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«Je n'ai pas encore écrit le roman dont je rêve»
HAMID GRINE, ECRIVAIN, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 26 - 09 - 2011

Parfois, je reste un mois sans écrire une seule ligne
Rencontré au stand des éditions Alpha où il était plongé dans la signature de son nouveau livre, un recueil de nouvelles intitulé Une vie sur la pointe des pieds, Hamid Grine a marqué une halte afin de nous accorder cet entretien.
L'Expression: Après avoir écrit plusieurs romans, vous venez de publier un recueil de nouvelles. Pourquoi cette reconversion?
Hamid Grine: C'est un répit! Entre deux romans, j'ai écrit des nouvelles. Je ne peux pas dire que j'ai écrit car j'avais neuf nouvelles auparavant. C'est le cas par exemple de celle de Camus qui est antérieure au roman Parfum d'absinthe. Il y a des nouvelles écrites depuis une dizaine d'années. J'en ai ajouté, en fait, quatre. Mais j'avais en chantier un roman. J'y travaille depuis une année. Je me suis dit, cette année, est-ce que je vais publier quelque chose ou non? J'ai pensé que non, en 2011, je ne vais rien publier. Puis, j'ai réfléchi. J'ai pensé au neuf nouvelles, j'en ai écrit quatre autres et ça a fait un recueil.
En lisant les nouvelles de votre recueil Une vie sur la pointe des pieds, à la fin on ressent que ça se termine sur un certain goût d'inachevé. Le lecteur n'a pas envie que l'histoire s'arrête de sitôt. Certaines de vos nouvelles n'auraient-elles pas pu être des romans?
Ce que tu dis est très juste. D'abord, je prends ça comme un compliment. Si tu as lu Bel Ami de Maupassant, Une Vie, etc., tu les trouves toutes condensées dans des nouvelles. Pratiquement, tous les romans de Maupassant, je ne me compare pas à lui bien sûr, on les trouve dans des nouvelles. Donc, il est vrai que je peux faire de chacune des nouvelles de ce recueil un roman.
Par exemple, en lisant la nouvelle La taille, qui est à notre avis inspirée d'une réalité à laquelle vous avez été témoin, et quand on voit que vous décrivez votre ville natale telle qu'elle était dans les années soixante, ainsi que la vie qui y était menée, on a l'impression que vous avez encore des tas de choses à dire et à dépeindre concernant cette ère et aussi les thèmes que vous avez abordés dans ces nouvelles. Confirmez-vous l'aspect réel de cette nouvelle?
Effectivement, cette nouvelle est à 100% réelle. Ce n'est pas de la fiction. Mais les autres nouvelles c'est de la fiction.
Lorsque vous entamez l'écriture, décidez-vous dès la première phrase que ce sera un roman ou une nouvelle ou bien c'est au fur et à mesure que vous avancez dans l'écriture que les choses se dessinent et se précisent?
Dès le départ, j'opte pour le genre. Quand j'ai écrit ces nouvelles, ça a été pour moi clair dès les premières lignes, d'où le goût d'inachevé que tu as ressenti. Seulement, pour le roman Il ne fera pas long feu, au départ, c'était une nouvelle qui faisait partie d'un recueil. Et quand mon éditrice a lu, elle m'a dit qu'il y a une nouvelle surprenante. C'est Il ne fera pas long feu. Mon éditrice m'a dit pourquoi tu n'en fais pas un roman car c'est dommage, elle est tronquée? J'ai trouvé qu'il y a tellement de choses à écrire sur la presse écrite. C'est à partir de là que j'ai développé Il ne fera pas long feu qui est devenu un roman.
Depuis quelques années particulièrement, vous publiez un livre par an. Pour écrire, il ne suffit pas de vouloir. Il y a la patience mais surtout l'inspiration qui a des caprices et est souvent imprévisible... D'où tirez-vous cette frénésie de l'écriture?
Je vais vous étonner en vous disant que je n'écris pas beaucoup. C'est plutôt une question d'organisation, tout simplement. Parfois, je reste un mois sans écrire une seule ligne. C'est d'ailleurs le cas en cette période. En revanche, en écrivant une page par jour, en six mois, vous terminez un livre de 180 pages. J'écris sur mon Blackberry. Pour moi, c'est extrêmement facile d'écrire mais je n'écris pas à n'importe quel prix. Au début de cette séance de vente-dédicace, il y a un jeune qui avait besoin de conseils et qui est venu me voir et me dire: «Je ne peux pas écrire tout le temps, je bute, parfois j'écris parfois je n'écris pas... Je lui ai dit: «Ne sacralise pas l'écriture et n'en fais pas une montagne, écris tout simplement. La qualité viendra avec la lecture et avec l'écriture. Personnellement, je lis plus que je n'écris.»
Avez-vous en tête un livre que vous rêvez d'écrire ou pensez-vous l'avoir déjà écrit?
Je n'ai pas encore écrit le livre dont je rêve. Le ferai-je un jour, je ne sais pas. Pour le faire, ça ne demande pas seulement de l'inspiration mais aussi un état de grâce. Il faut être porté par une idée et une inspiration et rentrer dans un état second pour pouvoir écrire un livre qui sort de l'ordinaire et qui pourrait résumer tout ce que je ressens: tous les foisonnements, toutes les vies que j'ai eues et toutes les sensations. Je ne sais pas si je les écrirais un jour.


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