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L'arête coince toujours
POLEMIQUE AUTOUR DU 19 MARS 1962 EN FRANCE
Publié dans L'Expression le 12 - 01 - 2002

19 Mars 1962. Jour de victoire de la paix contre la guerre. Après 130 années d'occupation, les Algériens réussirent à faire admettre leur droit à l'indépendance. Sept années et demie de guerre ont été nécessaires. Un million et demi de martyrs constituent le lourd tribut payé. Un prix fort que les Algériens ont accepté de payer pour sortir du siècle et demi de négation, de brimades, d'humiliations, d'enfumades, de tortures... dans lequel des «civilisés» les avaient plongés. Ces mêmes «civilisés» qui ont fini par s'asseoir et signer les accords d'Evian.
Quarante années après, le débat est toujours houleux en France autour de cette date. Cette fois, c'est une proposition de loi qui doit être débattue le 15 janvier prochain à l'Assemblée nationale française qui est au centre de la polémique. Le groupe de députés, auteur du texte de loi en abrégé «Groupe RCV» (radical, citoyen, vert), a suscité de violentes réactions parmi l'extrême droite, soutien traditionnel des harkis.
Ces Français d'un autre type joliment appelés «supplétifs» ont été, en fait, des autochtones qui se sont transformés en atroces «collabos» durant la Guerre d'Algérie. Un rôle que même la France, qu'ils ont servie, vomit pour avoir d'abord refusé de les «rapatrier» pour ensuite les parquer dans des camps. Beaucoup y sont encore. Si la reconnaissance de la nationalité française leur est aujourd'hui acquise, la reconnaissance de la France s'exprime toujours du bout des lèvres. Ce sont, entre autres, les intérêts de cette frange que l'extrême droite compte défendre en s'élevant contre la proposition de loi. «La date du 19 Mars 1962 n'a pas été celle de la paix» peut-on lire dans le texte publié par le comité qui a appelé à une manifestation le jour des débats au Parlement. En fait les harkis avancent leur lâchage par la France lors du départ d'Algérie de ses troupes. Débat franco-français, certes, avec cette différence qui démontre que s'agissant de la Guerre d'Algérie «la France éprouve des difficultés à regarder sa propre Histoire avec lucidité» comme l'a reconnu le Premier ministre français, Lionel Jospin.
D'ailleurs, et jusqu'au 10 août 1999, la Guerre d'Algérie n'était dans le vocable officiel que «les événements d'Algérie». Comme il faudra bien qu'un jour aussi la pratique généralisée de la torture par l'armée française en Algérie soit enfin reconnue. Ni les aveux tardifs d'un Aussaresses, ni le statut juridique de victime d'un enfant né du viol d'une Algérienne par un soldat français, ni les cris de ceux qui ont subi le «raffinement» des tortionnaires n'ont suffi jusque-là. Il est vrai que depuis 40 ans la France officielle vit dans la culture du mensonge. Ce qui explique le refus de Jospin, le 25 novembre 2000, de mettre en place une commission d'enquête parlementaire. Aussi vrai que le mensonge est toujours rattrapé par la vérité, la France finira bien un jour à faire oeuvre de repentance pour se réconcilier avec l'Histoire.
L'un des signes de la recherche de cette voie est contenu dans le communiqué de l'Elysée publié le 4 mai 2001 où le président Chirac «condamne, une nouvelle fois, les atrocités, les actes de tortures, les exécutions sommaires et les assassinats qui ont pu être commis pendant la guerre d'Algérie». Cela dit, le véritable enjeu autour duquel gravite la polémique engagée peut n'être que la remise en cause des droits après le 19 Mars. On est loin des intérêts de la France.


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