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La bataille des plages bat son plein
Parkingueurs et loueurs de parasols traqués par la police
Publié dans L'Expression le 17 - 08 - 2020

L'été a enfin commencé! Depuis samedi dernier, les Algériens peuvent profiter de leurs plages sous un soleil radieux. Une image de carte postale «brisée» par le retour en force de la «mafia des plages». En effet, les espaces de baignade n'ont pas été réappropriés que par les estivants... «Parkingeurs», loueurs de chaises et de parasols sont revenus en force pour squatter les plages. Leurs vieilles habitudes sont de mise, puisqu'ils continuent de dicter leurs lois et leurs...prix! «C'est encore plus cher que les autres années. Ils veulent rattraper le retard des deux derniers mois en quelques jours», dénonce Mehdi, un père de famille qui a vu sa journée de détente gâchée après s'être accroché avec l'un de ces «maîtres des plages». Il raconte sa mésaventure dans une des plages de la wilaya de Boumerdès. «Tout a commencé avec un parkingeur qui nous a racketté 200 DA alors qu'il ne dispose même pas de ticket», rapporte-t-il. Mais ne voulant pas gâcher cette seule journée de détente en famille qu'il s'est accordée depuis plus de 5 mois, il paye sans broncher! Arrivé sur la plage, c'est la douche froide, puisque le sable était plein de parasols vides, installés préalablement par les loueurs. «Ils ont pris les meilleures places. Les places de devant étaient «réservées» par leurs parasols. Quand on a des enfants, on doit être proche afin de pouvoir les surveiller», indique-t-il. Cet estivant demande alors des explications. «Avec un air des plus désagréables, un groupe de petits jeunes me répondra que c'est pour faire respecter le protocole sanitaire à cause du Covid-19», témoigne-t-il avec beaucoup de stupéfaction. Il accepte d'en louer un, mais en pensant que ce sont les mêmes tarifs qui étaient appliqués l'année dernière, c'est-à-dire 500 DA le parasol. Stupéfaction! on lui réclamera 800 DA. Après quelques négociations, on lui fera une remise de 100 DA. Mais sa journée a été gâchée puisqu'il s'est mis très en colère avec ce sentiment qui ne nous lâche pas de s'être fait arnaquer, voire victime de la «hogra»...
Des prix qui ont doublé!
Ce père de famille n'est pas un cas isolé, puisque plusieurs personnes à travers toutes les villes côtières du pays ont signalé ce retour en force de la mafia de la plage, avec en prime leurs nouvelles «tarifications». Le prix des parkings vont de 100 à 500 DA dans certains endroits. Les parasols sont «loués» entre 700 et 1000 dinars. Les chaises
300 DA. Les tables avec parasol et quatre chaises sont louées entre 2000 DA et 3500 DA. «Ce sont les prix d'une plage privée», s'indigne de son côté Nadia, une mère de famille qui a déboursé plus de 3 000 DA pour une journée à la plage. «Cela sans compter les prix des repas qui sont ceux d'un hôtel 5 étoiles», souligne-t-elle. Mais pourquoi a-t-elle cédé à ce diktat? «C'est pour gagner ma sécurité. J'étais seule avec mes filles qui sont des adolescentes. Je me dis que si je ne cède pas, ces jeunes peuvent venir nous embêter, du moins en cas de problème je vais les appeler à notre secours, rétorque avec beaucoup de désolation cette dame qui insiste sur les prix exorbitants qui sont pratiqués. Sommes-nous dans une situation de racket avec des jeunes qui font pression sur les estivants? Dans certains cas, oui! Comme avec Ryad qui en est arrivé aux mains avec l'un de ces plagistes. «Ils avaient squatté tout le devant de la plage. Je leur demande d'enlever un parasol pour installer le mien, ils refusent avec un air des plus agressifs», rapporte-t-il. Une phrase en entraînant une autre, ils en viennent aux mains. «Leurs amis sont venus m'agresser. J'ai dû mon salut à des jeunes qui étaient là-bas et qui sont venus s'interposer», affirme-t-il. «C'est moi qui ai dû quitter les lieux de peur qu'ils reviennent à la charge, alors qu'ils ont continué leur sale besogne le plus normalement du monde. Qu'est-ce que j'ai gagné dans l'histoire?», s'insurge celui qui dit avoir eu peur pour sa vie. Car, il faut rappeler que les années précédentes plusieurs personnes ont été tuées par ces «squatteurs des plages» provoquant un véritable «tollé» au sein de la société. Les autorités avaient, à l'époque, décidé de «réagir» avec des opérations coup de poing, mais sans grand succès!
Une question d'organisation et de présence de l'Etat...
Le gouvernement actuel, qui entame sa première saison estivale tronquée par le coronavirus, est appelé à mieux faire. D'ailleurs, beaucoup estiment que la lutte contre cette «mafia des plages» est l'autre grand défi qui l'attend. N'ayant pas encore réussi, pour des raisons sociales, à combattre les squateurs des trottoirs, il devra se pencher sur ceux des lieux de baignade. C'est l'occasion pour lui de montrer l'exemplarité de la nouvelle République qu'il tant à mettre en place, en mettant fin à ce diktat, exposant ainsi la force de l'Etat.
C'est un signe que l'autorité publique est là pour protéger ses citoyens. C'est le meilleur moyen de gagner leur confiance et montrer que les choses ont changé. Dans le cas contraire, ce serait une véritable catastrophe pour l'image que le gouvernement veut construire. Certes, plusieurs descentes de la Gendarmerie nationale et de la police ont été effectuées ces deux derniers jours. Des tables, parasols et autres accessoires de plage ont été saisis. Il y a même eu des affrontements avec les forces de l'ordre. Mais ces heurts montrent que les indus «occupants» de ces lieux publics ne sont pas prêts à se laisser faire, surtout qu'ils n'ont pu se remplir les poches durant cet été en raccourci, même s'ils avaient occupé les lieux bien avant la réouverture des plages. Les autorités doivent frapper d'une main de fer pour montrer l'exemple contre ceux qui volent les citoyens. Il n'est pas dit que tous les plagistes sont des escrocs. Certains louent leurs équipements sans empiéter sur la loi.
Ceux-là doivent être encouragés, surtout qu'ils rendent beaucoup de services puisqu'ils aident dans le nettoyage, l'organisation ou la sécurité. Certains prêtent même main forte aux estivants qui n'arrivent pas à planter leurs parasols ou ne trouvent pas de places intéressantes quand ils sont en famille. Oui, ceux-là existent bel et bien. Ils pourraient être d'une grande utilité, notamment en cette période où des normes strictes doivent être observées. Tout est donc question d'organisation et de présence de l'Etat...


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