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L'art des «feux volontaires»
Une pratique réservée aux régions À activité pastorale
Publié dans L'Expression le 06 - 10 - 2021


La pratique n'est plus d'usage de nos jours, mais elle reste encore maîtrisée par une infime partie de l'ancienne génération. Elle est utilisée dans tous les pays du pourtour méditerranéen au nord comme dans sa rive sud. Les feux volontaires sont déclenchés généralement durant cette période de début de l'automne, en octobre. Les feux servent à éliminer les herbes sèches et permettre la poussée d'une nouvelle herbe durant le mois de novembre. C'est une pratique requérant un grand savoir-faire, réservée aux régions où l'élevage est pastoral. Mais, comment ces gens peuvent-ils maîtriser un incendie en plein massif forestier? Le danger d'un feu dévastateur n'est jamais loin dans les régions comme Mizrana, où un dense massif forestier couvre le périmètre s'étendant de Tigzirt jusqu'à Dellys, sur une superficie de plusieurs communes. Aussi, pour comprendre ce phénomène, nous sommes partis à la recherche de personnes qui se souviennent encore de cette pratique dans la région de Mizrana. En effet, c'est en cette période de l'année qu'éleveurs de bétail et autres élevages caprin et ovin de la région de Mizrana, pratiquent collectivement le phénomène des feux volontaires. Cette pratique est en cours jusqu'à nos jours, mais avec moins d'étendue. Aujourd'hui, les gens ne maîtrisent pas la technique et les risques que les feux débordent pour devenir de vrais incendies est important. Les anciens, par contre, en avaient une maîtrise parfaite. Les feux volontaires sont, en fait, des incendies de petite envergure que les habitants de la forêt de Mizrana allumaient, jadis, chaque mois d'octobre. Période de sécheresse qui précède les premières pluies d'automne. Ces feux avaient comme objectif de brûler les herbes sèches pour permettre à un nouveau couvert végétal de pousser dans la forêt. «Je m'en souviens bien. Il n'y a pas si longtemps, j'allumais ces feux avec mes voisins qui en avaient aussi la maîtrise. On mettait le feu à des endroits bien précis. On le surveillait de loin et on savait même comment l'orienter vers les directions que nous voulons», raconte un vieux d'un village de cette région, situé à la lisière de la wilaya de Boumerdès. «Les feux brûlaient toute l'herbe sèche et ne touchaient jamais un arbre. Comme vous le voyez, il y a beaucoup de chênes ici. Mais jamais de mémoire des gens d'ici, un feu volontaire n'a endommagé les arbres», expliquait-il. En fait, les vieux se souviennent mais les jeunes ne le savent pas. Même leurs élevages actuels ne sont plus pastoraux. Ce sont des étables où le bétail est nourri à l'exception des élevages caprins. «Je ne connais pas. Les feux de nos jours sont dangereux. C'est pourquoi, on n'essaie même pas d'apprendre», répond un jeune éleveur de Wattuba. Les raisons évoquées par les jeunes sont aussi convaincantes. «Mon grand-père me racontait cela en effet. Mais aujourd'hui, comme vous le constatez, les villages se sont étendus. Il y a des maisons partout dans la forêt. C'est pourquoi un feu est un feu. On ne peut plus mettre des feux volontaires de nos jours», explique un autre citoyen qui affirmait que dans des pays comme l'Italie et la Grèce, la pratique existe encore. Enfin, il faut rappeler que ces feux volontaires étaient nécessaires. Les populations ont appris de génération en génération à en allumer. Quelques semaines plus tard, la verdure apparaît avec grand éclat au bonheur des animaux. Mais de nos jours, avec la modernisation des élevages, la pratique a pratiquement disparu. Les étables ont remplacé la forêt et les aliments chimiques ont pris la place de l'herbe verte et variée d'antan. Les gens d'aujourd'hui ne peuvent plus allumer des feux volontaires parce que les forêts ne sont plus propres et vierges comme jadis. Les décharges sauvages jonchent les forêts, amplifiant le risque de débordement des feux pour devenir de grands incendies dévastateurs. À noter, enfin, que la région de Mizrana est connue depuis des siècles pour son activité d'élevage pastoral. Ses habitants pratiquaient de génération en génération l'élevage bovin et l'élevage caprin. La transhumance était très répandue car les animaux sortaient paître dans la forêt sans être accompagnés et ce, sur plusieurs mois et ne reviennent qu'au printemps. Un temps que les moins de 20 ans ne connaissent même pas dans les récits de leurs parents.

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