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L'espoir d'une mémoire apaisée
Entre l'Algérie et la France
Publié dans L'Expression le 03 - 04 - 2021

Le dossier de la mémoire «revêt une importance extrême» et permet de «donner à nos enfants l'occasion de se connaître soi-même». C'est avec ses mots que le conseiller du président de la République chargé des Archives et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, a ouvert les travaux d'une Conférence nationale sur la mémoire et son rôle dans la préservation de l'unité nationale. Des propos qui éclairent sur l'«obstination» de Chikhi à récupérer la totalité des archives et cela depuis le premier jour de sa désignation par le président Tebboune, comme étant l'expert des questions mémorielles, chargé de mener un travail en parallèle à celui accompli, du côté français, par l'historien Benjamin Stora. «Le président Tebboune a, à plusieurs occasions, affirmé que nous voulons que le peuple algérien connaisse l'intégralité de son histoire, nous voulons rétablir la vérité historique, mais comment y arriver, alors que la majeure partie de notre histoire se trouve dans des archives françaises et dans d'autres archives étrangères?», s'est-il interrogé, il y a quelques semaines, au cours d'une émission télévisée. À cette question, le président français a apporté un début de réponse en décidant, dernièrement, de faciliter l'accès aux archives classifiées. Un geste d'apaisement qui vient s'ajouter à plusieurs autres? dont le dernier en date est la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l'assassinat de l'avocat nationaliste Ali Boumendjel. Il est clair que le président Macron veille à lever toutes les contraintes qui pourraient paralyser le travail de réconciliation des mémoires. Mais le chemin est long et périlleux. Car, même si la France a décidé de prendre des «actes symboliques» pour apaiser les mémoires entre les deux pays, elle a cependant exclu toute «repentance» et «excuses». Une question qui divise et qui a déjà fait couler beaucoup d'encre. Mais elle n'est pas la seule puisque aux vives critiques qui ont fusé, des deux côtés de la Méditerranée, après la publication du rapport Stora, des voix continuent de s'insurger contre le rapprochement mémoriel entre les deux pays. En France et pas plus tard qu'hier, le journal le Monde a ouvert ses colonnes pour une contribution qui se veut une réplique à l'article intitulé Guerre d'Algérie: le tabou des viols commis par des militaires français. Son auteur «dénonce» ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour arracher leur liberté contre l'ignominie française en Algérie. Il leur demande de «se repentir», car ils se sont soulevés contre les massacres qui se sont étalés sur près de 130 années, contre les enfumades, les tirs au napalm, les gaz sarin ou encore la torture et les exécutions sommaires.
À la vue de ces tentatives vaines de manipuler l'Histoire avec un déni d'une rare violence, il semble bien que beaucoup de travail reste à faire au sein même des deux sociétés. En Algérie, Abdelmadjid Tebboune a été clair: «Nous ne renoncerons jamais à notre mémoire mais il ne faut pas en faire un fonds de commerce (...) Nous ne privilégierons pas de bonnes relations au détriment de l'Histoire et de la mémoire, mais les problèmes se règlent avec intelligence et dans le calme, et non avec des slogans.» De son côté, Emmanuel Macron qui a fait de la question de la colonisation et de la guerre d'indépendance de l'Algérie un enjeu mémoriel emblématique de son quinquennat, se dit prêt à «regarder l'Histoire en face (..) sans chercher à la détourner, à la masquer non plus ou à l'instrumentaliser». En décidant d'affronter les événements douloureux du passé, Tebboune et Macron tentent de clore définitivement le dossier de la mémoire et repartir sur de nouvelles bases. Les deux présidents mènent un combat ardu. Finira-t-il par porter ses fruits?

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