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Le piège de la mémoire
Publié dans L'Expression le 12 - 04 - 2021

Un égal à deux. Tout mathématicien récusera cela, mais pour le comprendre, c'est toute une histoire. Celle partagée par l'Algérie et la France. Une histoire commune aux deux pays, qui s'exprime pourtant, différemment des deux côtés de la Méditerranée. Tout réside dans l'angle de vue, l'interprétation des faits et des mots qui les transcrivent. Bien qu'il n'existe donc qu'une seule vérité, celle-ci semble avoir plusieurs facettes.
La France a colonisé l'Algérie, pillé ses richesses et brûlé ses enfants au napalm. Des faits avérés et prouvés qui ne peuvent s'effacer de la mémoire collective d'un peuple qui a payé un lourd tribut pour son indépendance. Mais la France justifie ses gestes accomplis pour «le maintien de l'ordre dans une de ses provinces» contre «des fauteurs de troubles, des séparatistes» qui se sont élevés contre son autorité. Elle est même convaincue que sa présence en Algérie a son «côté positif». Elle l'inculque d'ailleurs à ses enfants de 4ème où dans leur livre d'histoire-géographie, il est clairement expliqué que «la France décide de faire de l'Algérie une véritable colonie de peuplement (...) La colonisation transforme le territoire et la société algérienne. La France impose des lois et construit des écoles, des hôpitaux (...)». Il est enseigné aux enfants qu'il ne s'agissait nullement d'une invasion ou d'une agression contre un peuple, mais juste d'une «pacification». Et c'est là toute la magie des mots! Les exemples sur ces «deux histoires» d'une seule vérité sont légion: les héros de la guerre d'indépendance sont des fellagas, les harkis sont des collaborateurs et même la guerre menée pour arracher l'indépendance est une violence contre les Français! C'est dire qu'entre l'Algérie et la France, s'il y a beaucoup de choses qui les rapprochent, la mémoire les sépare. Une mémoire douloureuse dont les plaies restent béantes ne permettant point d'aller de l'avant. Toute la bonne volonté des deux présidents Tebboune et Macron d'apaiser les mémoires et construire un avenir serein ne manquera pas de rencontrer des résistances de la part de ceux qui tiennent à «leur vérité» au détriment de «la vérité». Et c'est ce déni de regarder en face le passé colonial de la France qui continue de créer des zones de turbulences entre les deux Etats. Une société n'est forte que lorsqu'elle accepte la vérité car chaque vérité reconnue guérit le mal qu'elle a pu causer et déverrouille une porte pour avancer. Les temps sont donc peut-être venus pour Alger et Paris de sortir du piège de la mémoire, mais cela ne pourra se faire sans assumer la totalité du passé vécu. Aspirer à donner un lac de paix aux générations futures ne pourra se faire sans que toute la vérité ne soit dite, sans ambages. Il faudra tout raconter, tout dévoiler des secrets des 132 ans de colonisation. Une fois la vérité révélée, le fautif même s'il refusera de se repentir, ne pourra éviter de s'incliner devant l'Histoire qui le jugera.

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