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35.000 étrangers refoulés depuis 2002
L'ALGERIE FACE À L'IMMIGRATION CLANDESTINE
Publié dans L'Expression le 04 - 04 - 2006

Les pays de l'Union européenne avaient, pour seule solution, proposé de les parquer dans des «camps de transit» qui seraient créés au Maghreb.
Problème africain, principalement, mais qui concerne aussi les pays de l'Europe, dernière escale de l'immigration clandestine, le drame de ces «exodes» de la malvie découvre en fait, les facettes hypocrites des pays africains incapables de gérer leurs citoyens, après les avoir affamés, et aussi des pays européens, soucieux de leur propre sécurité, et dont les stratégies de contrôle des frontières consistent à se débarrasser de migrants encombrants, et qu'ils ont, en fait, réduit à des déchets humains, en aspirant les ressources de leurs pays d'origine. Bon an, mal an, l'Algérie expulse 8000 immigrants clandestins venus notamment des pays de la bande du Sahel, mais aussi de pays comme le Sénégal, le Bénin, le Cameroun, ou le Nigeria et refoule le double aux postes de surveillance le long des 12.000 kilomètres qu'elle partage avec la Mauritanie, le Niger, le Mali et la Libye. Des statistiques menées par les gardes-frontières algériens donnent ce chiffre effarant : au moins 35.000 immigrants clandestins ont été reconduits chez eux depuis l'année 2002. «Bouclier de l'Europe», l'Algérie l'est, et l'a longtemps été. Beaucoup plus que le Maroc, lui aussi zone de transit, mais qui a beaucoup à gagner en mêlant la détresse des réfugiés aux enjeux politiques liés aux enclaves de Ceuta et Melilla.
Les assauts de centaines d'immigrants clandestins pour forcer les fils barbelés des deux enclaves situées à l'extrême-nord du Maroc sont d'ailleurs interprétés par les Espagnols comme une tentative marocaine de tâter le pouls des autorités de Madrid sur ce point sensible de la souveraineté sur les deux enclaves. Le Maroc avait rapatrié l'été dernier, et en quelques jours 3000 clandestins, en les jetant à la frontière avec l'Algérie. Femmes, enfants et vieillards ont longtemps erré dans le désert et au moins une quinzaine en sont morts, dans le silence total, en petits tas, à petits pas. Combien d'Africains sont-ils morts tués par balles, lors de l'assaut contre les barrières métalliques séparant le nord du Maroc des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla? Nul ne le saura jamais, puisqu'il s'agit de Sénégalais, Maliens, Nigériens et Guinéens, des sans-papiers, donc des sans-nom-ni-visage. L'Italie et Malte aussi font subir des traitements inhumains aux clandestins arrivés sur leur sol par mer, au point de pousser un journaliste italien à dire que les tortures que l'Italie fait subir à ces clandestins ne sont pas sans rappeler ce qui s'est passé à Abou Ghraib et à Guantanamo. Bien que les flux humains migratoires constituent un phénomène planétaire depuis au moins quinze années, il n'existe encore aucune politique au sein des grandes institutions politiques internationales destinée à endiguer le fléau, l'atténuer, l'orienter, ou le guérir, faute de le prévenir. L'Europe cherche une paix à moindre coût, alors que le bien-être et le confort se paient aujourd'hui, se monnayent au prix fort.
Le «partage du coût» n'est pas perçu de la même façon, et même les chefs des réunions des 5+5 et des commissions euro-méditerranéennes rechignent encore à parler de budget à mettre immédiatement entre les mains des pays du Sud. En 2004, l'Algérie a refusé une «proposition indécente»: créer en Algérie des «zones de transit» pour les immigrants africains avant leur expatriation dans leur pays d'origine. L'Algérie avait refusé l'idée et proposé une charte. Le Forum méditerranéen, organe d'échanges informels qui regroupe l'Algérie, l'Egypte, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, Malte, le Maroc, le Portugal, la Tunisie et la Turquie, doit être largement dépassé aujourd'hui, car le flux migratoire concerne les ressortissants des pays du Sahel, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad, le Sénégal, etc. et ces pays doivent devenir des interlocuteurs directs. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, avait proposé, il y a quelques mois, l'adoption à Barcelone d'une «Charte euroméditerranéenne sur l'immigration». En fait, le problème doit être résolu en amont, c'est-à-dire au Sud, dans le Maghreb et les pays du Sahel. L'engagement politique et financier de l'Europe dans ces zones constitue peut-être 80% de la solution, d'autant plus que ces mêmes zones sont à ce jour considérées comme des zones d'influence européenne et que la pénétration américaine dans le Sahel est récente, et s'articule autour d'une présence militaire rigoureuse et une influence accrue sur le pétrole de la région du Sahara. Stratégies de domination, hyperhégémonisme de combat et luttes d'influences euro-américaines. Autant dire tout de suite que les candidats à l'immigration clandestine continueront toujours de mourir. Dans le désert. Dans la mer. Peu importe. Car ils continuent à choisir la seule voie qui leur ouvre des perspectives ailleurs que chez eux. La mort en pleine mer, il y deux jours, sur les côtes mauritaniennes, de treize immigrants clandestins, dont trois femmes, est aussi un drame de trop. Et il ne sera pas le dernier.


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