Israël a de nouveau frappé, dans la nuit de dimanche à lundi, la position d'un mouvement palestinien pro-syrien et pro-Hezbollah dans l'est du Liban, selon des informations rapportées par ce groupe et des médias d'état libanais. Ces raids aériens surviennent quelques heures après que le mouvement chiite libanais Hezbollah a menacé Israël de représailles, dans le sillage d'une attaque au drone armé contre son fief à Beyrouth, que l'Etat hébreu n'a pas confirmée.»Trois frappes hostiles» ont visé après minuit les alentours de la ville de Qoussaya (est) «où se trouvent des positions militaires du Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG)», a indiqué l'agence de presse libanaise ANI. «Des tirs antiaériens ont été effectués en riposte», a ajouté ANI, sans identifier leur origine. Le chef du FPLP-CG est basé à Damas, mais l'organisation dispose de positions au Liban, dans la vallée de la Békaa (est) et près de Naamé, au sud de Beyrouth. Le porte-parole du FPLP-CG, Anwar Raja, a confirmé depuis Damas qu'il s'agissait d'une «frappe israélienne menée par un drone», évoquant uniquement des dégâts matériels. «La position visée avait été évacuée», a-t-il dit. Il a estimé que l'objectif d'Israël était «de dire qu'il peut frapper où il le veut l'axe de résistance», en référence au surnom que se donnent les alliés engagés contre l'Etat hébreu, notamment le Hezbollah et l'Iran. Il a qualifié la frappe de «provocation qui vient quelques heures après le discours» du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a promis dimanche des représailles en cas d'attaques de drone au Liban. Le FPLP-CG avait déjà accusé, en juillet 2015, Israël d'une attaque ayant fait sept blessés sur une base du groupe. M. Nasrallah a présenté l'attaque de drone armé, menée avant l'aube dimanche, contre son fief à Beyrouth, comme «le premier acte d'agression» d'Israël au Liban depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, qui a fait 1.200 morts côté libanais et 160 côté israélien. Chaque fois que «les drones israéliens entreront dans l'espace aérien du Liban, nous œuvrerons à les abattre», a-t-il averti. Israël n'a pas confirmé cette attaque, mais a indiqué avoir bombardé samedi soir des cibles en Syrie voisine, une action qu'il a dit avoir menée pour empêcher une attaque iranienne de drones contre son territoire. Considéré par Israël et les Etats-Unis comme une «organisation terroriste», le puissant mouvement armé du Hezbollah est un acteur politique majeur au Liban. Il intervient dans le conflit en Syrie, en soutien au régime, aux côtés de l'Iran, un autre ennemi juré d'Israël.