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Cela fait 16 ans que cet érudit est dans l'oubli
PORTRAIT
Publié dans L'Expression le 14 - 01 - 2006

Cheik Sidi Attia Messaoudi El Edrissi Al Hassani, le Mufti et le père spirituel des Ouled Naïl.
Il était un saint homme et une personnalité religieuse des plus représentatives au niveau du monde musulman.
L'érudit Cheikh sidi Attia Messaoudi, appartenant à la tribu de Ouled Naïl, est de la même lignée que Idriss, le grand homme de bien, Hassen ben Sayed Ali ben abi Taleb. Il naquit dans la zaouïa de Djallalia en 1900, à 10 km au nord de la ville de Djelfa. Dès son plus jeune âge, il fit preuve de grandes dispositions pour les études, il a appris le Coran à l'âge de 7 ans et assimila parfaitement le droit malékite à 20 ans, puis rejoignit la zaouïa cheikh Abd El Kader Tahri dans la ville de El Idrissia, là, où il étudia le monothéisme et le fiqh et assimila parfaitement le droit malékite. Insatiable en matière de sciences islamiques, il devait quitter Djelfa pour rejoindre la zaouïa de Sidi Ali moussa à Tizi Ouzou. Ensuite, il rejoignit la zaouïa d'Aïn El Hammam. Il se rendit plus tard à Alger où il reçut une formation auprès du docte Abedalhalim ben S'maya, le Mufti d'Alger dans les années vingt.
Il y resta plus de 10 ans où il a été bien accueilli par la famille Mohieddine Ouled el Bey.
Sa formation terminée, il partit à la zaouïa de cheikh Abdelkader El Hamami pour approfondir ses connaissances, et suivit aussi les cours de cheikh Ben Djelloul à Blida. Il exerça à Djelfa en qualité d'enseignant (le premier enseignant) à l'école de l'Association des Ouléma musulmans algériens.
En tournée d'inspection à Djelfa en 1931, cheikh Ben Badis appréciant les cours de cheikh Attia, fut sublimé et impressionné par la force du verbe, la pédagogie et la simplicité de l'homme, et le désigna plus tard comme Imam orateur à la grande mosquée de Djelfa (Si Ahmed ben Chérif actuellement).
Pendant la Révolution, au terme d'une brillante scolarité, il s'exprimait dans un comportement fait de sèches théories et rendait accessibles des matières aussi délicates que le fiqh, les commentaires du Coran. L'ALN le chargea des questions relatives à la fetwa et surtout il endossa la lourde charge de Cadi qu'il assuma avec beaucoup de dextérité. Ces fonctions, il les assuma jusqu'au jour de l'indépendance et bien plus tard. Beaucoup de familles ou d'antagonistes continuèrent à le consulter et de faire appel à lui afin de trancher les cas de litige. Ses décisions sont appliquées jusqu'à ce jour et font fonction de loi.
Cheikh Sidi Attia Messaoudi ben Mustapha a surgi dans les aires de la grammaire, le droit musulman, la poésie, les commentaires du Coran, le hadith ; il en tirera application alors qu' il était jeune. Il se distingue surtout par ses valeurs morales, la noblesse des sentiments, sa grande modestie ; ce sont ces qualités qui allaient faire de lui l'un des maîtres de l'ordre d'El Rahmania en Algérie. C'est à travers cette optique que le Cheikh exerça une influence qui atteint Alger, le Tell oranais, le Centre et le Sud tout en passant par le Titteri.
Grâce à la libération de l'esprit de toute duperie, grâce aussi au réveil de la conscience de sa léthargie, le Cheikh a travaillé pour fertiliser et donner le vrai visage d'un Islam authentique, révolutionnaire. Il étendit ses rameaux à toutes les contrées et les principaux centres du pays. Le cheikh Sidi Attia Messaoudi entretenait une correspondance permanente avec les chouyoukh des zaouïas, parmi lesquels : Sidi Mohamed Belkebir d'Adrar, cheikh Ibrahim Bayoudh (Ibadite), le savant Mohamed el Alam Belbey, le cheikh Abdelkader Athmani de la zaouia de Tolga, le cheikh Abderrahmane El-Djillali, cheikh El Alama Tahar Belabidi, cheikh Mustapha El-Kacimi d'El Hamel, Mebarek El-Mili, cheikh Salah Benattik, les cheikhs Benachit et Rabhi, cheikh Zoubir Mufti de Blida, cheikh Daïa (prédicateur), Si Ahmed Khettab, le savant érudit du Pakistan, cheikh Mayen Mohamed Chafik Kadhi Khaïli et le Dr Nadjeh Abed el Hadi (l'érudit d'Iraq) et bien d'autres d'El Azhar.
Par contre, les savants Mohamed El Ghazali et cheikh Metwali Al Shaaraoui ont témoigné, lors de leurs conférences, de la reconnaissance pour son éloquence et la justesse de ses interventions.Sidi Attia Messaoudi a, durant sa vie, écrit plusieurs livres, de recueils de poèmes et réalisé des travaux de recherche dans la généalogie des Ouled Naïl.
C'est l'arbre généalogique qui le mobilisera pendant plusieurs années de travaux de recherches et de recoupements pour venir à bout et publier la version la plus vérifiée et la plus juste.
Sidi Attia Messaoudi est décédé un 27 septembre 1989. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont assisté à ses funérailles dont le recueillement autour de sa mémoire a duré plus de trois semaines. Auteur de Baqat mina echier (bouquets de palmes), Madjmouat ahadith nabaouiya charifa (ensemble de préceptes du prophète) QSSL), Fatawa fikhia fi madheb el malikia (avis religieux dans la jurisprudence malékite), Adab wa soulouk (morale et comportements).
L'arbre généalogique des Ouled Naïl.


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