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«Pas de démocratie sans justice»
LIBERTES ET EXERCICE POLITIQUE
Publié dans L'Expression le 30 - 01 - 2006

Ce défenseur des droits de l'homme croit que tant que la justice n'est pas indépendante, jamais on ne pourra parler d'un Etat de droit.
Maître Ali Yahia Abdenour dit tout haut ce que les autres pensent tout bas. Il lâche crûment les vérités que les uns reconnaissent discrètement et que les autres dissimulent derrière le voile de la démagogie. «Il n'y a pas de culture politique en Algérie, pas de démocratie ni de libertés, individuelles soient-elles ou collectives. Il n'y a pas de justice ni de respect des droits de l'homme». Les déclarations, sans ambages, de cet ancien président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l'Homme (Laddh), aussi crues soient-elles, n'attestent en fin de compte que de la situation catastrophique dans laquelle est plongée l'Algérie. Pour Me Ali Yahia, la solution réside dans le rassemblement des démocrates. Cette initiative, faut-il le rappeler, il l'avait lancée à la veille des élections partielles du 24 novembre 2005. «L'union des forces démocratiques est la seule alternative qui sauvera l'Algérie», a indiqué l'invité de l'Expression. Toutefois, «il faut bien préciser de quelles forces démocratiques nous parlons. Il faut savoir de quel démocrates il s'agit. Parce que, à la limite, tout le monde se dit démocrate. Tout le monde fait quelque chose au nom de la démocratie», indique cet ancien président de la Laddh, avant d'expliquer: «Il s'agit de ceux qui respectent les droits de l'homme et toutes les libertés aussi minimes soient-elles. Bref, il s'agit de cette mouvance qui respecte les principes fondamentaux de la démocratie.» Aussi, à son avis, «tant que la justice n'est pas indépendante, jamais on ne pourra parler d'un Etat de droit». Allant de fil en aiguille et suivant son analyse, Maître Ali Yahia Abdenour aborde le volet relatif à l'état d'urgence, instauré le 9 février 1992. «Cette situation dure voilà maintenant quatorze ans. L'Algérie a bien dépassé la zone des turbulences, mais le pouvoir refuse toujours de procéder à la levée de l'état d'urgence», a-t-il insisté. Ce défenseur acharné des droits de l'homme en Algérie, n'a pas manqué de souligner en outre, que cette situation qui perdure, refuse au citoyen l'exercice de ses libertés. «Aujourd'hui, il est impossible de manifester dans les rues, de protester ou de revendiquer ses droits aussi légitimes soient-ils. Cette situation ne fait que conditionner les libertés individuelles et collectives.» «Le pouvoir algérien, poursuit-il, ne règle jamais les problèmes, mais il élimine plutôt ceux qui les posent. Il ne règle pas les contradictions, mais élimine les contradicteurs.» Cet état de fait mène Me Ali Yahia à revenir brièvement sur le lourd et épineux dossier relatif à la liberté de la presse: «Pourtant, on dit souvent que la presse est un quatrième pouvoir», fait-il remarquer.«Supposons que cette formule soit vraie, je me demande où sont les trois autres pouvoirs, à savoir le législatif, l'exécutif et le judiciaire?» s'est-t-il interrogé. «En toute simplicité, ils sont absents ; de ce fait, on ne peut jamais parler de la séparation des pouvoirs.» Sur sa lancée, il poursuit: «Si on veut créer une assemblée démocratique, il faut tout d'abord démocratiser les institutions.» Au sujet de l'éventuelle révision de la Constitution, l'ancien président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l'Homme a déclaré qu' «en principe la Constitution devra être faite par le peuple. Pour ce faire, cela suppose que le peuple soit souverain et qu'il a le droit de disposer de lui-même; cependant, actuellement, c'est l'Etat qui dispose du peuple». Me Ali Yahia a tenu à rappeler, dans cette optique, que « la Constitution algérienne ne prévoit rien en cas de vacance du pouvoir. Nous nous sommes retrouvés devant cette réalité avec la maladie du président».

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