«Dignité de l'enseignant», «pas de travail sans salaire», tels ont été les principaux slogans scandés par plusieurs dizaines d'enseignants, ces derniers, affiliés à la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation de l'Ugta, ont observé, jeudi, un mouvement de grève général suivi d'un rassemblement de protestation devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya d'Oran. Dans leur action, ils ont revendiqué la satisfaction de plusieurs revendications socioprofessionnelles, à savoir le versement des salaires du mois d'avril et les versements, avec effet rétroactif, des primes liées aux promotions. Les enseignants protestataires ne comptent pas camper sur leurs positions en faisant valoir leurs revendications. Dans ce sillage, ils menacent de hausser le ton en entrant dans un mouvement de grève illimitée dans une éventuelle lenteur observé par le ministère de tutelle, quant à répondre favorablement à ces revendications jugées par l'ensemble des grévistes de «légitimes», expliquant que «les responsables du secteur sont mis devant le fait accompli et n'ont d'autres choix que les doléances des enseignants». Un ultimatum est, à cet effet, adressé pour percevoir les salaires. Ainsi donc, rien ne va plus. Le secteur de l'Education nationale est sérieusement ébranlé par ces mouvements de protestation. En début de semaine, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l'éducation Cnapeste, a indiqué que la grève de 2 jours à laquelle il a appelé a été largement suivie, à son premier jour, dans toutes les wilayas du pays. Des représentants de ce syndicat signalent que le taux de suivi diffère d'un palier à un autre et d'un établissement à un autre, se situant entre 50% et 90%, au niveau du secondaire, entre 30% et 80% au cycle moyen et entre 5% et 30% au niveau du primaire. À noter que dans les revendications, le Cnapeste réclame l'amélioration du pouvoir d'achat de l'enseignant, le droit au logement, à la retraite anticipée et à la médecine du travail et le respect des libertés syndicales, entre autres. Le syndicat promet de durcir le ton si les revendications exprimées ne sont pas prises en charge.