Les prochaines semaines seront très riches en événements politiques, mais il y a un événement qui constitue à lui seul une espèce d'évolution très significative quant à une scène politique nationale sujette à des ambivalences des plus frénétiques. Il s'agit de la nébuleuse islamiste de Rachad et les démarches qui sont en cours par les officiels algériens dans la perspective de la décréter comme une organisation terroriste. Cette donne est justifiée par plusieurs éléments qui plaident en la faveur d'un complément de dossier qui démontre on ne peut plus clairement que cette organisation est impliquée mordicus dans un réseau de l'islamisme radical aux ramifications internationales. L'étape prochaine sera déterminante dans la gestion d'un processus politique dont les enjeux sont très cruciaux et prépondérants. L'organisation Rachad qui essaye de changer de discours d'une manière versatile en l'édulcorant d'une sémantique «démocratique» en matière de discours politique dans l'objectif de gagner certaines sphères de la classe politique, à savoir la mouvance démocratique, ne peut pas effacer les traces avérées de son implication dans une nébuleuse islamiste en connivence avec les organisations terroristes à l'image d'Al Qaïda et ses dérivés qui, en Syrie, qui en Libye et dans les pays du Sahel. La tache noire qui guette cette organisation, ce sont bien ses accointances avec l'association Alkarama, une association financée par Qatar. Cette association est accusée par les USA et plusieurs pays d'Europe et du Monde arabe de «financer le terrorisme international et des extrémistes islamistes». Cette association a été interdite pour des raisons liées à ses activités consistant à soutenir les groupes armés à connotation islamiste comme c'était le cas pour la branche d'Al Qaïda en Syrie, le Front Al-Nosra. Il faut signaler que le département du Trésor américain avait accusé Abdulrahman al-Nuaimi comme «supporter d'Al Qaïda» et «terroriste global». Al Nuaimi pour ceux qui ne le connaissent pas, était le cofondateur de l'association Alkarama avec Ali Abdullah al-Suwaidi qui est à la tête de «l'Internationaler Islamischer Rat». Mais la tête pensante de cette nébuleuse qui se dissimule derrière des activités caritatives et de mécénat, c'est bien al-Nuaimi qui travaille en étroite relation avec Al Matiri, le chef de «Motamar el-Omma», une organisation qui englobe en son sein les organisations des Frères musulmans qui visent l'installation de la «khilafa» dont Rachad algérienne est membre. Mais ce qu'il faut rappeler aussi, c'est que Mourad Dhina assurait la fonction de directeur d'Alkarama et l'autre membre de Rachad, Rachid Mesli en l'occurrence, assurait la fonction de directeur juridique de ladite association désignée par les Américains comme organisation qui finance le terrorisme et les extrémistes islamistes. Il y a des vidéos et des photos qui montrent les éléments du Rachad aux côtés de Mousaâb El-Soury et autres membres d'Al Qaïda en Syrie, le Front Al-Nosra. C'est dire que les connivences avec les organisations terroristes internationales sont établies et avérées. Il faut dire aussi que l'étau s'est resserré sur les membres de l'organisation égyptienne des Frères musulmans en Turquie. Cette nouvelle situation aura à revoir de fond en comble les rapports douteux et scabreux de la nébuleuse islamiste aux ramifications internationales. De ce fait, beaucoup de choses vont être révélées à l'opinion nationale et internationale en ce qui concerne les tenants et les aboutissants de ladite nébuleuse et les liens avec les officines étrangères dont elle jouit depuis des années. Les enjeux vont s'exprimer dans le sens où la reconfiguration politique nationale aura à prendre en considération les menaces et les risques provenant des forces obscures où l'agenda est peaufiné et tracé d'outre-mer.
