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La nouvelle rivalité entre Daesh et Al-Qaïda
Affrontements meurtriers des groupes terroristes au Mali et au Burkina
Publié dans L'Expression le 16 - 05 - 2020

à en croire les sources proches des autorités des trois pays du Sahel confrontés à la menace, rien ne va plus entre les groupes terroristes affiliés à l'Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda qui s'affrontent depuis le début de l'année, dans des combats meurtriers, aussi bien au Mali qu'au Burkina Faso. La donne est d'autant plus remarquable que ces factions extrémistes vivaient dans une «parfaite harmonie», si l'on peut dire, depuis des années, allant jusqu'à esquisser une certaine «coopération» et laissant présager une éventuelle conjugaison de leurs attaques. On était loin, du moins en ce qui concerne cette région, des antagonismes et des rivalités absolues qui caractérisaient les rapports entre les deux organisations terroristes en Syrie et en Irak.
Dans le Sahel, Daesh et Al Qaïda montraient leur capacité à transcender les griefs du Proche-Orient, unissant parfois leurs forces jusqu'à imposer leur diktat à des milliers de personnes dont plus de 4000 ont payé de leur vie la montée des périls tandis que des centaines de milliers furent déplacées, au fur et à mesure de la montée en puissance de ces groupes terroristes a priori rivaux. Leurs attaques, conjointes ou non, ont entraîné également la mort de plusieurs centaines de militaires dans les pays précités.
Voilà que, depuis le début de l'année, des accrochages répétés ont lieu entre les éléments des deux mouvements terroristes, faisant de la tension grandissante la genèse d'un conflit qui a dégénéré en véritables affrontements faisant plusieurs dizaines de morts dans les deux camps, aussi bien au Mali qu'au Burkina Faso. On ne connaît pas encore, de façon affirmée faute d'informations fiables, les raisons de cette lutte qui n'est plus larvée, sinon que les paramètres de la zone d'influence où s'exercent leurs méfaits se caractérisent, aussi, par des violences intercommunautaires, des trafics en tout genre et du grand banditisme. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, n'avait pas fait mystère, voici trois semaines déjà, de ces affrontements de plus en plus sanglants entre les deux groupes majeurs du terrorisme au Sahel. Ce «n'est plus un secret», avait-il dit, précisant
qu'«il y a des querelles de terrain» et que «chacun veut prendre le dessus sur l'autre». Il avait ajouté que la situation s'avère incertaine, tant «on ne sait pas où ça va s'arrêter». Les diverses factions liées à Al Qaïda ont été regroupées sous la bannière, à partir de 2017, du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), occupant le nord du Mali et le centre, depuis 2015. Quant au groupe affilié à Daesh, il est né en 2015 d'une scission menée par Adnan Abou Walid Sahraoui, et il se trouve ancré fortement dans la zone des «trois frontières», appelée aussi Liptako, entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. A maintes reprises, les deux mouvements ont frappé en symbiose, sans qu'il soit pour autant question d'une alliance formalisée. Pourtant, des sources affirment que leurs combattants permutaient aisément d'un groupe à l'autre, au gré des attaques orchestrées par leurs chefs. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les distances idéologiques s'effacent devant les opportunités locales et les motivations des éléments embrigadés.
Au cours des cinq derniers mois, les éléments de Daesh se sont implantés au centre du Mali, venant de la zone frontalière burkinabée de Gourma et les affrontements ont commencé, aussitôt. A Dialoubé, ils auraient tué plus de 60 rivaux du GSIM, information qui n'a pu être confirmée. De fait, ces affrontements ne font pas l'objet de vidéos ou de tweets comme c'est le cas pour les attaques qui ciblent les camps de l'armée malienne et burkinabée. Dans ce contexte préoccupant, l'Algérie a renouvelé jeudi dernier, par la voix de son représentant permanent auprès de l'ONU, Sofiane Mimouni, l'engagement à soutenir les pays voisins du Sahel, exhortant la communauté internationale à se mobiliser pour répondre aux besoins humanitaires urgents de la région dont l'extrême fragilité est aggravée par la persistance des conflits, la menace terroriste, la pauvreté et l'impact des changements climatiques.


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