Khamenei évoque «une gifle en pleine face» des Américains Le guide suprême de la République islamique d'Iran a affirmé, hier, que les tirs nocturnes de missiles iraniens sur des bases abritant des soldats américains en Irak sont «une gifle en pleine face» des Etats-Unis. «La nuit dernière, une gifle a été donnée en pleine face» aux Américains, a dit l'ayatollah Ali Khamenei dans un discours télévisé. Le N°1 iranien avait appelé à venger la mort du puissant général iranien Qassem Souleimani, assassiné le 3 janvier, avec l'homme de l'Iran à Baghdad et huit autres personnes, par une frappe de drone américain dans la capitale irakienne. Baghdad annonce que l'Iran l'a informé d'une attaque imminente L'Irak a annoncé, hier, avoir été informé par l'Iran qu'il allait mener des raids sur son sol, affirmant que simultanément, les Américains appelaient pour signaler qu'ils étaient attaqués alors que Téhéran tirait 22 missiles sur des bases irakiennes utilisées par l'armée américaine. « Après minuit, nous avons reçu un message verbal officiel de la République islamique d'Iran indiquant que la riposte à l'assassinat du martyr Qassem Souleimani commençait, ou allait commencer, et que les frappes se limiteraient aux zones où l'armée américaine est présente en Irak, sans plus de détails sur les localisations», a indiqué le bureau du Premier ministre démissionnaire Abdel Mahdi. Londres condamne les attaques sur les bases de la coalition en Irak Londres a «condamné», hier, les attaques iraniennes en Irak «imprudentes et dangereuses» contre des bases de la coalition, incluant des forces britanniques, exprimant sa «préoccupation» quant à des «informations faisant état de blessés». «Nous condamnons cette attaque », a déclaré le ministre des AE Dominic Raab, exprimant sa «préoccupation» quant à des «informations faisant état de blessés et de l'utilisation de missiles balistiques». Londres n'a pas réagi à l'assassinat du général iranien Souleimani et de son lieutenant irakien al Mouhandis. Berlin condamne «le plus fermement» les tirs de missiles iraniens L'Allemagne condamne «le plus fermement l'agression» de l'Iran qui a tiré des missiles sur des bases abritant des soldats américains en Irak, a indiqué, hier, la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer. «Il s'avère maintenant décisif que nous ne laissions pas cette spirale croître encore», a-t-elle souligné sur ARD, précisant qu'il appartenait «avant tout aux Iraniens de ne pas provoquer de nouvelle escalade». Comme Londres, Berlin n'avait pas réagi à l'assassinat du général Souleimani. La Chine appelle à la retenue La Chine a appelé, hier, à «la retenue». «Il n'est dans l'intérêt d'aucune partie que la situation au Moyen-Orient s'aggrave encore», a averti un porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang. «Nous appelons les parties concernées à faire preuve de retenue», a indiqué M. Geng. Le porte-parole a demandé à Téhéran et Washington de régler leurs différends «par le dialogue, la négociation et de manière pacifique». Le sujet, très suivi par les médias chinois, est également très commenté sur les réseaux sociaux du pays. Survol des espaces aériens iranien et irakien Les compagnies aériennes occidentales suspendent les vols «L'agence fédérale de l'aviation américaine a émis des messages aux navigants aériens (NOTAMS) détaillant des restrictions de vol qui interdisent aux opérateurs d'avions civils américains d'opérer dans l'espace aérien au-dessus de l'Irak, de l'Iran, et des eaux du golfe Persique et du golfe d'Oman», a annoncé la FAA dans un communiqué. Air France a suspendu jusqu'à nouvel ordre «tout survol des espaces aériens iranien et irakien», quelques heures après les frappes iraniennes contre deux bases américaines. En Allemagne, Lufthansa a de son côté annoncé avoir annulé son vol quotidien à destination de Téhéran. Ces restrictions de vol interviennent après le tir par l'Iran de missiles contre les bases d'Aïn al-Assad et d'Erbil en Irak.