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"L'acteur est comme un lézard..."
Miloud Mourad Benamara, acteur Algérien, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 16 - 12 - 2020

Miloud Mourad Benamara, agé de 43 ans, est un acteur italien d'origine algérienne, connu internationalement pour son rôle de balayeur de rue dans le film de James Bond. Mais pas que!
Algérien originaire d'Oran, il a déménagé en Italie en 2006 à 29 ans et vit actuellement à Rome. Après diverses expériences à la télé et au cinéma, il a été découvert dans le cinéma populaire par Alessandro Siani qui le voulait dans sa comédie Si accettano miracoli (2015).L'acteur enchaîne les rôles pour son grand plaisir, même si la crise de la pandémie a constitué un frein à un certain temps... Il vient d'être récompensé en recevant le Prix du meilleur acteur dans le court métrage Humam de Carmelo Segreto. Un film plein d'émotion où il crève l'écran et fait montre d'une grande prouesse cinématographique..Un court métrage où la violence est ponctuée par un zeste de magie poétique hautement incarnée par cet acteur-né. Rencontre!
L'Expression: Vous êtes acteur italien né à Oran. Vous venez de recevoir le prix du meilleur acteur pour un festival international, en Italie, pour votre rôle dans le court métrage Humam de Carmelo Segreto. Un film très fort émotionnellement, qui décrit une situation d'injustice envers les migrants maghrébins. Pourriez-vous nous en parler un peu plus?
Miloud Mourad Benamara: Comme vous le savez, Humam veut dire l'homme courageux et généreux. Le réalisateur Carmelo Segreto a voulu raconter à travers ce personnage la souffrance et l'injustice de cette catégorie d'immigrants qui veulent changer le niveau de leurs vies et l' améliorer en travaillant et gagnant de l'argent proprement. Malheureusement, il y'a des évènemets comme dans l'histoire de ce film, qui sont nombreux et pour cela le réalisateur a voulu raconter ce qui ce passe. Parfois les migrants acceptent de faire des boulots très durs, c'est-à-dire des boulots que d'autres refuseraient de faire et surtout de se lier à des gens un peu borderline comme le personnage violent du film. C'est une réalité qui existe et qu'on veut dénoncer.
Ce film raconte une autre vérité: celle d'un Maghrébin en situation de soumission et pas dans le cliché comme lorsque sa communauté est racontée à travers le terrorisme, cliché et représentations fondés dans le monde entier sur l' ignorance. Mon partenaire Aniello Arena m'a permis de vivre la scène dans toute sa crédibilité, en cela Humam est un des rôles que j'ai le plus aimés, c est une expérience tout à fait unique avec des émotions que j ai dû aller chercher et qui ont élargi ma palette d'acteur, c' est certain.
Vous avez joué le rôle d'un terroriste alors que dans un autre film vous dénoncez le fait qu'on assimile trop souvent les Arabes aux terroristes. Un mot là-dessus...
J'ai eu pas mal de rôles. L'acteur est comme un lézard, il faut qu'il s'adapte même si des fois la demande pour les acteurs arabes est souvent la même: des rôles de trafiquants, terroristes, etc. J'aimerai bien avoir plus de choix car je pense que diversifier sa propre perfor-mance est le fondement de la richesse de l'acteur qui se doit d'être en interaction avec le public pour pouvoir l' inviter à t'apprécier dans plusieurs rôles.
Comment vit ou a vécu l'artiste que vous êtes, cette année, qui a secoué le monde entier et endeuillé aussi l'Italie à cause de la pandémie du coronavirus..
Cette pandémie a arrêté le monde entier et malheureusement le secteur artistique a subi le pire car tous les cinémas, théâtres et plateaux de tournage ont subi un stop comme jamais auparavant. J'ai dû annuler pas mal de tournages que j'ai pu, heureusement, reprendre en octobre. Pendant le confinement je croisais les visages des gens derrière les fenêtres et ça m'a permis de commencer à écrire une petite histoire avec le but de la réaliser à la fin de toute cette histoire de Covid.
Parlez-nous de votre travail d'acteur en Italie et comment cela se passe t-il, sachant que vous avez évolué à la télé, mais aussi au cinéma
En Italie, j'ai eu de la chance de jouer dans plusieurs séries tv qui m'ont permis d'apprendre beaucoup de choses et connaitre des professionnels du domaine; j'ai aussi eu de la chance de travailler pour le cinéma et ça a été vraiment une école d'art dramatique pour moi car lorsque on dit que l'Italie est le pays du cinéma, c'est vrai à 100%. Le cinéma n'est pas seulement ce qu'on découvre dans les salles, mais surtout ce qu'il y a pendant les tournages et dans la préparation du film. Je pense que je suis chanceux car j'ai eu des maîtres qui ont su bien me diriger. Je veux aussi laisser quelques mots pour tout le travail exceptionnel des autres départements (maquillage, coiffure, costumes, etc.) sans lequel nous autres acteurs ne serions pas grand chose.
Quelle est votre actualité et vos projets?
Je viens de finir le tournage d'une série tv pour la chaîne nationale (Rai 1) qui, normalement, sera diffusée en janvier 2021 et les prochains jours je dois tourner pour un film tv. En plus, je participe souvent à des projets de courts-métrages pour des élèves des académies du cinéma. J'aime me faire diriger par celui qui est aux premières commandes. Les jeunes ont beaucoup de choses à raconter et ils ont des idées extraordinaires. Eux ils apprennent à faire leur métier et moi je suis content de donner ma contribution sachant que j'apprends aussi. Dans la vie être humble est une opportunité à cultiver.
Et comment concevez-vous votre travail en tant qu'acteur. D'ailleurs, comment vous êtes arrivé à ce milieu très fermé aux «Arabes» et Maghrébins à l'étranger?
Le métier d'acteur est comme les autres métiers, il y a des hauts et des bas. Il faut être vigilant à chaque fois sur les propositions des rôles, mais heureusement mon agent me suit et m'aide dans cette phase.
J'ai pu commencer à jouer pour la tv et le cinéma, surtout grâce à ma volonté. Au début je postulais pour des castings tous azimuts.
Enfin, j'ai eu la chance de connaitre une directrice de casting qui m'a orienté vers un spectacle de théâtre, Dans une pièce de théâtre, puis j'ai été remarqué par un réalisateur /acteur napolitain qui m'a voulu dans le casting de son film (box office Italie 2015) et grâce à ce travail, j'ai pu me faire connaitre à des niveaux plus hauts.


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