Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé «un décret portant grâce présidentielle au profit d'une trentaine de détenus, jugés définitivement, et de 55 à 60 autres, dont les jugements n'ont pas encore été rendus par la justice». C'était le point phare parmi d'autres points de son discours qui a été adressé à la nation. Les détenus d'opinion ont été tous et toutes libérés, c'est un message fort dans le sens de l'apaisement et la mise en branle d'un processus de dialogue responsable et serein avec la classe politique dans la perspective d'asseoir les jalons d'une nouvelle étape politique du pays. Cette décision salutaire prise par Abdelmadjid Tebboune, permettra à l'ensemble des protagonistes politiques, pouvoir et classe politique, de s'atteler à réunir les conditions d'un dialogue qui se focalisera sur des mécanismes susceptibles d'enclencher l'amorce d'un consensus national en mesure d'en finir avec la crise de confiance qui a caractérisé les rapports entre gouvernants et gouvernés. Ce geste salvateur sera le début d'une détente politique, une détente qui favorisera le travail avec les forces vives de la patrie pour aller de l'avant. C'est une étape qui aura à baliser le terrain vers des solutions nationales et loin de toutes les formes d'ingérence dans les affaires internes du pays. Le président de la République vient par ce geste de donner les gages à la classe politique qui exigeait des garanties pour qu'elle puisse adhérer au processus de dialogue sérieux et concret. Cette démarche va nécessairement paver la voie vers des ententes et des rencontres plus larges entre les partis politiques, les personnalités nationales et le pouvoir en place dans la perspective d'adopter une nouvelle feuille de route quant à la solution de la crise sur la base d'une concertation globale et un compromis négocié entre l'ensemble du spectre politique et le pouvoir. Avec cette libération des détenus d'opinion, la classe politique nationale sera dans une position confortable pour dialoguer et négocier avec les représentants du pouvoir en place. C'est le début d'un dégel après une période de tiraillements et d'ambivalence des plus délicates sur le plan politique et institutionnel. Cet acte sera l'un des points nodaux quant à une issue salutaire de la crise politique, puisque beaucoup de voix au sein de la classe politique et la dynamique de la société civile exigeaient comme préalable pour un dialogue sérieux avec le pouvoir en place, la libération des détenus d'opinion comme signe de garanties, qui pourrait mener vers l'apaisement réel. Cette entrave vient d'être levée, l'argument des détenus d'opinion ne sera plus utilisé comme moyen pour rejeter toute forme de dialogue constructif. Il reste maintenant certaines nébuleuses inféodées à leurs maîtres de l'étranger qui ne vont pas apprécier ce geste salutaire du président de la République consistant en l'amnistie qui a concerné les détenus d'opinion. Ces nébuleuses ne sont pas intéressées par l'apaisement ni par la stabilité politique du pays. Leur rôle consiste à attiser le feu de la discorde et ouvrir plus de brèches visant la dislocation de l'Etat national dans le cadre d'une feuille tracée par les promoteurs en chefs de la «printanisation». L'Algérie, à travers ses forces vives est consciente et en phase avec ce qui se trame par ces nébuleuses à la solde de leurs mentors étrangers. C'est ce qui exige davantage de vigilance et de prudence sur le plan politique et sécuritaire à la fois. La libération des détenus d'opinion n'arrangera pas ces nébuleuses qui vont interpréter ce geste comme un jeu «machiavélique», cela va de soi, étant donné que leurs plans et leurs scénarios sont déjoués et elles n'ont pas de leviers en mesure de leur permettre de pousser vers le pourrissement en se cachant derrière le drame des gens et la récupération de leur condition à la faveur d'un chaos qu'elles espèrent coûte que coûte qu'il soit engagé et déclenché.