Foudhil Laïch, aurait été un grand magistrat du XXIe siècle, si ce n'était le croc-en-jambe, effectué un jour d'octobre 2004 par un justiciable turbulent et rancunier à souhait qui avait porté l'estocade, après que ses responsables aient décidé de lui retirer la section pénale de Blida, pour celle du «statut personnel». Evidemment, on ne saura jamais pourquoi ce retrait a eu lieu. Plusieurs collègues parleront longtemps du «complot» mis en place car le même jour, qui verra un justiciable se précipiter dans le bureau de procureur général de l'époque, dénoncer un déni de justice du juge Laïch! Le juge est suspendu sans être entendu, comme c'était l'habitude, du côté des magistrats! En effet, de tous temps, durant toutes les périodes, quel que soit le ministre de la Justice, un juge qui a étudié comment rendre justice, est suspendu sans pour autant être entendu, sauf qu'il est cité devant un tribunal criminel, malmené, humilié, jugé en moins de deux, nous allions écrire, exécuté sans autre forme de procès, par ses collègues, les magistrats! Rares étaient les juges accusés qui s'en tiraient, car même acquittés, ces magistrats ne verront plus la lueur de la réhabilitation! Pratiquement, jamais! Un véritable gâchis! Les magistrats opprimés de 2003 à 2013, vous le confirmeront. Le cas Foudhil Laïch vaut le coup qu'on en parle. Il a été jugé par contumace, comme un vulgaire trafiquant de came ou un tueur en série. On n'a plus revu ce magistrat modèle, très bien noté par tous les inspecteurs qui l'ont supervisé, celui-là même qui a écrit des bouquins de droit à gogo et donné entière satisfaction à la cour d'Alger puis à Blida où il s'illustra par une incomparable compétence, avant de se faire proprement «dynamiter» fin 2004!