En raison de la «hausse persistante» des cas de contamination au nouveau coronavirus enregistrée ces dernières semaines, le gouvernement a, en effet, décidé, dimanche dernier, de reconduire pour 15 jours le confinement dans la plus grande partie du pays. Le confinement partiel à domicile, de 20 h à 5 h du matin, en vigueur dans 29 des 48 wilayas du pays, est en effet reconduit pour une autre quinzaine de jours, à compter de la journée d'hier. C'est ce qui ressort d'une instruction émise par la chefferie du gouvernement. Le gouvernement a, selon le même document, décidé aussi de reconduire «l'interdiction de la circulation routière, y compris des véhicules particuliers, de et vers ces 29 wilayas», ont précisé les services du Premier ministère, annonçant également la reconduction de la suspension des transports urbains publics et privés durant les week-ends, dans les régions concernées. Le maintien des mesures en place montre que le gouvernement est serein et déterminé dans le combat contre le Covid-19. Dans ce sillage, il y a lieu de noter que dans le cadre de l'application des mesures de prévention prises par les pouvoirs publics afin d'endiguer la pandémie du Coronavirus (Covid-19) et sa propagation en Algérie, la Gendarmerie nationale a annoncé dimanche dernier, sur sa page facebook, la fermeture de tous les accès menant à la capitale Alger. Une initiative qui intervient après la recrudescence inquiétante de la pandémie du Covid-19 à Alger et suite aux appels des internautes, à travers les médias et les réseaux sociaux, qui n'ont eu de cesse de dénoncer le comportement «irresponsable» de certains citoyens qui «font fi» des règles sanitaires durant cette période de pandémie. La Gendarmerie nationale a, faut-il le noter, précisé que «seuls ceux qui détiennent des autorisations exceptionnelles sont autorisés à entrer et sortir de la wilaya d'Alger». La reconduite de la période de confinement partiel est synonyme de «la balle est ainsi, et encore une fois, dans le camp des Algériens.» Plusieurs comportements sont à changer. Les Algériens doivent s'accrocher à l'espoir, faire preuve de discipline. Ils auront ainsi, comme, énième mission, de casser les chaînes de contamination du Covid-19. Un virus qui est en «embuscade» et qui peut resurgir à tout moment et en n'importe quel lieu. À défaut d'antidote, aux yeux du monde scientifique, l'application scrupuleuse des gestes barrières et des mesures d'hygiène demeure «le seul moyen» d'assurer la sécurité de la population. C'est un «deal inévitable». Sinon «on ne s'en sortira pas!» D'ailleurs, le Comité scientifique de veille et du suivi de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 a fait sa proposition de prolonger le confinement partiel, afin de cerner la propagation du Covid-19. Dans ce sillage, il y a lieu de noter que le hasard du calendrier avait fait que cette rencontre intervienne à deux jours de l'expiration de la précédente période de confinement partiel dans les 29 wilayas. Une donne qui a visiblement poussé les membres dudit Conseil, réuni dimanche dernier en «session ordinaire», à se pencher sur l'épineuse question des causes du rebond du nombre de contamination et les mesures à prendre pour protéger la vie des citoyens. C'est ce qu'a déclaré, à L'Expression le docteur Bekkat Berkani, membre du groupe d'experts qui nous a déclaré que «les nouvelles mesures sont nécessaires et arrivent à temps». Poursuivant, l'interlocuteur nous a déclaré que «si les choses doivent se faire, il est clair que d'autres mesures, plus drastiques, seront prises», a-t-il dit, faisant allusion à d'autres nouvelles mesures qui seront prises durant les deux jours de l'Aïd El Adha. Les bilans affirmaient d'ailleurs que l'ajustement des horaires dans les wilayas et les autres mesures complémentaires, pour la prévention contre la pandémie du Covid-19, ayant été observés à l'occasion de l'Aïd El Fitr, avaient porté leurs fruits, en diminuant le taux d'infection. Ce qui précède est posé comme «un deal inévitable», pour barrer la route à la propagation de l'épidémie. Chose qui laisse dire que le choix d'aller vers un reconfinement durant les jours de l'Aid El Adha pourrait être annoncé dans les prochaines heures, car l'Aïd El Kébir demeure un rendez-vous qui approche à grands pas et qui est redouté par les spécialistes, puisque son arrivée intervient à un moment où la pandémie de coronavirus continue de gagner du terrain. Pour éviter justement que la fête ne tourne au drame, les spécialistes préconisent aux citoyens de rester vigilants et de suivre «les consignes sanitaires obligatoires». À la veille de la célébration de cette fête, les contacts familiaux sont les premiers comportements qui «figurent sur le banc des accusés». Tout regroupement humain est susceptible de faire accélérer le rythme de contamination, déjà en hausse, notamment du fait que l'Algérie frôle la barre des 700 cas par jour.