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La fin des illusions arabes
Les Emirats torpillent les revendications palestiniennes
Publié dans L'Expression le 15 - 08 - 2020

Pressé par l'approche de l'élection présidentielle américaine, en novembre prochain, le président Donald Trump enfourche les bottes de sept lieux pour redonner du muscle à son «accord du siècle», porté par le trio Kushner, Friedman et Greenblatt. C'est ainsi que les Emirats arabes unis viennent de mettre genoux à terre devant l'Etat sioniste qui n'hésite pas à proclamer qu'une «une nouvelle ère commence dans les relations entre Israël et le Monde arabe». «J'ai eu une discussion trilatérale avec le président américain Trump et le cheikh Ben Zayed et nous avons convenu d'un accord de paix complet avec des échanges d'ambassadeurs et des échanges commerciaux y compris des vols directs entre Abou Dhabi et Tel-Aviv», a ainsi déclaré Benjamin Netanyahu, triomphant, lors d'une allocution télévisée. «Les Emirats vont investir des sommes importantes en Israël (...) Il s'agit d'une ouverture pour la paix dans la région» a affirmé le Premier ministre israélien, se félicitant du troisième accord de paix avec un pays arabe, après l'Egypte et la Jordanie.
Mais de quelle paix s'agit-il, en vérité? L'initiative de paix arabe, fondée sur la restitution des terres occupées depuis juin 1967 par l'Etat sioniste et la reconnaissance d'un Etat palestinien souverain, avec El Qods comme capitale, a reçu une fin de non-recevoir du gouvernement Netanyahu et de son mentor américain. Depuis, les divisions des pays arabes, principalement ceux du Moyen-Orient, se sont dramatiquement aggravées et chacun mène, en solo, une politique plus ou moins sournoise de «rapprochement» avec l'Etat hébreu, ne prenant plus en compte que ses intérêts propres. Or, Donald Trump, dès son entrée à la Maison-Blanche, n'a pas été par quatre chemins pour leur faire comprendre que la «protection» des Etats-Unis doit être monnayée en milliards de dollars ainsi qu'en une reconnaissance de jure des appétits sionistes en Palestine occupée. Il était donc prévisible, et nous l'avions déjà pressenti, lors de la visite en Arabie saoudite du président américain, escorté de son gendre Jared Kushner, un des trois artisans du «plan de paix» imposé aux Arabes, bon gré mal gré, que l'un après l'autre, les divers emirats du Golfe vont rejoindre la cohorte des Etats assujettis à la pax americana. Au besoin, Washington et son «allié» agiteront l'épouvantail habituel que représente; à leurs yeux, l'Iran dans toute la région. Aujourd'hui, les Emirats, demain Bahrein, Oman et dieu sait qui. Il convient de relever le silence éloquent de l'Arabie saoudite dont la parole pèse lourdement et qui doit tenir compte de son statut autoproclamé de «gardien des Lieux saints de l'Islam». Mais, n'est-ce pas sur les liens particuliers qui existent entre le prince héritier Mohamed Ben Salmane et Jared Kushner que Trump et Israël comptent pour emporter la décision finale?
«En 1979, (Menahem) Begin a signé la paix avec l'Egypte, en 1994 (Yitzhak) Rabin a signé avec la Jordanie et j'ai le mérite de signer en 2020 le troisième accord de paix avec un pays arabe. C'est un véritable accord de paix, pas un slogan», a dit Netanyahu qui s'est, par ailleurs, entretenu avec Donald Trump au téléphone. Il oublie juste d'avouer que chacun de ces «accords» n'a jamais été scrupuleusement respecté par l'Etat hébreu, bien au contraire, et que la «normalisation» a, sans cesse, été mise à profit pour asseoir les ambitions expansionnistes dans les territoires palestiniens occupés. Aussi, ne faudra-t-il pas prendre à la légère la déclaration très significative de Benjamin Netanyahu quand il douche les prétentions émiraties, selon lesquelles l'accord vise à sauver les Palestiniens, affirmant que l'annexion de la Cisjordanie n'est pas abandonnée mais uniquement «reportée». C'est ainsi qu'Israël progresse, depuis des décennies, usant de promesses fallacieuses et de volte-faces multipliées. L'appel pathétique de Mahmoud Abbas à une réunion d'urgence de la Ligue arabe ne changera pas grand-chose à la donne. Hormis l'Algérie et la Tunisie, dont on connaît la position intangible, la Syrie, l'Irak et la Libye ployant sous les coups de la déstabilisation «terroriste», ladite «ligue» n'est plus que l'ombre d'elle-même et ses réunions relèvent des palabres sans lendemain. Le destin des Palestiniens ne pourra être écrit, dès lors, que par eux-mêmes.


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