Et si le «Bill Gates» de demain se trouvait aux fins fonds de notre Sahara. Une possibilité à ne pas écarter au vu des talents cachés qui pullulent dans les coins les plus reculés du pays. L'innovation n'a pas de frontières. Elle ne peut donc pas se contenter du microcosme d'Alger! Chose que le gouvernement semble avoir bien compris, puisque le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a réaffirmé, hier, le soutien de l'Etat à tous les innovateurs du pays. «Nous avons décidé, au gouvernement, de soutenir les innovateurs, où qu'ils se trouvent», a-t-il assuré dans une allocution prononcée, par visioconférence, aux participants à la conférence régionale sur «les start-up dans l'ouest du pays (Oran Disrupt 2021)». Le chef de l'Exécutif argumente ses propos par le fait qu'il a chargé les responsables du secteur de la microentreprise et des start-up. «L'organisation de la série de conférences régionales sur les start-up démontre notre profonde conviction de l'existence de talents algériens dans toutes les régions et dans chaque wilaya du pays», a-t-il insisté. «Cette rencontre vient confirmer une fois de plus que le gouvernement accorde toute son attention aux entreprises émergentes», a-t-il dit, non sans assurer l'importance donnée par les hautes sphères de l'Etat à l'économie du savoir et de la connaissance. «Nous estimons que l'innovation est notre seule issue pour bâtir une économie moderne basée sur les capacités scientifiques de nos jeunes», a-t-il insisté. À cet égard, le Premier ministre a relevé que notre pays a besoin aujourd'hui, d'entreprises qui créent de la richesse et attirent les compétences diplômées de l'université algérienne. «Il a également besoin de ses compétences et de l'innovation, car c'est le seul moteur pour le développement économique dans toutes les régions du monde», a-t-il rétorqué. Dans le même sillage, il a noté que l'édification d'une Nouvelle Algérie n'aura lieu qu'avec la participation de tous. «Il n'y a pas de place dans l'économie mondiale d'aujourd'hui, pour les pays qui n'innovent pas», estime celui dont le gouvernement a parié sur une «Algérie 2.0» pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures. C'est dans ce sens que Abdelaziz Djerad a rappelé les décisions concrètes prises afin de «booster» l'innovation. «Cela s'est traduit par la mise en place d'un cadre réglementaire en faveur des start-up, notamment par la création d'un fonds d'investissement garantissant un financement fluide des projets innovants, outre les mesures fiscales incitatives, initiées dans le cadre de la nouvelle loi de finances 2021», a-t-il énoncé. Il évoque également le premier accélérateur des start-up lancé au niveau de la capitale. Néanmoins, il annonce, que pour l'égalité des chances pour tous, des annexes vont être créées dans toutes les régions du pays. «C'est comme cela que nous allons créer un écosystème de l'innovation, dans les quatre coins du pays», a-t-il conclu avec beaucoup d'espoir...
