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L'Algérie n'ira pas au prochain Sommet
ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE
Publié dans L'Expression le 16 - 04 - 2006

C'est un espace où l'Hexagone exerce son influence en sa qualité de nation mère de la langue française.
L'Algérie suspend toute coopération avec l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Cette décision, prise au plus haut niveau de l'Etat, exprime, révèlent des sources autorisées à L'Expression, la volonté de l'Algérie de marquer sa volonté de prendre ses distances par rapport à une organisation incapable de s'élever au rang de véritable carrefour international, à même de peser, d'une manière ou d'une autre, sur le processus de mondialisation, d'autant qu'elle est composée de nations de divers horizons. Les mêmes sources révèlent que l'Algérie sera absente du XIe Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage qui aura lieu les 28 et 29 septembre 2006 à Bucarest, en Roumanie.
Lors de sa participation au Sommet de Ouagadougou et celui de Beyrouth, le président de la République a lourdement insisté sur l'importance de donner un réel contenu politique à l'OIF, dans le sens d'une plus grande efficacité du discours prôné par les chefs des Etats membres de l'organisation, qui gagneraient à intensifier leurs rapports bilatéraux et multilatéraux au sein de l'organisation. La démarche proposée par l'Algérie est de faire de l'OIF un lieu de solidarité internationale effectif, et non pas, comme c'est actuellement le cas, un espace où l'Hexagone exerce son influence en sa qualité de nation mère de la langue française. En vingt ans d'exercice, l'OIF compte parmi ses membres les pays les plus riches de la planète, mais également les plus pauvres. Et durant tout ce temps où pas moins de 10 sommets ont été organisés, l'écart entre les deux groupes de nations n'a cessé de s'élargir. Bien que sa mission soit de mettre «en oeuvre des actions de coopération multilatérale», force est de constater que sur le terrain, les choses semblent évoluer autrement. En effet, l'on sent essentiellement le besoin de la France d'étendre, du mieux possible, la pratique de sa langue face à un anglais agressif sur les cinq continents. En fait, l'objectif n'est pas seulement culturel, il est également stratégique pour une nation en perte de vitesse dans beaucoup de secteurs. Seulement, dans son empressement à vouloir sauvegarder son influence sur une partie du monde, la France a péché par une démarche «autoritaire» ne tenant pas compte des points de vue des autres nations qui ont «le français en partage». Les pays africains, où vivent quelque 11% des francophones dans le monde, ont été «embarqués» dans
«l'aventure de la francophonie», à peine leur indépendance acquise. Manquant d'expérience dans «le négoce» politique international, ils ont été quelque peu bernés pas des promesses qui, faut-il le signaler, n'ont pas été tenues.
Il a fallu que les relations algéro-françaises «se réchauffent» pour qu'apparaisse un nouveau discours au sein de l'OIF. A partir de 2002, notamment au Sommet de Ouagadougou, le président français a admis la nécessité de donner à l'organisation une dimension plurielle, histoire d'en finir avec l'image d'appendice de la France qu'elle traîne depuis sa création.
Jacques Chirac a eu certes le mérite d'affirmer, que sans tous les Etats composant l'OIF, le français aurait beaucoup perdu de son rayonnement. Cela dit, l'Algérie, qui passe pour être le deuxième pays après la France à pratiquer cette langue, a toujours refusé de s'inscrire dans une logique «folklorique» qui l'amène à défendre et développer une culture sans aucune contrepartie. Mieux, l'Algérie n'a en aucune manière l'intention d'être «plus royaliste que le roi». Le français, renforcé dans le cycle primaire de l'éducation nationale, ne peut être considéré comme un appel du pied à la France, d'autant que les écoles privées qui enseignent exclusivement en français ont été mises en demeure de se conformer au programme officiel mis en place par l'Etat.
Au plan politique, la démarche d'Alger est on ne peut plus claire. Elle allie la nécessité d'ouverture sur le monde, la langue française étant un outil, à la volonté de ne pas s'aliéner à une puissance étrangère, pour le seul motif de parler sa langue. Considérant pendant des années que l'OIF est une suite logique à la colonisation, l'Algérie officielle a toujours conditionné sa probable adhésion à cet ensemble par l'élargissement des missions et prérogatives de l'organisation. La classe politique nationale ne voit pas d'un bon oeil une éventuelle entrée de l'Algérie dans le club de la Francophonie. Le MSP, le MRN et une bonne partie du FLN s'opposent farouchement à une pareille idée.


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