Depuis que nous couvrons les procès pendant les mois sacrés, nous n'avons eu de cesse de répéter chaque année, que la justice travaillait pendant le Ramadhan, au ralenti comme partout ailleurs. Mais les magistrats sont tenus de veiller à la sécurité des gens en sévissant contre les fauteurs de troubles, quels qu'ils soient! Saviez-vous qu'il y avait, à cause du... tabac, certains magistrats qui prenaient leurs congés annuels, surtout si le mois «gâté» des musulmans, tombait en pleines grosses chaleurs! Et ici, cela dépendait des chefs de cours, de leurs caractères, de leurs relations avec les collègues-magistrats et même greffiers, pour que des «dérogations « aient lieu et des arrangements avec les autres collègues aptes à supporter le jeûne et ses effets dévastateurs! Généralement, dans les grandes cours telles celles d'Alger, d'Oran, de Béchar, de Tizi Ouzou, de Batna, de Blida, de Bouira, de Sétif, de Ouargla, de Constantine, de Tipaza, d'Annaba, de Tlemcen, et autres Tiaret, les sections et chambres civiles se recroquevillent pour laisser place au pénal, surtout et c'est bien connu, les rixes sont nombreuses, et c'est l'inculpation (virtuelle) de monseigneur sidna Ramadhan, qui est mise à l'index par les parties en présence! C'est pourquoi, certains «bagarreurs-boxeurs» arrêtés durant les 10 derniers jours, passent après les fêtes de l'Aïd Esseghir, pour mieux comprendre leur douleur, et que ces messieurs, les partisans des rixes gratuites, prendront leurs responsabilités le prochain Ramadhan ... Depuis le temps, on n'a pas trouvé, du côté du laboratoire d'El Biar (Alger) de parades pour passer des «Ramadhans» où la tranquillité serait «reine» et les perturbations, hors-la-loi!