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Le virus prend de la vitesse
Oran
Publié dans L'Expression le 19 - 10 - 2020

Est-ce le pic? La situation, qui a viré vers la tendance baissière, n'est plus stable. Bien mieux, elle prend des envolées inquiétantes. Le fait soulevé par la direction de la santé fait état de «la situation critique» et contre laquelle des mesures d'urgence s'imposent. La wilaya d'Oran a, en l'espace d'une journée, enregistré le pic. Cette sonnette d'alarme a été tirée par le directeur de la santé, Abdenacer Bouda, ce dernier fait état de «40 nouveaux cas enregistrés le 15 octobre et 36 cas le 16 octobre, alors que durant tout le mois de septembre on n'a pas atteint les 20 cas par jour». «Cela fait vraiment peur», a-t-il ajouté, ce dernier ne dissimulant pas ses craintes en prévenant que «nous ne sommes pas à l'abri d'une éventuelle reprise de la pandémie». En faisant de telles déclarations, le directeur de la santé ne laisse planer aucun doute en faisant appel aux chiffres en sa possession. Ces derniers, en les décortiquant, révèlent que le virus est en «libre circulation». Le directeur de la santé fait état «de 47 cas de plus enregistrés durant la première quinzaine du mois en cours comparativement aux premiers 15 jours du mois passé». Les causes sont connues par le commun des mortels, le relâchement total est irréfutablement constatable de visu. «Nous assistons ces derniers jours à un grand relâchement et un abandon des gestes barrières comme le port de masque», a déploré le directeur de la santé soulignant que «le virus circule toujours».
Le relâchement
Est-on crédule à telle enseigne que l'on se laisse avoir sottement alors que tous les moyens de protection sont disponibles et aux coûts à la portée de tout le monde? Des voix s'élèvent pour dire et laisser croire que le virus a disparu! D'autres annoncent leur scepticisme, voire leur athéisme, par rapport à cette maladie alors que celle-ci a, souvenons-nous en, terrassé l'Espagne et l'Italie à telle enseigne que les populations de ces deux pays, négligentes au départ, ont fini par tirer l'enseignement qu'il faut et se sont soumises aux règles édictées par leurs scientifiques. «La pandémie est encore devant nous et non pas derrière nous», a-t-il souligné ajoutant que «la population a acquis une fausse sécurité suite à la diminution significative du nombre de contaminations et de décès enregistrés quotidiennement au cours du dernier mois». Cela se passe alors que la rentrée scolaire est à quelques encablures. La population scolarisée dans la wilaya est estimée à 2% de la population globale. L'enjeu est d'autant plus de taille que le défi attendant l'ensemble des entités est non moins important, celui-ci porte le sceau de la protection, vaille que vaille, des écoliers. C'est donc le relâchement total au grand dam de ces hommes et femmes et mêmes ces moins jeunes ne cessant d'appeler au confinement, au port du masque et au respect des mesures barrières. Hélas! Ces mesures ne sont pas respectées avec rigueur. Pis encore, le porteur du masque se retrouve, dans plus d'un cas, le centre de la risée de son entourage. Va-t-on droit dans le mur? Rien n'indique le contraire tant que plusieurs indices révèlent une telle finalité fatale qui aurait sans aucun doute des conséquences irrémédiables. Plusieurs centaines d'hommes, de femmes, des jeunes, des moins jeunes et même des enfants continueraient à sortir dans la rue sans juger utile de prendre en compte les moyens de protection. Droit au but, ils se rendent à leur lieu habituel, le marché, où ils espèrent réaliser «une bonne affaire en sillonnant la longue ruelle crasseuse et exiguë de ces lieux très commerçants».
Droit dans le mur
En réalité, ces flâneurs ne font qu'aggraver la situation en «s'exposant au danger imminent comme ils exposent toute une population avoisinant 2 millions d'âmes à une mort certaine, sinon à un long séjour dans les salles de réanimation des hôpitaux d'Oran». Le même topo est perceptible dans plusieurs autres coins et recoins de la ville. Il s'agit, notamment des quartiers populaires où la férocité du virus n'a pas de signification chez ces noctambules se partageant des comprimés psychotropes et des «joints» de kif qu'ils font «tourner» au rythme du raï des chebs et chabate. Au terme de quelques jours de confinement timide, plusieurs Oranais ont renoué avec leurs traditions, flâner, sans objectif fixe, dans les rues et les marchés, sans se soucier des suites qui risquent d'en découler. Ces Oranais sont donc de plus en plus nombreux, malgré les prérogatives, à se déplacer au fur et à mesure qu'avancent les jours. Les états d'âme ne manquent pas. Certains argumentent leurs «actes» par des obligations professionnelles, d'autres estiment que «le confinement est applicable aux personnes atteintes du Covid-19». Par voie de conséquence, le respect du confinement s'annonce comme un véritable casse-tête pour les autorités. Par où commencer lorsqu'on sait que la sûreté de wilaya a mobilisé l'ensemble de ses moyens, quitte à verbaliser fermement les contrevenants et les personnes transgressant les dernières mesures décidées? Les artères principales, comme les rues Mohamed-Khemisti et Larbi-Ben M'hidi, ne sont plus vides.
6 218 cas comptabilisés
Cependant, celles d'El Hamri, Mediouni, Cavaignac, Saint-Pierre ne désemplissent pas des va-et-vient des hommes et femmes bravant «la calamité» rampante sans juger utile de prendre en compte les gestes barrières. Les petits et grands commerces sont ouverts. Pour leurs propriétaires, aucun problème n'est posé alors qu'ils n'exigent plus de leurs clients le port du masque ni observer la distance sociale. Pis encore, ils ouvrent et ferment à leur guise. «On est en train de s'ingénier dans l'art de contourner et esquiver les lois. Avec le ‘'déconfinement'' diurne décidé par les sans-projets fixes, nous sommes en train de transgresser la réglementation», dira un juriste, expliquant que «des mesures encore plus drastiques s'imposent, question d'inculquer davantage de civisme à ces gens suicidaires et ces personnes irresponsables agissant de la sorte». Depuis l'apparition du premier cas de contagion au Covid-19 à Oran en mars dernier, la wilaya comptabilise 6 218 cas infectés par le coronavirus, 236 décès et 17 000 tests PCR selon les données fournies par la direction de la santé. «80% des cas ont été enregistrés en juin-juillet et août avec un pic de 2.600 cas en juillet», a-t-on expliqué.


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