 martyrs et 117.524 blessés    Veiller au bon déroulement des matchs dans un esprit de fair-play    Un art ancestral transmis à travers les générations    Mondial féminin U17/Algérie-Nigéria (0-0): un parcours honorable pour les Vertes    Condoléances du président de la République à la famille de la défunte    Les tombeaux royaux de Numidie proposés au classement ''dès l'année prochaine''    Un programme sportif suspendu    «Construire un front médiatique uni pour défendre l'Algérie»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Une reconnaissance et des indemnisations»
CONFERENCE D'EL ISLAH
Publié dans L'Expression le 29 - 12 - 2005

Le groupe parlementaire du mouvement El Islah (aile dissidente) a organisé mercredi à l'APN une conférence de sensibilisation sur les conséquences de la loi du 23 février 2005.
Les initiateurs du projet de loi de «Criminalisation du colonialisme français» ont invité des personnalités historiques comme Ahmed Mahsas, Lakhdar Bouregaâ, Abderrahmane Chibane, Abderrahmane Djillali, des représentants de partis et d'associations pour donner un caractère solennel à la rencontre.
Les intervenants ont unanimement condamné la loi française du 23 février et mis en exergue les désastres commis par le colonialisme pendant les 132 années d'occupation du sol algérien. Comme ils ont posé un préalable au traité d'amitié que comptent sceller les deux pays dans un futur proche.
Ahmed Mahsas a relevé qu'il n'est pas question «de signer le traité d'amitié» sans poser de conditions parce que si nous avons pardonné cela ne veut pas dire que nous avons oublié. Il constate que «58 % des Français reconnaissent qu'ils sont racistes», lors d'un sondage effectué récemment alors que les moudjahidine ont tourné la page. Il s'interroge sur le pourquoi de cette loi qui vient confirmer, encore une fois, que la France ne peut pas tourner la page alors qu'elle a d'énormes intérêts à préserver. «L'Algérie est le principal client de la France. Il n'y a qu'à voir la balance commerciale entre les deux pays. Elle est très éloquente.»
Djahid Younsi, secrétaire général du mouvement El Islah (aile dissidente), estime que la France agit «comme un parrain» sur la scène internationale. Elle veut garder la tutelle sur l'Algérie, souligne -t-il. «Le traité d'amitié n'aura lieu qu'après la reconnaissance des crimes commis, les excuses officielles et les indemnisations matérielles et morales», ajoute-t-il. «Pourquoi la France a-t-elle exigé de l'Allemagne des excuses en 1963 comme préalable au traité d'amitié? Pourquoi a-t-elle brandi le veto contre la Turquie en conditionnant son adhésion à l'UE à la reconnaissance des crimes commis contre les Arméniens?» Pour l'orateur d'El Islah, la loi a été «mûrement méditée». Il rappelle que Douste Blazy, «qui n'est pas d'origine française, avait proposé en 2003 un projet similaire.
Il est aujourd'hui ministre des Affaires étrangères. En 1996, Chirac avait soulevé le rôle positif de la France en Algérie (...) Il ne faut pas se leurrer, il n'y a pas de conflit droite-gauche sur ce sujet. La loi avait recueilli l'unanimité quand elle avait été votée. Et le président Chirac pouvait user de son droit constitutionnel. Il ne l'a pas fait». Enfin, tous les orateurs s'accordent à classer le colonialisme français dans la catégorie des «crimes contre l'Humanité».
Mais que proposent-ils en retour? Les initiateurs ont proposé un projet de loi sous le titre «Criminalisation du colonialisme français», constitué de 27 articles, répartis en 7 chapitres: classification de l'ennemi, délimitation des crimes, la reconnaissance, les excuses, les indemnisations, la restitution de la mémoire collective et la conclusion. Dans la conclusion, le texte souligne: «L'Etat algérien s'engage à ne signer aucun traité ou accord d'amitié avec l'Etat français qu'après avoir réuni les conditions énumérées dans les articles du texte de cette loi.»
En parallèle, le groupe du mouvement El Islah a lancé une campagne de sensibilisation pour recueillir 1,5 million de signatures qui équivaut le nombre de martyrs de la guerre de Libération.
Rappelons que les groupes parlementaires de l'Alliance présidentielle ont jugé inutile ce projet de loi qui n'a pas de sens à leurs yeux. Ils n'ont pas délégué leurs représentants pour la rencontre d'hier. Mais ils posent, eux aussi, des conditions au traité d'amitié. Le président de l'APN devait participer aux débats mais il s'est absenté en raison des funérailles du député Akhamokh, le représentant des Touareg au Parlement. Le groupe parlementaire d'El Islah attend la programmation du projet pour engager le débat.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.