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Les jeux de la bourse et du bazar
Tunisie
Publié dans L'Expression le 18 - 07 - 2020

73 députés sur les 217 que compte l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), ont déposé jeudi dernier une motion de retrait de confiance visant le président du parlement tunisien, Rached Ghannouchi. C'est ce qu'a indiqué Hassouna Nassfi, chef de file du bloc parlementaire La Réforme, repris par l'agence TAP. Le député Mustapha Ben Ahmed, du bloc Tahya Tounes, explique cette démarche par les «multiples dépassements» et la «mauvaise gestion» dont se serait rendu coupable le leader du parti islamiste Ennahdha auquels les élus des formations El Watania, l'Alliance démocratie, la Réforme nationale et Tahya Tounes reprochent, notamment d' «avoir reçu nombre d'ambassadeurs et de responsables étrangers sans en informer le bureau de l'ARP» ainsi que l' «utilisation des moyens à des fins partisanes». Ce nouveau coup de théâtre intervient au moment où l'épilogue de la pièce dramatique entre Elyes Fakhfakh et Ennahdha a résonné avec la démission du chef du gouvernement qui, avant cela, a annoncé le départ des ministres proches du mouvement de Rached Ghannouchi. Ces joutes «enfantines» auraient prêté à rire s'il ne s'agissait pas, d'abord et surtout, de la malheureuse Tunisie, prise dans l'étau d'un personnel politique plus enclin à se pencher sur ses dividendes qu'à se préoccuper prioritairement du sort du pays. Ennahdha, on s'en souvient, avait bâti sa campagne électorale, lors des législatives d'octobre 2019, sur des promesses de relance de l'économie tunisienne, de réduction du chômage et de lutte contre la précarité. Pour ce faire, il s'est résigné à soutenir Elyes Fakhfakh, comme partie prenante de son gouvernement, après l'échec de son propre candidat. Voici aujourd'hui qu'il censure cette équipe gouvernementale avec laquelle il a composé et contre laquelle il s'est positionné, ces dernières semaines, tout en demeurant engagé dans son «programme».
Fakhfakh, de son côté, a vite montré ses limites, malgré des pouvoirs renforcés et le pire, c'est qu'il s'est fait prendre la main dans le sac, en plein conflit d'intérêt! Tenté par Ghannouchi qui lui réclamait des portefeuilles pour son parti et pour Qalb Tounes, en échange du silence d'Ennahdha sur les actions détenues dans des entreprises biberonnées par l'Etat, il a joué au Don quichotte, persuadé qu'il viendrait à bout des moulins à vent islamistes seulement par les menaces d'un remaniement. Quand il y a recouru, c'était déjà trop tard.
Quant à Qalb Tounes, le scénario n'est guère plus probant. Le parti de Nabil Karoui avait surgi, tel un météore dans la campagne des législatives, mais Nabil Karoui lui-même était alors en prison. Et c'est son épouse Salwa Smaoui, avec son équipe de campagne, qui a cravaché pour mener le parti à son zénith. Elle promettait alors un combat pour le progrès, la modernité, la lutte contre l'extrémisme sous toutes ses formes et contre la précarité. Avec 14,55% des suffrages, Qalb Tounes s'est retrouvé juste derrière Ennahdha, volant la vedette à Tahya Tounes du chef du gouvernement en poste, Youssef Chahed, en rupture de ban avec Nidaa Tounes et le clan Essebsi. Voilà maintenant que Qalb Tounes est l'allié des islamistes purs et durs d'Al Karama et celui d'Ennahdha dont la dent était féroce pendant la campagne. L'un comme l'autre tiraient à boulets rouges sur Nabil Karoui, l'incarnation du mal absolu qu'est, selon eux, la corruption.
Donc, c'est l'heure des embrassades, en plein coronavirus, à croire que le peuple tunisien est dupe de ces marchandages et de ces règlements de compte qui frisent l'inconséquence des uns et des autres face à leurs engagements envers leur électorat. Jusqu'à ces dernières semaines, Ennahdha avait, entre autres alliés, le parti Tahya Tounes de Youssef Chahed dont on sait qu'il faisait ainsi contre mauvaise fortune bon coeur. Désormais, Tahya Tounes agite le carton rouge en participant à la motion de censure contre Rached Ghannouchi qui doit son perchoir à...Nabil Karoui, raison pour laquelle il tient à la présence de Qalb Tounes dans un «gouvernement d'union». Il semble que les jeux de la bourse et du bazar font tant de bruits que leurs acteurs ne peuvent entendre la détresse du peuple tunisien, confronté au Covid-19 et à une économie en berne...


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