Durant les deux journées du week-end dernier, près d'un demi-million d'estivants ont été dénombrés sur les plages des deux villes de Tigzirt et d'Azeffoun. Ces statistiques, recueillies auprès du chargé de communication de la Protection civile, hier, expliquent ainsi les difficultés dues à la circulation automobile observées durant ces deux journées. Les embouteillages, qui s'étalent sur des kilomètres devant les entrées des deux villes et la densité incroyable de la circulation à l'intérieur de ces cités antiques, trouvent ainsi une explication convaincante. En effet, selon le capitaine Kamel Bouchakour, ce sont quelque 500 000 personnes qui ont été recensées sur les huit plages autorisées à la baignade, dans les deux villes d'Azeffoun et de Tigzirt. Rien que durant la journée de vendredi, où a été observé le pic, les services de la Protection civile ont estimé le nombre d'estivants à 106 000, ce qui explique donc ce rush qui a causé un blocage total de la circulation automobile, aux entrées et à l'intérieur de ces cités balnéaires. Toujours selon notre interlocuteur, les services de la Protection civile ont opéré quelque 131 interventions, 21 baigneurs ont été sauvés de la noyade. Quelque 91 personnes soignées sur les lieux et 19 estivants transférés aux établissements hospitaliers des deux villes. Ces statistiques montrent ainsi la forte fréquentation constatée dans ces deux villes, durant quelques jours seulement, ce qui explique donc la saturation jamais connue dans ces deux cités antiques. Durant le week-end, en effet, les estivants ont souffert le martyre avant de parvenir au centre- ville et encore plus pour se rendre aux plages. Vendredi et samedi derniers, aux environs de 9h du matin déjà, les automobilistes se retrouvaient dans un embouteillage long de plusieurs kilomètres. Il a fallu patienter des heures dans son véhicule, pour parvenir à l'entrée de la ville. Pour leur part, le président de l'APC de Tigzirt, ainsi que le directeur de l'office local du tourisme ont reconnu la difficulté de contenir autant de visiteurs. Pour Moussa Abbou, le maire de l'antique Iomnium, Tigzirt, n'a jamais connu autant d'estivants et il était impossible de contenir autant de monde, même avec un plan de circulation bien élaboré. La ville a vécu un véritable rush qui s'expliquait, selon lui, par la journée qui coïncidait avec le 1er Muharram, jour férié et le week-end. Enfin, il est à noter que les commerçants ont vécu ce rush comme une véritable bouffée d'oxygène. Après trois saisons mornes et une saison estivale escamotée de sa première moitié, les clients reviennent en force. De nombreux restaurateurs interrogés affirmaient que leurs affaires ont repris de plus belle. Le risque d'une saison blanche est désormais écarté. Bien au contraire, ces derniers évoquent des chiffres d'affaires plus fournis que ceux de l'année dernière qui a connu une saison estivale complète.