Elles et ils sont nombreux les hommes et les femmes journalistes à avoir troqué leur passion pour le journalisme contre celle de l'écriture littéraire. Parfois, ils s'adonnent aux deux exercices d'écriture en même temps. Et parmi les exemples les plus édifiants, on peut citer Gabriel Garcia Marquez, Albert Camus et tout proche de nous Tahar Djaout et tant d'autres auteurs. Katia Hacène en fait partie puisqu'après une carrière très riche et longue dans le journalisme, elle finit par passer le cap. Le nombre de livres qu'elle a à son actif actuellement est élevé. Et elle touche un peu à tout. Son parcours d'écrivaine est d'ailleurs tout particulier. Originaire de Kabylie, Katia Hacène a vu le jour dans la capitale algérienne. Elle a fréquenté d'abord le lycée français Descartes d'Alger puis obtient une licence d'anglais à l'université d'Alger. Carrière dans la presse écrite Sur le plan professionnel, Katia Hacene est d'abord enseignante de langue anglaise, mais à partir de 1986, à la naissance du quotidien du soir Horizons, elle entame sa carrière dans la presse écrite. Et, à l'époque, certains lecteurs s'en souviennent sans doute, il y avait une page en anglais dans Horizons. Et c'est dans cette rubrique que Katia Hacène fait ses premières preuves. En même temps, elle écrit en français. Après les événements d'octobre 1988, au lendemain desquels les journaux privés allaient voir le jour et marquer leur temps, Katia Hacène rejoint Le soir d'Algérie. Après s'être installée en France, Katia Hacène s'est mise à écrire des livres et sa bibliographie est riche aujourd'hui, avec plusieurs livres édités ici et en France. Elle vient d'ailleurs, de publier un nouveau livre aux éditions «La pensée», dirigées par le romancier Mohand Arkat. Ce nouvel ouvrage est intitulé «Des mots qui pansent les maux». Il s'agit d'un recueil où Katia Hacène partage avec le lecteur sa philosophie apaisante, mais également réaliste incitant, parfois, au débat. Pour Katia Hacène, dans un dicton ou une citation, rien n'est absolument vrai, rien n'est absolument faux, à chacun d'interpréter et d'apprécier. Leçons de vie et de philosophie Il y a, en effet, dans ce livre de la philosophie, de l'humour et des leçons de vie, certes laconiques, mais prégnantes, profondes et pleines de sens et de bon sens. Le livre que vient de publier Katia Hacène aux éditions «la Pensée» n'est absolument pas à lire d'une traite comme un roman ou un récit puis à classer dans sa bibliothèque. C'est un ouvrage à garder à son chevet constamment et à consulter de temps à autre pour s'en imprégner en fonction des situations vécues. Certes, une lecture intégrale au préalable s'impose. Mais par la suite, il faut revisiter ce livre comme on consulterait un ami intime dans les situations difficiles et même en temps normal. Il faut rappeler que Katia Hacène a déjà publié de nombreux autres livres dont des romans à l'instar de «L'étonnant voyage de Tarbilala», «Jusqu'au bout des flammes», «Quand la bourrasque passe», «Pour l'amour de l'écriture», le recueil de poésie «La vie comme elle vient», «L'univers de l'enfant» (textes illustrés pour la jeunesse), etc. Dans ses livres, Katia Hacène a toujours opté pour un style d'écriture simple afin qu'il soit accessible à un maximum de lecteurs même si les idées qui y sont développées sont parfois complexes car revêtant une dimension philosophique indéniable. Dans ses romans, Katia Hacène s'intéresse plutôt à tout ce qui est social, comme le thème de l'émigration, le chômage, la mal-vie... Dans son roman «Jusqu'au bout des flammes», Katia Hacène parle de la Kabylie de ses origines et en profite pour évoquer les coutumes de cette région, mais aussi des événements importants qui s'y sont déroulés. Ce roman constitue à la fois un hommage à la région de Kabylie qu'aux parents de l'auteur. Le rêve de Katia Hacène est que tous ses livres soient édités en Algérie. L'initiative des éditions «la Pensée» représente un début de concrétisation de ce voeu cher à Katia Hacène, en attendant ses autres ouvrages.