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L'objet sous toutes ses formes!
Expo «Intramuros» à Dar Abdellatif
Publié dans L'Expression le 15 - 06 - 2021

Et de trois! C'est dans la prestigieuse maison Abdellatif, réaménagée par la global designer Feriel Issiakhem Gasmi qu'a été étrennée la troisième exposition entrant dans le cadre du premier temps de la première Biennale algéro-fraçaise du design.
L'exposition «Intramuros» est organisée, rappelle-t-on, par l'Institut français d'Algérie en collaboration avec l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel et le musée d'art moderne d'Alger. Elle est ouverte au public tous les jours jusqu'au 26 juin 2021 de 10h30 à 16h00. Dans son allocution de bienvenue, la commissaire de l'expo, Feriel Gasmi Issiakhem, dira: «Nous nous retrouvons ici à la derniere exposition de la biennale «Intramuros» qui regroupe plus de 20 concepteurs. C'est une exposition qui est liée à l'objet. «Extramuros» abordait la question urbaine. Aujourd'hui, on est dans une exposition dédiée à l'objet et à l'installation. Vous allez voir à travers cette exposition qu'il y a une parfaite cohésion entre les artistes, designers, connus et reconnus à l'international et ceux de la nouvelle génération, mais aussi avec ceux qui exposent pour la première fois. Nous avons des architectes qui exposent des mobiliers et on a aussi des designers qui exposent des installations d'art... C'est une très belle aventure que nous avons vécue et cela va durer jusqu'au 27 juin.». Pour sa part, l'ambassadeur de France réitérera la priorité de l'Institut français d'Algérie et de l'ambassade de France d'appuyer la scène culturelle en général et le design en particulier. «Nous sommes plus que jamais à l'écoute des artistes et décidés à accompagner la scène artistique et culturelle en Algérie comme nous l'avons toujours fait.», fera t-il remarquer.
Des matériaux et des normes
Pour rappel, cette exposition regroupe les travaux d'une vingtaine de concepteurs, invités ou sélectionnés sur appel à candidatures avec une installation inédite des travaux de l'artiste
«Mahjoub Ben Bella». «Professionnels ou étudiants de diverses formations, ils sont architectes, designers, artistes et partagent ensemble les jardins et intérieurs de la villa Dar Abdellatif, pour y exposer des projets issus de leur réflexion sur le rapport entre l'objet lui-même et l'utilisation qui en sera faite», nous indique-t-on. Djenadi Lilia et Ichalalan Ahmed sont architectes et représentent la boîte «wast dar». Ils ont conçu à l'occasion de cette biennale un mobilier intérieur qui se veut mobile et des plus sympathiques. «On essaye de développer un mobilier simple, épuré qui soit accessible à tous et design.» soutient Lilia qui nous montre l'objet créé. «C'est la modicube. C'est un module qu'on peut dupliquer à souhait et l' organiser sous différents angles, en horizontal, en enfilade... vous pouvez tourner les modules comme vous le voulez. C'est basé sur un système de tourillon, des petites pièces qu'on insère en utilisant ni vis ni clous. Cela sert pour la fixation invisible. On peut aussi personnaliser les éléments qui sont au centre. À côté, c'est la cubicat. On peut la voir avec les pieds ou bien enlever les pieds et intégrer la boîte au mobilier..»Azizi Djaâfar designer, artiste plasticien, présente quant à lui un mobilier intitulé «la fenêtre». Il s'agit pour l'artiste de reprendre un élément architectural, une identité ou une empreinte algérienne comme la Casbah par exemple et le détourner sous une nouvelle forme. «La structure rappelle directement le croisement entre les horizontales et les verticales avec une certaine rythmique des dispositions des couleurs.» Du pop art art made in Algéria dont les matériaux sont amenés à être améliorés ou modifiés en vue de la commercialisation du mobilier dont d'aucuns le verraient soit dans une salle de séjour ou une chambre d'enfant. Présentes à cette biennale aussi, les très belles pièces de l'atelier Soupçon d'Art, baptisées «Lem'kerfes», mais aussi les lampadaires que ce soit de Hamida Benmassour, de Leila Mammeri, de Ryma Azzi ou encore d'Ahmed Zaïd Amina.
Des lampadaires à foison
Initutlé «Eclat de nuit» ce dernier sent «nedjmet al ardh» ce qui confère à ce lampadaire une très belle senteur à embaumer votre chambre la nuit tout en douceur. Cette plante compose d'ailleurs la moulure de cette pièce harmonieusement forgée dans cette matière biologique. Que de visions et de dispositions différentes qui se disputent en originalité que ce soit au niveau des formes ou des matières utilisées. Yamo quant à lui, connu sous le sobriquet de l'artiste de la lumière, présente trois grandes sculptures qui illumineront aussi vos espaces. De couleur verte et dans des formes étrangement éclatées, cela n'en est pas moins gracieux et fort beau. Dans une autre «antichambre» de cette incroyable maison Abdellatif vous pourrez aussi admirer les oeuvres tout en finesse de feu Mahdjoub Ben Bella. De très belles céramiques inachevées et qui font partie de la collection du fonds de l'Aarc. Ces céramiques n'ont jamais pu être terminées et sont donc restées à l'état de «biscuit» qui sont montrées dans cette exposition.
Au fond, au milieu et traversant une partie du mur à gauche, nous pouvons apercevoir le travail de Mourad Krinah. Basé sur le design graphique, celui-ci est baptisé Zelidj 2 - DyZtopia.
«Mon nouveau projet est un travail graphique qui, suivant la thématique «Imaginer la ville de demain», questionne la parole et la présence revendicatrice des citoyens dans une politique aseptisée qui tend à tout niveler et à donner une image reluisante pour l'observateur étranger à ces questionnements», fait savoir l'artiste dont le visuel ou «papier peint» est un tirage numérique sur papier à partir de photographies du Mouvement populaire algérien de 2019-2021 (dimensions variables, 2021.)
Un travail qui évoque en amont le moucharabieh du patrimoine arabe, mais à base d'art graphique entremêlé et abstrait, côtoyant ainsi avec simplicité et élégance les céramiques de Ben Bella dans une sorte de dialogue intergénérattionel. Où et quand l'ancien cohabite le moderne avec douceur et raffinement. Rappelons que Dzign 2020+1 dans sa composante Intramuros investit les jardins de la célèbre Dar Abdellatif avec cette troisième exposition dédiée exclusivement aux divers objets du quotidien qui sont très nombreux pour les énumérer ici! Un tour à Dar Abdellatif s'impose donc!
Durabilité et utilité
Enfin, à noter que «les concepteurs d'Intramuros ne se sont pas synchronisés avec les savoirs et les technologies de notre temps, pour matérialiser des projets prometteurs, personnels ou collectifs, en conjuguant des exigences d'utilité, de simplicité, de plaisir, de beauté et d'émotion au service de l'ensemble des hommes comme chacun d'entre eux» affirment les organisateurs.
Un tour d'horizon au niveau de Dar Abdellatif, vous permettra ainsi de découvrir les travaux innovants de ces concepteurs qui proposent, en effet, «de véritables démarches et réflexions concrètes toujours autour du thème central «Repenser la ville par le design», mais cette fois en lien avec nos intérieurs, ce qui touche au domaine privé et à l'intime.
Les prototypes mis en scène par leurs concepteurs nous éclairent sur leur démarche conceptuelle, qui a toujours pour fil directeur la mise en valeur des savoir-faire, leur sauvegarde, en privilégiant un travail à taille humaine et qui intègre des artisans ou des techniciens de différents corps de métier. Ils proposent donc un design d'auteur qui, au-delà de la notion d'esthétique ou de fonction, suscite émotion, sensibilité et illustre ainsi leur parfaite maîtrise du langage formel d'un design éthique pour le XXIe siècle». concluent les organisateurs.
Des oeuvres qui repensent, en effet, l'environnement intérieur pour une meilleure existence dans un milieu confortable, tout en évoluant avec des choses qui se veulent autour de nous «utiles», mais aussi écologiques comme le propose souvent Mouna Boumaza (directrice de création chez Kutch) à travers ses oeuvres dont la marque de fabrique est reconnaissable aujourd'hui de loin. Cette dernière utilise, en effet, la sciure de bois dans la plupart de ses mobiliers, ce qui leur confère une bonne singularité, nonobstant dans la forme où la finesse est de mise.


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