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La main invisible d'Ennahdha
Crise ouverte entre Carthage et la Kasbah, en Tunisie
Publié dans L'Expression le 28 - 09 - 2020

Rien ne va plus entre le président tunisien Kaïs Saïed et le Premier ministre qu'il a pourtant lui-même choisi, Hichem Mechichi. De quoi s'agit-il, exactement? Le 23 septembre dernier, le chef de l'Etat a reçu le nouveau locataire de la Kasbah, pour une audience filmée par les services de communication de la Présidence.
La vidéo diffusée à la télévision nationale a alors montré un Kaïs Saïed en train de sermonner vigoureusement Hichem Mechichi pour le choix de ses conseillers, qu'il juge trop proches de certaines formations politiques dominantes à l'Assemblée des Représentants du Peuple. Pour le commun des mortels tunisiens, le Premier ministre a essuyé la bronca présidentielle sans mot dire mais, le lendemain, on apprenait que la réponse de Mechichi a été simplement balayée par les responsables de la communication à Carthage. Aussi, pour bien montrer qu'il ne digère pas cette «humiliation», Hichem Mechichi a riposté en qualifiant la vidéo en cause de «violation du protocole» et d' «offense faite à l'image de l'Etat», tout en ajoutant que, dorénavant, en sa qualité de chef du gouvernement, il refusera que ses rencontres avec le président de la République «soient filmées et manipulées, de manière à porter atteinte à l'Etat et aux institutions du pouvoir».
En termes clairs, il s'agit bien d'une crise ouverte entre Carthage et la Kasbah, dont le peuple tunisien se serait volontiers passé, en ces temps de propagation relancée de la pandémie de Covid-19.
La récente sollicitude de Hichem Mechichi envers le mouvement Ennahdha de Rached Ghannouchi et, accessoirement, les partis alliés, Qalb Tounes et Al Karama, obéit aux nécessités de l'heure. Il ménage l'avenir, convaincu de devoir compter, au moment venu, avec le vote favorable des ces trois partis, au sein de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Ce faisant, il tire aussi les leçons de l'échec de Elyas Fakhfakh, son prédécesseur dont Ennahdha a obtenu, en fin de compte, le départ par la toute petite porte. Or, pour le président Saïed, il ne s'agit là que d'une «trahison» qui lui est restée en travers de la gorge et dont il entend bien réclamer des comptes à celui qu'il considère, désormais, comme son ex-poulain. La question se pose avec acuité de savoir si la décrédibilisation du chef du gouvernement, à peine installé grâce au vote «responsable» des trois formations évoquées qui ont accordé leur «confiance», toute relative, néanmoins, restera sans incidence sur la propre crédibilité du chef de l'Etat. Du coup, certaines voix comme celle de l'ancien ministre de la Justice, Sadok Chaabane, sont montées au créneau pour mettre en garde contre un climat malsain. Affirmant ne plus reconnaître son «ami défenseur du droit», il a rappelé que «le rôle du président est d'unir tous les citoyens et non d'humilier les symboles de l'Etat», rappelant à Kaïs Saïed qu'il est «le garant du respect de la Constitution» ainsi que de la stabilité politique indispensable au climat d'affaires et aux investissements. Surtout, il a insisté sur le fait qu'il ne faut pas diaboliser les régimes antérieurs car, dit-il, tous les régimes sont éphémères, une allusion à la qualité des conseillers choisis par Hichem Mechichi pour l'assister dans cette conjoncture des plus difficiles pour une Tunisie confrontée à des crises multiples.


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