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Si Muhend U'Mhend revient cette semaine
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 01 - 04 - 2006

Le poète est entré dans la légende de son vivant avec, gravée dans la mémoire, sa rencontre avec Ccix Muhend U Lhocine.
Si Muhend U'Mhend, ce barde de la Kabylie dont le nom est passé à la postérité, revient cette semaine avec le colloque organisé sous l'égide du ministère de la Culture, en collaboration avec la Maison de la culture Mouloud-Mammeri et l'association culturelle Si Muhend U Mhend, et ce, les 2 et 3 avril prochain.
L'ouverture de l'exposition se fera aujourd'hui et la cérémonie d'ouverture demain. Suivront ensuite, et le même jour, une communication avec Madjid Bali sous le thème «Si Muhend l'intemporel», M.Youcef Merahi interviendra, lui, avec une communication sous le thème : «Laissons Si Muhend à son mythe», puis le Dr Chemakh interviendra avec une conférence sous le thème «Tamurt dans la poésie de Si Muhend».
Le lendemain 3 avril, plusieurs communications sont prévues telles «Si Muhend U Mhend et Ccix Muhend: dialogue de géants», «Les Isefra de Si Muhend dans le répertoire de la chanson kabyle de l'exil», et enfin, une projection du film: Si Muhend U Mhend, l'insoumis!»
Rappelons que le barde kabyle est né à Icheraiouene, un village de l'agglomération de Tizi Rached en 1845, fils de Muhand Ameziane N'ath Hamadouche et de Fatma Ath Saïd. Il serait décédé en 1905 des suites d'une gangrène au pied alors que d'autres parlent d'un abcès au nombril. Le poète disait toujours qu'il «était atteint d'un mal incurable».
Il est enterré au cimetière d'Aïn El Hammam à Asquif N'temana. Si Muhend U Mhend a quitté la Kabylie après le rouleau compresseur des armées d'occupation avec le maréchal Randon vers 1857.
L'armée d'occupation fit raser Icheraiouene et bâtit sur son emplacement le Fort Napoléon devenu, plus tard, le Fort National et enfin, Larbaâ Nath Irathen. Après cet événement, les parents de Si Muhend s'installent à Sidi Khelifa, un petit hameau près d'Ighil Gherfi dans les environs de Larbaâ Nath Irathen.
Les parents de Si Muhend devaient d'ailleurs venir avant cela de Aguemoune, un autre village de Larbaâ Nath Irathen pour fuir une vendetta avant de s'installer à Icheraiouene. Les Aït Hamadouche prirent une part active lors du soulèvement de 1871. Ces derniers étant les représentants de la confrérie de la Rahmania pour les Ath Irathen. Aussi, et à l'instar de tous les autres insurgés, ils furent impitoyablement réprimés. Cheikh Arezki, l'oncle de Si Muhend est déporté en Nouvelle-Calédonie, Saïd, l'autre oncle, s'enfuit en Tunisie, Mohand Ameziane, le père, est exécuté à Fort National et Si Muhend lui-même ne dut la vie sauve qu'à l'intervention d'un officier français qui a jugé «sa mort inutile».
Les biens des Aït Hamadouche furent placés sous séquestre et la famille se dispersa en trouvant refuge dans les autres villages. La mère de Si Muhend, Fatma N'ath Saïd, se retire à Icheraiouene avec Meziane le plus jeune des enfants, Akli, son aîné se rend en Tunisie où il fonde un foyer et acquiert un petit magasin et une fermette. Si Muhend, définitivement «libéré» des contingences, parcourut la région entre la Kabylie et la Tunisie en chantant ses poèmes et en vivant d'expédients. Si Muhend chantait le quotidien et aussi la nostalgie des temps anciens. Spontanée, simple, limpide mais très puissante, sa poésie a enchanté des générations.
Le poète est d'ailleurs entré dans la légende de son vivant avec, gravée dans la mémoire, sa rencontre avec Ccix Muhend U Lhocine. Une vie d'errance et de privations le mena à l'hôpital des Soeurs Blanches de Michelet (Aïn El Hammam) où il mourut le 28 décembre 1905. Aujourd'hui encore, ses poèmes transmis de bouche à oreille et transcrits aussi bien par Feraoun que par Mammeri pour les modernes, sont encore égrenés par les jeunes et moins jeunes.


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