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Le retour cyclique du «qui tue qui»
LA CNFD EN APPELLE À L'ONU
Publié dans L'Expression le 15 - 04 - 2006


Il est des maux qu'on souhaite taire parce qu'ils empêchent l'action du présent. Mais ils reviennent, de manière cyclique, interpeller notre conscience. On a pardonné aux auteurs du génocide pour pouvoir survivre, pour permettre à nos enfants d'espérer, de rêver, de vivre. On espérait pouvoir contrôler, dépasser nos refoulements. On a tourné la page. Comme après les événements d'octobre 1988, on a mis de côté nos haines, nos angoisses, nos passions; on a voté l'amnistie parce que seuls les acquis payés au prix du sang comptent et nous permettent de vivre dans une démocratie même tronquée. Le prix énorme, payé pendant la guerre fratricide qui a duré une décennie, est une compensation du sacrifice national consenti pour ne plus reproduire les erreurs du passé.Hélas, certaines voix refusent l'omerta. Parce que leur douleur est peut-être plus grande. Faut-il faire le sourd à leurs doléances en ignorant leur appel? Ou faut-il écouter leurs préoccupations même si cela ravive nos maux? Difficile de trancher parce que certaines familles de disparus refusent de tourner la page. Elles veulent en savoir plus sur les leurs avant de pardonner. La Coordination nationale des familles de disparus (Cnfd) envoie une lettre ouverte au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. La lettre signée par le porte-parole de l'association, Rabah Belatrèche, lui rappelle ses propos du 30 août 1997 concernant l'Algérie quand il disait: «Alors que les massacres se poursuivent et que le nombre des victimes augmente, il est extrêmement difficile pour nous de prétendre que rien ne se passe, que nous ne sommes pas au courant.» La Cnfd veut, par le biais de cette lettre, émettre des réserves sur l'ordonnance portant mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation -plébiscitée le 29 septembre 2005- et dont le texte d'application est promulgué le 27 février 2006. Les réserves concernent l'article 45 qui a été, rappelle-t-on, dénoncé par les ONG et une partie de la société civile algérienne. Cet article stipule: «Aucune poursuite ne peut être engagée, à titre individuel ou collectif, à l'encontre des éléments des forces de défense et de sécurité de la République, toutes composantes confondues, pour des actions menées en vue de la protection des personnes et des biens, de la sauvegarde de la Nation et de la préservation des institutions de la République algérienne démocratique et populaire. Toute dénonciation ou plainte doit être déclarée irrecevable par l'autorité judiciaire compétente». Dans sa lettre au secrétaire général de l'ONU, la Cnfd ne demande ni plus ni moins qu'un «Tribunal pénal international pour l'Algérie». Elle indique: «Cette démarche est donc notre dernier espoir pour connaître la vérité sur les disparitions forcées dans notre pays.» Cette association veut juger les responsables et les acteurs de la crise devant un TPI. Elle veut devancer le cours de l'histoire en prenant le taureau par les cornes. Pourtant, chacun sait qu'il n'est dans l'intérêt de personne d'ouvrir ce dossier parce que les règlements de comptes vont prendre le dessus sur le vrai débat, comme cela fut le cas pour les dossiers touchant à la corruption dans les années 90. Mais est-ce que la Cnfd est représentative des familles de disparus? Ne serait-elle pas animée par des effets de nuisance? Quelles seraient ses arrière-pensées? En tout cas, l'éthique lui donne le droit de dire son mot. C'est l'une des règles élémentaires de la démocratie. Sa voix doit être reçue même si elle n'a pas un impact certain sur l'opinion.

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