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«Le FFS barrera la route aux aventuriers»
Docteur Hakim Belahcel, membre de l'Instance présidentielle du FFS, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 30 - 09 - 2021

C'est à l'occasion du 58e anniversaire de son parti, que le docteur Hakim Belahcel, membre de l'instance présidentielle du FFS, nous a fait l'honneur de nous accorder un entretien. Contexte oblige, le rendez-vous électoral du 27 novembre prochain a été au centre de cet entretien. À ce propos, le docteur Belahcel rappellera que depuis 1997, le FFS a fait de la participation aux élections locales un processus politique national, permanent et tratégique. Cette conduite politique, explique-t-il, a été toujours motivée par «la nécessité patriotique et par devoir moral et éthique d'accompagner les populations locales dans la promotion des modèles de gestion participative».
L'expression: Le Front des forces socialistes a 58 ans d'existence. C'est autant d'années de combats et de sacrifices pour le changement démocratique et pacifique. Estimez-vous, aujourd'hui, que le FFS est toujours sur la ligne de conduite que lui avait tracée son père fondateur, feu Hocine Ait Ahmed?
Dr Hakim Belahcel: Notre parti a été fondé le 29 septembre 1963, c'est-à-dire, il y a 58 ans. Ses fondateurs, à leurs têtes, notre président, feu Hocine Ait Ahmed,Allah yerahmou, ont pris leurs responsabilités historiques afin de contrecarrer le détournement, les aspirations et les objectifs de la glorieuse guerre de Libération nationale. Lesquels objectifs qui furent l'émanation des recommandations de la plateforme de la SOUMMAM et adossés au rêve de bâtir un Etat réellement libre, démocratique et social.
Depuis, notre formation politique se bat politiquement et pacifiquement,grâce à plusieurs générations de militantes et de militants pour l'instauration de la Deuxième République et l'autodétermination du peuple algérien.
Indéniablement,la disparition tragique de notre repère politique et de l'un des principaux acteurs du mouvement national, le regretté Hocine Ait Ahmed, a engendré au sein du FFS un véritable cataclysme,de même qu'elle a été ressentie comme une perte inestimable pour l'ensemble du peuple algérien et pour toutes les nobles causes à qui,il a voué toute sa vie, à l'échelle régionale et universelle.
Néanmoins, notre parti poursuit son chemin au côté du peuple algérien, pour faire aboutir ce long et pénible combat, sans renoncer à nos valeurs historiques et sans courber l'échine devant nos obligations et notre serment initial. Le FFS restera ce miracle renouvelé qui a bravé durant plus de 58 ans d'existence, tous les périls et les multiples machinations pour le neutraliser. Il continuera à rayonner sur la scène politique nationale comme la locomotive du combat démocratique pour le changement radical en Algérie et la pierre angulaire du projet historique pour l'édification du Grand Maghreb Démocratique des Peuples.
Votre parti a décidé de s'engager dans les prochaines élections locales anticipées, prévues pour le 27 novembre prochain, alors que vous avez boycotté les législatives de juin dernier. Quest-ce qui a changé en 2 mois pour passer d'une posture de boycotteur à son contraire?
Le FFS avait pris la décision de rejeter les élections législatives du 12 juin dernier, car profondément convaincu que cette échéance ne pouvait pas répondre aux besoins du temps politique. À l'époque, notre parti avait plaidé pour l'instauration comme première étape, d'un climat de détente pour espérer ensuite s'inscrire, dans un processus de dialogue national, sérieux et inclusif. Pour nous, il était incontournable en premier lieu,de desserrer l'étau sur les libertés fondamentales, de réhabiliter les espaces d'expressions politique et publiques et de libérer les détenus politiques et d'opinion. À ce titre, nous continuons à croire que l'émergence d'une solution politique à la crise algérienne ne peut être envisageable dans une atmosphère altérée par la violence, le déni de droit et la criminalisation de l'action politique, journalistique et syndicale.
En ce qui concerne le rendez-vous électoral anticipé du 27 novembre prochain,notre parti a fait de la participation aux élections locales et ce depuis 1997,un processus politique national, permanent et stratégique.Cette conduite politique a été toujours motivée par la nécessité patriotique et par devoir moral et éthique d'accompagner les populations locales dans la promotion des modèles de gestion participative et solidaires au sein des collectivités locales. Malgré les entraves et les restrictions drastiques imposées par les tutelles, il demeure que cette élection, s'impose comme l'unique chance pour faire valoir les projets de développement local, les combinaisons politique et citoyenne et les dynamiques sociétales décentralisées.
Il vous sera difficile de convaincre une partie de vos militants et surtout vos détracteurs qui n'hésitent pas à vous taxer de parti allié du pouvoir. Ils en veulent pour preuve votre participation, en février dernier, au dialogue avec le président de la République.
Il est primordial de rappeler que le FFS est un parti d'opposition, démocratique et autonome. Si depuis des décennies d'activité politique,pédagogique et de résistance au profit du changement, nous continuons à subir les affres des machinations et des combines destructrices, c'est quelque part, à cause de notre attachement viscéral à notre indépendance dans la prise de décisions et dans l'établissement et la promotion des projets de sortie de crise.
Inexorablement, dans ce cheminement éthique, politique et pédagogique, nous nous engageons toujours à promouvoir le dialogue et le débat contradictoire au sein de nos structures locales et nationales afin d'aboutir à des résolutions consensuelles. D'ailleurs, c'est le même processus démocratique interne qui a induit la décision de rejeter les législatives du 12 juin dernier. Aujourd'hui, nos militantes et militants sont profondément convaincus que leur parti reste l'unique espoir politique qui s'offre au peuple algérien, pour s'extirper de ce marasme multiforme qui empoisonne leur vie et leur avenir. Ils sont donc conscients du contexte historique complexe et risqué qui entoure le déroulement de cette joute électorale. Les quelques réticences qui peuvent légitimement subsister à cause des incompréhensions et des campagnes haineuses menées contre le parti sur les réseaux sociaux, seront vite dissipées à travers les rencontres régionales et locales que nous avons entamées depuis deux semaines.
Par contre,ceux qui s'autoproclament par usurpation de rôle et de l'histoire, comme les légitimes parrains du FFS et qui décochent leurs flèches vindicatives à travers les réseaux sociaux et les journaux, après une traversée du désert même du vivant de feu Hocine Ait Ahmed, devront plutôt, faire profil bas et s'incliner à la discipline militante. Au FFS, il n'y a pas de place aux comportements de Caïds qui narguent les lois, les militants et les instances.
Allez-vous présenter des candidats sur le territoire national ou vous contenter de vos fiefs traditionnels?
Le FFS n'a plus rien à démontrer. Son engagement historique pour l'instauration d'un Etat libre, démocratique et émancipé lui a fait valoir un ancrage populaire certain et une forte crédibilité forgée au prix fort de plusieurs décennies de lutte pour le changement démocratique dans le pays. Cependant, sa vocation nationale et son attachement naturel et assumé pour s'imposer comme la locomotive incontestable de l'opposition à l'ordre établi dans le pays à l'échelle nationale, ne pourrait en aucun cas, lui soustraire son enracinement historique dans ses bastions traditionnels qui sont à leurs tours, les fers de lance de tous les combats menés pour promouvoir la démocratie et la dignité humaine dans le pays.
En ce sens, notre parti oeuvrera à l'assaut des collectivités locales là où ça sera accessible et possible de le faire à l'échelle de tout le territoire national. Evidemment, nous mesurons la difficulté de cette mission que nous jugeons de patriotique. Mais nous restons résolument convaincus et sereins quant à la capacité de nos militantes et militants de se transcender pour fournir la meilleure version de leur engagement au service du peuple algérien.
Ne craignez-vous pas un fort taux d'abstention, notamment en Kabylie, qui va amputer vos élus de la légitimité à laquelle votre parti y tient fortement?
Le processus de rétablissement de la confiance populaire en l'exercice électoral est le fruit d'un processus de longue haleine. Evidemment, le rôle du pouvoir est prépondérant dans cet effort, puisqu'il détient les leviers nécessaires pour installer un climat d'apaisement général primordial à tous les processus de changement démocratique dans le pays. Il faut rappeler aussi,qu'aucune élection électorale n'a été ni libre et ni transparente depuis l'indépendance de l'Algérie à nos jours.
Cette triste réalité qui s'ajoute à un immobilisme politique chronique sur fond de marasme économique et social galopant compliquera certainement notre effort pour redynamiser une scène politique et sociale agonisante. Le pouvoir assumera seul les conséquences de ce statu quo, procréateur du dédain populaire et des impasses tous azimuts.
Evidemment, à l'occasion de la campagne électorale prochaine, nous escomptons jouer un rôle moteur dans l'oeuvre de la réhabilitation de l'action politique et de l'adhésion citoyenne dans les affaires de la cité. Pour cela et comme de coutume, nous compterons sur des femmes et des hommes de valeur, induits de probité et de crédibilité pour impulser une dynamique locale génératrice de la participation du citoyen dans l'élaboration de ses priorités et dans la réalisation de ses projets de développement local. Nous avons fort confiance en nos moyens politique et humain pour conquérir le pouvoir local et le soustraire à l'hégémonie du pouvoir algérien.
Vous mettez dos à dos ceux que vous qualifiez d'«artificiers qui aspirent à l'effondrement de l'Etat» avec « ceux qui s'agrippent à l'immobilisme politique général et se dressent farouchement contre toutes velléités de changement démocratique». Qui sont ces tendances?
À travers cette nouvelle participation aux élections locales, notre parti fera en sorte de barrer la route aux aventuriers et aux agitateurs qui aspirent à installer un climat favorable à toutes les dérives et à tous les dérapages. C'est-à-dire, les réseaux qui obéissent aux injonctions destinées à détruire la cohésion nationale et profiter du vide politique et du délabrement de tous les ressorts sociaux pour arrimer notre nation au cercle des pays écrasés par le néocolonialisme et l'incursion sioniste dans la région. Au même moment, nous nous dresserons comme un infranchissable mur contre les relais et les supplétifs du pouvoir qui s'acharnent pour maintenir leur diktat sur tous les leviers de décision et de gestion.Ces clientèles aux ordres, agissent déjà en ce moment et en toute impunité, pour parasiter le déroulement normal de cette échéance locale afin d'attenter à sa crédibilité et de fait, renforcer le sentiment global qui favorise l'abstention.
Si on vous invitait à dire un mot spécialement à vos militants...?
Franchement, si j'ai un message à transmettre à mes camarades militants du FFS, je le consacrerais exclusivement pour leur rendre un vibrant hommage. Car, ils étaient omniprésents pour défendre leur parti lorsque ce dernier fut secoué par des épisodes tumultueux, engendrés par des crises internes. De même pour leur infatigable engagement dans toutes les causes justes,qu'elles soient pour la défense des droits humains, pour la promotion des libertés fondamentales ou pour l'avènement de la Deuxième République. Si le FFS est le prolongement du FLN historique, nos militantes et militants sont objectivement et légitimement les dignes héritiers de ce patrimoine historique en faveur de l'édification d'un Etat libre, démocratique et social. Bonne fête à l'occasion du 58e anniversaire de la fondation de notre cher parti.


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